Nous continuons les pérégrinations avec la CHER au beau milieu des seventies, la photo se veut certainement sexy mais le résultat laisse dubitatif... C'est surtout l'année du divorce pour le couple star de la chanson américaine, SONNY out, Snuff Garrett est derrière la console comme le plus souvent, mais l'album bénéficie tout de même de la promo du show télévisé toujours là, les deux artistes vont d'ailleurs plutôt bien s'entendre après leur séparation. De toutes façons, CHER est au milieu des seventies une des plus grosses stars du showbiz. Pas d'inquiétudes à avoir pour le moment, tant que les singles vont, tout va.

4 singles ! "Dark Lady" est l'un des grands classiques de CHER, le titre parvient sans encombre au sommet du billboard, quelques mois après "Half Breed", c'est ce qui s'appelle dominer son sujet. De la pop de belle facture, taillée pour rester dans les mémoires, faites l'expérience vous verrez, vous la connaissez certainement. "Train Of Thought" lui succède et le pari est ardu à relever. Un rythme pré disco rock mais on peine à reconnaître la voix de l'artiste, pas désagréable, mais pas non plus transcendant. Puis "I Saw A Man And He danced With His Wife" nous ramène vers une ambiance music hall mais le résultat larmoyant ne me plaît guère, il ne plaira pas plus aux fans. Enfin, la chanson de Fontella BASS "Rescue Me" tente ici de trouver une seconde jeunesse, mais si petit rythm'n'blues trépidant à une bonne tête , il ne trouvera pas le succès.

Le reste n'a rien de bien flamboyant : "Make The Man Love Me" est un mid slow à la construction pop variété sympa sans plus. "Dixie Girl" n'a rien à voir avec la musique du sud, même si l'intro est teintée d'"American Trilogy", un titre de countrypolitan variété sans couilles de même que "Just What I've Been Lookin For". La contine pour adultes "Apples Don't Fall Far From The Tree" propose une orchestration hélas superbement datée, on passera donc dessus sans regrets. "Miss Subway Of 1952" est un hommage à Bette MIDLER qui se laisse écouter sans beaucoup de passion. Seul le slow lancinant au piano entêtant intitulé "What'll I Do" permet à l'artiste de placer quelques belles envolées lyriques, un des rares moments forts de ce disque, ce morceau était dans la BO de Gatsby le Magnifique quelques années plus tôt.

Bref, comme vous pouvez le constater, ce n'est pas la grosse passion, cette époque ou CHER était pourtant au sommet des charts. Cela revient à analyser les phénomènes de mode bien sur, et on constate incontestablement qu'un album de ce type, comme tous ceux qui sont autour dans la disco de la belle brunette, sont de qualité médiocre, mais bénéficie le plus souvent d'un titre majeur ayant fait es étincelles au billboard. Si nous le retirons, l'album ne présente qu'un intérêt très limité. Je reste donc sur un deux qui peut certes sembler sévère, mais qui me semble correspond à la valeur intrinsèque du disque. L'histoire retient le titre "Dark Lady", point barre.