Figurez-vous que je possède le vinyle de cet album ! Mais non, j'étais trop jeune en 77 pour m'y intéresser.Plus tard en revanche, mon irréversible goût pour les jolies brunettes m'a rattrapé. Sur cette photo, Cherilyn ressemble à s'y méprendre à la maman de mon fils. En tombant amoureux de cette dernière, j'ai trouvé cet album dans un bac d'occasion ; n'écoutant que mon... courage - ? -, j'ai acheté l'objet. Bien des années plus tard, ayant divorcé de la belle en question, il se trouve que j'ai toujours l'objet et que le hasard de mes choix de chroniqueur me conduit à l'évoquer. Je sais, vous en avez rien à secouer de mes ex-nanas, mais vous avez tort, elle était vraiment canon ! Qui plus est, je ne trouve plus rien à dire sur la discographie de CHER en cette année Punky Discoïdée.

Bref, la belle brunette qui touche le fond ne paraît même plus dans le hot 200. Comment faire ? Cette fois, on lui présente des compositions pour la plupart originales. Let's see. Deux singles sont en lices pour remettre l'artiste en selle. Nous débutons par "Pirates". Bon, de la variété, avec un ch'ti accordéon, pas de quoi en pondre des lignes dithyrambiques mais ça se laisse écouter, 93ème au billboard. C'est mieux que rien. Nous revenons vers les origines amérindiennes avec "War Paint And Soft Feathers". Franchement, je trouve le refrain très sympa et, pour une fois, les cordes ne me font pas vomir. Le titre ne charte pas et est oublié de tous, une injustice !

Le seul titre qui attire l'attention est "Thunderstorm", très sympa mais complètement pompé sur "There's A Brand New Day On The Horizon" d'Elvis PRESLEY que j'ai toujours pensé lui-même tiré d'un autre morceau. Si quelqu'un a une idée... "He Was Beautiful" est dédié à son fils Elijah, toujours difficile d'être sévère avec ce genre d'hommage maternel, mais... Ensuite, nous avons un peu de R'n'B sirupeuse avec "Love The Devil Out Of Ya", un petit côté exotique caucasien qui s'échappe de "She Loves To Hear The Music". Les seventies dans toute leur horreur orchestrale règnent sur "LA Plane" et "Again". On souffre. On repart vers le sud avec "Dixie", prétexte à présenter sa jeunesse sous un angle romantico bullshit. Terrible ! Enfin, la countrypolitan reprend ses droits sur "Send The Man Over".

Soyons brefs : les singles et surtout "War Paint And Soft Feathers" sortent largement du lot, mais le reste est tellement fadasse que la note ne peut pas être supérieure à une étoile. Je conseille donc l'écoute des singles, mais le reste ne mérite pas même votre attention. CHER continue d'explorer les bas-fonds de la musique populaire et ce n'est pas facile. Comme le précédent, ce disque n'a jamais été réédité puisque Cherilyn en possède les droits. Cependant, et malgré son prix exorbitant, je ne revendrai pas cet album. N'insistez pas, c'est hors de question !