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HARD ROCK  |  STUDIO

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- Membre : Michael Schenker , Shane Gaalaas , Asia Featuring John Payne, Deep Purple, Hiromi, Eloy, Phantom V, Rock Wolves, Ted Nugent, The Seeing Tree , Savoy Brown, Rainbow, Paul Raymond Project , Ozzy Osbourne , Kottak, House Of Leaf, Wolfpakk, Mad Max
- Style + Membre : Herman Rarebell , Scorpions, Joe Lynn Turner , Ufo, House Of X, Black Sabbath, Robin Mcauley
 

 Michael Schenker Himself (2578)

MSG - Universal (2022)
Par GEGERS le 25 Mai 2022          Consultée 1903 fois

Michael Schenker est aux anges. Soutenu par un label comme rarement il l’a été dans sa carrière (en l’occurrence les Germains d’Atomic Fire, dissidents de l’écurie Nuclear Blast), accompagné depuis maintenant plus de 10 ans par un co-producteur (et bien plus) fiable et talentueux, en la personne de Michael Voss, rassemblant autour de lui une panégyrie de vieux routards du hard rock, dont certains étaient déjà présents lors de la création du MSG en 1980, le cadet des Schenker semble habité depuis quelques années par une frénésie créatrice qui laisse autant admiratif que circonspect. Car en effet, si nous étions au cinéma, nous considérerions sans doute que les dernières réalisations du Mad Axeman sont des blockbusters dont l’intérêt réside essentiellement dans la qualité des noms à l’affiche plus que dans les saveurs et les subtilités du scénario. Depuis toujours, et ce nouvel album ne déroge pas à la règle, Michael Schenker puise dans une base de riffs et de licks de guitare aux faux airs de corne d’abondance, puisque nul ne sait (le sait-il lui-même ?) comment elle s’alimente. Régulièrement, donc, le guitariste en extrait des éléments digne d’intérêt qu’il assemble, pour constituer, parfois de manière un peu bancale, des morceaux pouvant accueillir des mélodies vocales. Certaines combinaisons tombent parfois comme un cheveu sous la soupe, d’où la qualité assez fluctuante des morceaux présentés que nous constatons sur les réalisations récentes du musicien (et qui s’est accrue depuis le milieu des années 2000). Pour autant, Universal est un album que l’on aborde avec une certaine curiosité puisqu’il présente un certain nombre d’éléments nouveaux qui attisent notre intérêt.

Le premier est sans aucun doute la présence au chant de Ronnie Romero. Certes, le chanteur chilien avait déjà participé à quelques enregistrements sur les albums Revelation et Immortal, mais il œuvre ici sur la grande majorité des morceaux présentés. Sa voix puissance et efficace sert à merveille les morceaux, ramassés et énergiques, ici présentés. Sa tâche n’est pas facile, puisqu’il s’agit pour le chanteur (aidé par Michael Voss) de créer des mélodies vocales intéressantes sur les riffs du sieur Schenker, et force est de reconnaître que l’introductif « Emergency » peine à nous cueillir, puisqu’il faut attendre le refrain pour que le morceau se montre réellement intéressant. Une faiblesse que l’on rencontrera de nouveau sur d’autres morceaux de l’album, à l’image de « Au revoir » (dont les paroles semblent rendre hommage à la chaleur des nuits parisiennes) qui voit l’ange blond de la six-cordes aligner les notes sans donner l’impression d’avoir une vision globale de sa création. A l’écoute de ces deux titres, l’âge d’or du MSG semble bien loin.

Pas si loin, finalement. Alors que Gary Barden pointe le museau et nous offre sa voix gorgée de blues sur « The Universe », cette ballade épique nous laisse apprécier le talent toujours ébouriffant d’un Michael Schenker au toucher légendaire. Le tempo, lent, nous permet d’apprécier à leur juste mesure les soli présentés, splendides de bout en bout. Également interprétés par Ronnie Romero, « Long Long Road » évoque le MSG des années 90 (période Written in the Sand », tandis que « Yesterday is dead » lorgne pour sa part du côté des années 80, pour notre plus grand plaisir. Entouré de musiciens qu’il fréquente depuis des décennies (Simon Phillips, Brian Tichy et Bodo Schopf à la batterie, Barry Sparks et Barend Courbois à la basse), Michael se paye le luxe de rassembler autour de lui trois musiciens de la première période de RAINBOW (Bobby Rondinelli, Bob Daisley et Tony Carey) pour interpréter le formidable morceau « A King is Gone », mid-tempo porté par une ligne mélodique flamboyante, à prendre comme un hommage à Ronnie James Dio. La nouveauté ici est la présence au micro d’un Michael Kiske (HELLOWEEN) impérial, tant et si bien que l’on se prend à rêver d’une collaboration entre les deux artistes sur un album complet.

Dernier invité non mentionné, l’immense Ralf Scheepers (déjà présent sur Immortal) dont le chant sur « Wrecking Ball », avec ces lignes vocales systématiquement doublées, peine à rendre justice à ce morceau pourtant porté par un des meilleurs riffs et refrains de l’album, le dosage étant parfait entre sens de la mélodie et agressivité de l’ambiance. Un bon moment néanmoins.

Michael Schenker (ou devrait-on maintenant l’appeler l’Homme à la chapka, puisque ce couvre-chef semble désormais vissé sur son crâne), nous livre donc un album riche en bons moments et qui, s’il peine à tenir la comparaison avec les meilleurs albums du MSG des années 80 et 90, se fait tout de même bien plus réussis que les albums publiés depuis la deuxième moitié des années 2010. Varié et virtuose, Universal, loin d’éclipser la saveur des réalisations passées de l’Allemand, permet de prolonger le plaisir à l’écoute du toucher unique de cet immense guitariste.

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   GEGERS

 
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- Michael Schenker (guitare)
- Ronnie Romero (chant)
- Ralf Scheepers (chant)
- Michael Kiske (chant)
- Gary Barden (chant)
- Simon Phillips (batterie)
- Brian Tichy (batterie)
- Bobby Rondinelli (batterie)
- Bodo Schopf (batterie)
- Bob Daisley (basse)
- Barry Sparks (basse)
- Barend Courbois (basse)
- Tom Carey (claviers)


1. Emergency
2. Under Attack
3. Calling Baal
4. A King Has Gone
5. The Universe
6. Long Long Road
7. Wrecking Ball
8. Yesterday Is Dead
9. London Calling
10. Sad Is The Song
11. Au Revoir
12. Turn Off The World
13. Fighter (bonus Track)



             



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