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HARD ROCK  |  STUDIO

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- Membre : Michael Schenker , Shane Gaalaas , Asia Featuring John Payne, Deep Purple, Hiromi, Eloy, Phantom V, Rock Wolves, Ted Nugent, The Seeing Tree , Savoy Brown, Rainbow, Paul Raymond Project , Ozzy Osbourne , Kottak, House Of Leaf, Wolfpakk, Mad Max
- Style + Membre : Herman Rarebell , Scorpions, Joe Lynn Turner , Ufo, House Of X, Black Sabbath, Robin Mcauley
 

 Michael Schenker Himself (2490)

MSG - Temple Of Rock (2011)
Par GEGERS le 1er Octobre 2011          Consultée 8128 fois

[Note : bien que paru sous le nom Michael Schenker, nous avons préféré associer cet album au MSG pour des raisons de continuité et de lisibilité, d'autant plus qu'il ne s'agit pas d'un album solo de Schenker mais bien d'une réalisation d'un groupe.]

Le flashback est la hantise du chroniqueur musical. Expliquer le pourquoi du comment, les raisons de tel ou tel événement, peut-on imaginer prose plus factuelle et rébarbative ? Seulement parfois, il faut bien s'y coller. Sinon, on ne capte rien.

Retour en arrière donc. Fin 2010, une nouvelle fait grand bruit dans le petit giron du hard rock : L'ange blond de la six-cordes, le « Mad Axeman » Michael SCHENKER revient aux affaires avec un nouveau groupe. Lui qui n'a pourtant pas chômé ces dernières années (un album du MSG en 2008, un opus acoustique avec Gary Barden deux ans plus tard, diverses tournées et apparitions) semble revigoré, enfin libéré de cet alcoolisme latent qui lui fit faire dans le passé tant de mauvais choix personnels et musicaux. Bref, l'un des guitar-hero les plus influents présente alors son nouveau groupe, Strangers in the Night. Accompagné de Herman Rarebell (batteur durant « l'age d'or » de Scorpions), Pete Way (bassiste de UFO) et Michael Voss (Mad Max) au chant, le guitariste annonce un album et une tournée. Les mois passent, et ce projet se transforme finalement en un album publié sous le seul nom de Michael SCHENKER. Pfuit. Le soufflet retombe. Temple of Rock sort finalement en septembre, et le guitariste semble avoir revu ses prétentions à la baisse. Rarebell, Way et Voss sont bien toujours de la partie, mais exit Slash qui était pressenti pour venir glisser un solo sur un titre de l'album. Exit également la participation conséquente du frangin Rudolf, leader des Scorpions, qui se « contente » d'assurer la guitare rythmique sur deux morceaux.

Et pourtant... et pourtant, Temple of Rock est un grand cru de Michael SCHENKER. Le hard rock tatoué sur la peau, le blond germain présente ici une quinzaine (!) de compositions mêlant tradition et modernité avec une efficacité certaine. Dès « How long », qui succède à une courte introduction narrée par William Shatner (Capitaine Kirk de Star Trek, et ami proche de l'artiste), la Gibson Flying V affutée prend les devants et ne déçoit pas. Celui qui a refusé de rejoindre Aerosmith et les Rolling Stones (si si !) déploie tout son savoir-faire au service d'un album varié et de grande qualité. Herman Rarebell frappe pour sa part comme un forcené (le batteur n'a jamais été salué pour ses qualités techniques), tandis que la voix tendrement rugueuse de Michael Voss sert parfaitement les compositions, même si l'on regrette que Michael SCHENKER, qui a pris l'habitude de virer chacun de ses chanteurs après un ou deux albums, n'ait pas fait appel à un ancien du MSG (notamment l'excellent Kelly Keeling). Ce regret se confirme lorsque Robin McAuley (vocaliste du MSG entre 87 et 92, actuel chanteur de Survivor) prend le micro sur la très mélodique « Lover's sinfony », transcendant de sa voix puissante et classieuse un titre qui aurait pu sans problème figurer sur un des albums « classiques » du MSG.

« The end of an era », agrémenté de l'orgue Hammond de Don Airey (Deep Purple) et des parties de batterie de Carmine Appice (Vanilla Fudge, Cactus) constitue un véritable bonheur tant ce morceau ultra-convaincant relève le niveau des précédentes publications de SCHENKER, pas toujours au niveau de son talent. « Miss claustrophobia », titre de pur hard rock à l'introduction surprenante, l'alambiqué « Scene of crime » aux sonorités plus modernes ou le binaire « Saturday night », au riff et aux paroles délicieusement simplistes (oui, on a compris que c'était sympa de donner un concert le samedi soir) participent à remettre SCHENKER sur le piédestal des compositeurs hard rock de grand talent. Les paroles, principalement écrites par Voss, ne volent parfois pas très haut, mais transmettent (et c'est ce qu'on leur demande après tout) cette énergie hard rock, cette ivresse de vivre sa vie à fond, quitte à faire preuve d'un égoïsme bien naturel. L'auditeur, propulsé dans les années 80, se prend à imaginer chacun de ces titres sur les albums « historiques » de SCHENKER, et trouvera une filiation naturelle entre « Hanging on » et l'album Built To Destroy, entre un « Storming in » survitaminé et le MSG de 1981 (comme un air de « Attack of the mad axeman »), entre le génialissime « Before the devil knows you're dead » (chanté par un Doogie White - Richie Blackmore's Rainbow, Yngwie Malmsteen - au top de sa forme !) et The Unforgiven. Comme à son habitude, l'ange blond propose des soli à la technique époustouflante, mais dotés d'un feeling et d'un sens mélodique de tous les instants, qui les rendent délectables et facilement mémorisables.

Reconnaissons malgré tout quelques morceaux en-deçà du reste, parmi lesquels le redondant « Fallen angel », l'inutile et poussif « Speed » ou l'ignoble ballade « With You », dont la mélodie d'introduction rappelle le non moins ignoble titre instrumental « Hawaii » (sur l'album Sharks de UFO). Un peu d'ivraie donc, à trier du bon grain, mais lorsque SCHENKER reprend le titre « How long » en fin d'album pour une bataille de guitares endiablée entre sa personne, Leslie West (Mountain) et Michael Amott (du groupe de death metal Arch Enemy !), c'est bien une apothéose que nous réserve le blondinet.

La santé recouvrée, Michael SCHENKER s'impose de nouveau comme le maître de la six-cordes, permettant d'épauler son talent avec des compositions de grande classe et de qualité. Un « retour » sur le devant de la scène discret (le bonhomme ne s'est jamais longtemps fait oublier), mais qui donne foi en un avenir radieux pour le quinquagénaire qui dispose encore de belles années devant lui. En attendant un retour en grandes pompes d'un MSG revigoré ? Temple of Rock constitue pour sa part un album délectable qui fait très, très plaisir. Danke schön Michael !

3,5/5

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   GEGERS

 
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- Michael Schenker (guitare)
- Michael Voss (chant, guitare)
- Pete Way (basse)
- Herman Rarebell (batterie)
- Robin Mcauley (chant)
- Doogie White (chant)
- Rudolf Schenker (guitare)
- Leslie West (guitare)
- Michael Amott (guitare)
- Don Airey (claviers)
- Paul Reymond (claviers)
- Chris Glen (basse)
- Neil Murray (basse)
- Carmine Appice (batterie)
- Chris Slade (batterie)


1. Intro
2. How Long
3. Fallen Angel
4. Hangin' On
5. The End Of An Era
6. Miss Claustrophobia
7. With You
8. Before The Devil Knows You're Dead
9. Stormin' In
10. 0scene Of Crime
11. Saturday Night
12. Lover's Sinfony
13. Speed
14. How Long (guitar Battle Version)
15. Remember



             



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