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Elvis PRESLEY - If I Can Dream (2015)
Par ERWIN le 30 Janvier 2016          Consultée 2031 fois

Nous sommes bien d'accord, la discographie officielle du King de toutes les musiques s'est officiellement arrêtée en 77, avec la sortie de l'horrible témoignage de ses derniers concerts, le pathétique Elvis Live, le seul opus posthume d'Elvis dont je refuse de parler plus avant. Depuis sont sortis tellement de best of, concerts et autres greatest hits de mes deux qu'il est quasiment impossible d'en tenir le compte. Ne vous méprenez pas sur mes propos. On a bien le droit d'avoir un best of d'Elvis à la maison quand on n'est pas vraiment fan, c'est même le minimum. Je parle donc en fan du roi du rock, en puriste. Mais ce If I Can Dream fait un vrai boxon dans les charts à la première place un peu partout dans le monde - plus d'un million de ventes en quelques mois. Elvis revisité à la mode classique, il semble que ça le fasse pour les générations d'aujourd'hui. Ne soyons pas impavide ! Dont acte !

C'est la volonté de Priscilla, sa veuve, de garder Elvis dans les coeurs et à la mode du jour. Admettons. D'après elle, 'Elvis aurait adoré'. Ne farfouillons pas trop, on risquerait d'être déçu.

Déçu. On l'est forcément un brin quand on regarde les titres présents. Il y a certes du lourd, mais peu de classiques du rock'n'roll. Mais finalement, n'est-ce pas logique ? La mise en place de rock bien roots avec le philarmonique risquerait bien de ne pas fonctionner. Toujours est-il que nous voici face à un aréopage singulier. En terme de rock, nous avons "Steamroller Blues", et il faut bien admettre que la présence des musiciens classiques ne sert ici à rien. Quant à "Burning Love" - dont je n'ai jamais été fan, il faut bien l'avouer -, les circonvolutions classiques y sont vraiment déplacées. Les absences de "Jailhouse Rock", de "Blue Suede Shoes" ou d'"Heartbreak Hotel" s'en trouvent du coup légitimées.

On note cependant la belle orchestration présente sur "Fever", mais Frankie AVALON avait déjà tenté l'expérience orchestrale sur ce classique plus que torride. On est tout de même surpris de voir le jeunot Michael BUBBLE donner ici la réplique au king. Jolie voix certes, mais la différence est juste hallucinante : la chaleur, le grain, le velouté, la classe ultime de la voix d'Elvis sont vraiment inégalables. Il n'empêche que le résultat est très chouette. Seule rescapée des fifties, "Love Me Tender" est enrobée dans une ouate romantique assez efficace pour peu que l'on soit fan de belle musique. Je gage que la plupart de vos nanas apprécieront, les mecs. Tentez le coup pour votre prochaine soirée romantique avec bougies et poème, ça devrait le faire.

Et donc, des slows partout. Le classique de SIMON et GARFUNKEL "Bridge Over Trouble Water" ne gagne pas vraiment en intensité sous la poussée symphonique. La version était déjà belle, celle-ci n'apporte pas grand-chose, même si le son est évidemment meilleur. Nous avons aussi ici la merveilleuse "O Sole Mio" déguisée en "It's Now Or Never" sous la voix ensorcelante du king. On a ajouté un monceau de cordes pour l'occasion, forcément, cela sonne romantique.
Sans déconner ? Allez, c'est très beau, très bien foutu. "In the Ghetto" tirée du phénoménal From Elvis In memphis, album de son grand retour, n'est pas plus belle ainsi parée et "There"s Always Me" ne change pas d'un iota. En revanche, la revisite de "Can't Help Falling In Love" ne peut que fonctionner puisque "Plaisir d'amour" dont elle est issue date de la fin du 18ème siècle.

Ah, il y a "An American Trilogy", qu'Elvis avait popularisé dans son Aloha From Hawaï. Je n'ai jamais été plus fan que ça de sa version. Celle-là n'apporte pas grand-chose de plus. Repliez-vous sur celle des metalleux de MANOWAR, beaucoup plus émouvante. Et pour finir, nous trouvons ici du gospel, comme de bien entendu. Le classique "How Great Thou Art" et "If I Can Dream" qui donne son nom au disque. Elles ne changent pas d'identité sous les amplifications orchestrales. Douces et tranquillettes elles étaient, elles le restent.

Au final, voici un produit qui plaira à la plupart. Les fans du king risquent fort d'être peu satisfaits de cette galette, mais on connaît leur intégrisme. Je le conseille donc à tous les autres pour égayer vos soirées - plutôt genre bouffe et parlotte avec les potes que fiesta attention, ce n'est pas du David GUETTA, les gars ! Quant à moi, je garde cette jolie version de "Fever" dans un coin de ma mémoire, même si l'originale reste intouchable. Un essai sympa, qui mérite une écoute de la part des amateurs de jolie musique.

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   ERWIN

 
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1. Burning Love
2. It's Now Or Never
3. Love Me Tender
4. Fever
5. Bridge Over Trouble Water
6. And The Grass Won't Pay No Mind
7. You've Lost That Lovin Feelin
8. There's Always Me
9. Can't Help Falling In Love
10. In The Ghetto
11. How Great Thou Art
12. Steamroller Blues
13. An American Trilogy
14. If I Can Dream



             



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