Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK N'ROLL  |  B.O FILM/SERIE

Questions / Réponses (1 / 1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Eddie Cochran , Gene Vincent , Jerry Lee Lewis , Stray Cats, Buddy Holly , Little Richard, Ricky Nelson , Bill Haley And His Comets, Johnny Cash

Elvis PRESLEY - Loving You (1957)
Par ERWIN le 11 Août 2009          Consultée 9045 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

1957. le rock‘n’roll vient d’exploser à la face du monde. Le mythe du King est né, faisant d’Elvis PRESLEY la première vedette intersidérale et galactique, reléguant Marlon Brando et James Dean au rang de simples faire-valoir. Après deux premiers albums réussis, il ne reste plus au jeune sudiste qu’à embrasser la carrière dont il a toujours rêvé (perdu ! ce n’est pas celle de chanteur !). Le Colonel Parker, son autoritaire manager, lui fait prendre la direction d’Hollywood dont les sirènes commencent déjà à rugir. Elvis a déjà tourné un western : Love Me Tender auquel les scénaristes ont rapidement ajouté quatre chansons d’Elvis avant montage ; le résultat est médiocre mais les fans sont hystériques, un avenir brillant de billets verts scintille sous les yeux du faux colonel.

Il emboîte le pas à ses idoles et joue le rôle de Dick Rivers (tiens, tiens !) dans ce Loving You sans réel intérêt cinématographique. Le film ne vaut que pour ses rock’n’roll songs, et c’est un Elvis new look, aux cheveux noirs et à la banane plus gominée que jamais qui orne la pochette de ce troisième disque. Un look de rebelle, de petite frappe qui fait délirer les jeunes filles et les fait tomber en pâmoison. Quelques jours après sa sortie, l’album est numéro 1 des charts US et ne quittera cette place que trois mois plus tard.
Les sept chansons du film sont présentes ici, pour une comédie au sujet banal : la découverte d’un jeune talent dans une petite ville américaine.

Soyons francs, même si les puristes vouent un culte immodéré à la période Sun et aux deux premiers albums, c’est avec ce L.P qu’Elvis trouve son style, sa voie. Le blues-rock de "Mean woman blues" ouvre les hostilités avec un King au sommet de son art vocal. "Teddy Bear", outre des paroles à la limite du neuneu – Diable ! Nous sommes en 1957 – est une véritable tuerie sonique : sur une rythmique effrénée, Elvis balance une mélodie très catchy qu’il susurre avec décontraction et charme. On peut aisément qualifier "Teddy Bear" de Pop 'mainstream', même si les idées de pop et de mode sont encore floues. Morceau fédérateur à la postérité tenace – ZZ TOP l’a repris en blues lent sur son XXX – il n’est que le hors-d’œuvre de cette fantastique orgie musicale qu’est Loving You.

On enchaîne avec le tube éponyme "Loving You", un des plus beaux slows jamais écrits sur lequel la voix veloutée d’Elvis crée un univers de douceur propice à faire fondre la plus récalcitrante des dulcinées : un must ! "Got a Lot o Livin to Do" n’est pas restée dans les mémoires, elle est pourtant unique car la version filmée montre un Elvis plus agressif que jamais. Il ne sera jamais plus aussi sauvage (et c’est bien dommage, le hard-rock aurait pu voir le jour dix ans plus tôt). C’est un rock au tempo dévastateur, où la guitare de Scotty Moore fait merveille.

Le disque n’est qu’une longue suite de classiques : on se souviendra de la performance du King sur l’intro de "Lonesome Cowboy" ainsi que de sa resucée de "Blueberry Hill" du grand Antoine 'Fats' Domino qu’il éclaire de toute sa classe. De même, sa version de "Have I Told You Lately that I Love You" est remarquable à double titre : la chanson est belle, et Eddie Cochran reprendra lui aussi ce tube. C’est là le seul point commun entre les deux plus grands chanteurs des années 50 : les deux versions se valent en intensité, celle d’Elvis est rapide et claire là où Cochran crée une complainte très sombre. Enfin, "Don’t Leave Me now" est extraite du répertoire du film Jailhouse Rock dont la B.O. ne verra jamais le jour. "Hot Dog" est le morceau le plus faible de cet opus du King, un véritable filler.

Avec ce troisième album, Elvis est statufié de son vivant par une armée de fans indéfectibles qui ne renieront jamais le King, même lors de ses pires turpitudes des 60s, lorsqu’il alignera navet sur navet, ainsi que de trop nombreuses chansons insipides. Tous les ans ou presque depuis 1957, "Loving You" se vend à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires de par le monde, le total des ventes du King dépassant selon les sources les plus fiables le milliard quatre cent millions d’albums vendus.

Mais nous ne sommes qu’en 57, le plus beau reste à venir.

A lire aussi en ROCK N'ROLL par ERWIN :


DION
Runaround Sue (1961)
DION accroche les sommets.




Dick DALE
Surfer's Choice (1961)
Surfing guitar


Marquez et partagez





 
   ERWIN

 
  N/A



- Elvis Presley (chant)
- Scotty Moore (guitare)
- Bill Black (contrebasse)
- Dj Fontana (batterie)


1. Mean Woman Blues
2. Teddy Bear
3. Loving You
4. Got A Lot O' Livin' To Do
5. Lonesome Cowboy
6. Hot Dog
7. Party
8. Blueberry Hill
9. True Love
10. Don't Leave Me Now
11. Have I Told You Lately That I Love
12. I Need You So



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod