Je vous l'avais dit, à partir de Tubular Bells II, Mike OLDFIELD a décidé de faire dans le chef-d'oeuvre. Et The Songs From Distant Earth, bien que méconnu, reste l'une des meilleures raisons d'aimer cet artiste.
Synthétiseurs et guitare électrique en avant, voix plus ou moins programmées, cet ensemble instrumental (sans paroles, en dehors des séquences dites : "Burning", "Enter"...) dépeint l'univers du livre Les Chants de la Terre Lointaine d'Arthur C. Clarke avec grâce et évasion. Notre esprit flotte sur ces nappes enivrantes, qu'une guitare au son tour à tour doux ("Let There Be Light") et agressif (le milieu vibrant de "Ascension") vient ponctuer. Le lyrisme de cette oeuvre est poussé à l'extrême sur "Ascension" ou encore les époustouflants (parmi ce que Mike a fait de mieux) morceaux du début "Let There Be Light" / "Supernova" / "Magellan", sans oublier "Huberculanum" (à la Era) ou "Lament For Atlantis". Le tout reste imprégné d'une beauté new-age enchanteresse, à l'image de l'élégant "Crystal Clear", sans pour autant oublier quelques crochets à travers des ambiances plus inédites : le futuriste "First Landing", le choeur de l'archipel Tubuai sur "A New Beginning".
C'est l'un des disques les plus riches de Mike en émotion, égal du début à la fin.