Hergest Ridge est souvent le moins apprécié parmi les trois premiers grands albums de Mike qui sont aussi ses trois premiers (donc en mettant de côté l'Orchestral Tubular Bells). Il est lent, c'est sûr, mais depuis quand lenteur rime t-elle avec moins bonne qualité ? Jamais de la vie, surtout quand on voit le travail mélodique réalisé ici.
Certes, certains soucis de mise en place rythmique demeurent, notamment dans l'arrivée de la guitare après l'intro féérique du premier mouvement (qui illustre d'ailleurs bien le concept visuel du disque, la pochette). Le reste de ce morceau est sublimement ponctué par l'intervention de trompette (ah, ce thème !), hautbois, ainsi que de 'sleigh bells', mais si vous savez, ces percussions qui évoquent la tombée de la neige avec les rennes qui conduisent le traîneau du Père Noël ! Bon, je m'égare.
Le deuxième mouvement est lui aussi excellent, mais beaucoup plus disparate. Disons qu'il rappelle un peu le second de Tubular Bells, la faute à ce début très folk quasi-planant, puis l'arrivée de ce passage complètement OVNI avec une superposition de guitares hallucinante. Monstrueux, et cet accord de guitare rageur qui l'introduit, qui fout les chocottes. Le final avec la voix de Clodagh Simmonds est tout aussi magnifique.
On monte d'un cran qualitativement par rapport à Tubular Bells.
La scène est maintenant prête pour l'album 'mature'.