Recherche avancée       Liste groupes



      
FOLK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 



Hugues AUFRAY - Troubador Since 1948 (2011)
Par MARCO STIVELL le 3 Juin 2020          Consultée 867 fois

Comme New Yorker, l'album Troubador Since 1948 de Hugues AUFRAY est autobiographique. Bien sûr, concernant Bob DYLAN, ce ne sont pas ses chansons mais elles ont façonné sa carrière, sa vie mieux qu'aucun autre artiste en France. Ici d'ailleurs en 2011, on retrouve un "Like a Rolling Stone"/"Comme des pierres qui roulent", absent lors de la sélection de 2009.

Les deux albums se suivent, enregistrés par la même équipe, et restent proches dans leur parution, mais ce deuxième volet rétrospective concerne AUFRAY seul ou presque, en dehors du titre susmentionné. Le "Prologue" narré rejoint celui de New Yorker, avec des bruits de train que l'on retrouvera en clôture de disque. Une introduction à la fois marine dans le texte et où le chanteur raconte son arrivée à Paris, en 1948 à dix-huit ou dix-neuf ans. Les débuts du musicien donc, son amitié avec Jean-Pierre Sabard mobilisé dix ans plus tard pour partir en Algérie (le pianiste-arrangeur est présent pour deux titres), l'entrée en studio pour le premier disque.

Suivant ce propos, "Y avait Fanny qui chantait" est la première chanson proposée ; voix grave traînante, piano bastringue, cuivres New Orleans pour une belle version "âgée". D'autres grands succès suivent, "J'entends siffler le train", qu'AUFRAY avait chanté aussi bien que Richard ANTHONY, et le constat n'en est que meilleur ici avec le concours de Françoise HARDY (de quoi rattraper largement les choix de chanteuses pour les duos de 2009).

"Les portes du pénitencier" bien sûr, que notre troubadour avait adapté en compagnie de la parolière Vline Buggy pour Johnny HALLYDAY. Il y en a deux versions ici, une première jazzy avec instrumentation country, très classe et comme sortie d'un film hollywoodien ; la seconde, "L'hôtel du soleil levant", plus sobre et crépusculaire, avec un texte différent et tout aussi vibrant sur le malheur d'une jeune femme.

Toujours pour les défavorisés et en grandeur folk, il convient de citer "Comme des pierres qui roulent", respectant le format de six minutes original et toujours beau à entendre, preuve que l'exercice réussit toujours au premier à l'avoir fait. Hugues AUFRAY semble n'avoir pas pris une ride dans son timbre vocal, la guitare en picking de départ est rejointe par l'orgue Hammond, les cordes. On pardonne l'accent bien français sur les refrains en anglais.

D'autres reprises s'écoutent bien comme "Prends la vie comme telle" en cajun, "Les crayons de couleur" à l'énergie rock sudiste, "Dès que le printemps revient" et sa nostalgie tout hispanique. "Le siècle des enfants" use de belles envolées gospel grâce au couple piano/orgue, aux cuivres et aux enfants. On trouve de nouveaux arrangements des tubes de Hugues AUFRAY, "Céline", "Stewball", ce dernier particulièrement magnifié par l'emploi des choeurs féminins, splendides, que l'on retrouve encore sur "Laisse-moi petite fille".

Le chanteur, lui aussi, tient toujours fort bien les rênes de ses mélodies. Et ce sont des choeurs masculins qui lui répondent de façon doo-wop sur "On est les rois" (clips et contrebasse à la "Fever"), ou alors comme on les a toujours connus, sur un "Santiano" qui a lancé Hugues AUFRAY au rang de star, dont on ne saurait se lasser, surtout dans ces versions authentiques. 1961, 2011, cinquante ans et rien n'a changé là non plus, quel plaisir ! Ah, ce fiddle, ce banjo bluegrass couplé à la guitare dès le départ, cette variation à la TRI YANN sur le final, sachant qu'ils ont bien chanté ce tube ensemble quelques années plus tôt au Zénith, lors des 30 ans du groupe breton.

Plus convaincant que le premier volet, cette deuxième (auto)biographie possède des attraits qu'une simple compilation n'a pas. Hugues AUFRAY pourrait bien s'arrêter là, mais quelque chose nous dit que ni le temps, ni la vieillesse, ni l'amour pour la musique ne veulent voir cela. Les années passent et en 2020, à 90 ans révolus, un nouvel album est à prévoir !

Note réelle : 3,5

A lire aussi en FOLK par MARCO STIVELL :


Hugues AUFRAY
Debout Les Gars (1964)
Feu de camp et paroliers




MALICORNE
Concert Exceptionnel Aux Francofolies De La Rochelle (cd) (2011)
A la hauteur de l'événement


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



Non disponible


1. Prologue
2. Y Avait Fanny Qui Chantait
3. J'entends Siffler Le Train
4. Laisse-moi Petite Fille
5. Les Portes Du Pénitencier
6. Dès Que Le Printemps Revient
7. Le Bateau De Papier
8. On Est Les Rois
9. Les Crayons De Couleurs
10. Comme Des Pierres Qui Roulent
11. Prends La Vie Comme Telle
12. Céline
13. Stewball
14. Le Grand Cercle De La Vie
15. Santiano
16. Le Siècle Des Enfants
17. L'hôtel Du Soleil Levant



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod