Ce disque-là, on l'écoute une première fois, et on se dit : Oui bon, OLDFIELD ne s'est pas foulé. Pourtant, il y a déjà quelque chose, la même qui pousse à écouter cet album encore et encore, à y revenir toujours, en trouvant le même plaisir.

Plus folk et pastoral que le premier volet d'Ommadawn (1975), le retour de Mike sur ses terres sacrées, tant attendu depuis près de quatre décennies, est à la hauteur de ses ambitions. Il y a de plus cette touche de classicisme dont on ne peut se défaire et qui manquait légèrement à Amarok (1990).

Ici, elle est évidente : c'est le son et l'ambiance froide, couplés aux influences folk de l'artiste à nouveau touche-à-tout et seul maître à bord, alors qu'il est unique membre de l'équipage également ! Plongé dans la tourmente et les rouleaux de vagues sous la tempête, qui peut s'estomper d'un coup pour laisser place à une mer calme et un beau soleil, le capitaine OLDFIELD nous livre ses impressions en musique... Et c'est merveilleux, de nouveau.

Baker ayant déjà fourni une belle analyse, je me contente d'ajouter que les frissons reviennent régulièrement, ainsi qu'une joie typiquement enfantine sur la finale, lorsque revient le choeur de "On a Horseback".