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Jean-michel JARRE - En Attendant Cousteau (1990)
Par STREETCLEANER le 5 Octobre 2012          Consultée 1255 fois

Lorsqu'on croit découvrir quelque chose de nouveau chez un artiste, ou plutôt généralement en musique, il est toujours pertinent de se demander si Brian Eno ne l'a pas déjà popularisé quelques années ou décennies auparavant. Comme le chantaient non sans humour, mais avec un sens certain de la vérité, les MGMT dans leur chanson "Brian Eno", la quasi-totalité du monde musical est la traîne, derrière le précurseur Brian Eno : "We're always one step behind him, he's Brian Eno".

La longue pièce maîtresse de cet album de Jarre n'est en rien innovante puisqu'elle s'inscrit dans la droite lignée du travail de Brian Eno sur son fameux Discreet Music (1975), un album majeur et incontournable de ce qu'on appelera l'ambient, une musique calme ne nécessitant aucune implication de l'auditeur, et guidée par une unité d'atmosphère avec cette idée de répétition ou de linéarité, de musique sans fin, comme si on ouvrait une parenthèse mais qu'on oubliait de la refermer. Dans un certain sens cette musique, dans sa définition la plus stricte, n'a rien de littéraire car elle n'a pas vocation à raconter quelque chose. Eventuellement, elle vous transporte à un endroit mais vous commande ensuite de ne pas en bouger.

L'idée de Jarre se traduit ici par l'emprunt du radicalisme et de la pureté du concept d'Eno appliqués au thème du monde marin, celui du célèbre commandant au bonnet rouge. L'océan n'est pas toujours calme, loin s'en faut, les familles de marins sont là pour nous le rappeler. En revanche, le monde des profondeurs, qui est qualifié parfois à tort comme étant celui du silence, ne subit aucunement les remous des éléments déchaînés en surface.

En Attendant Cousteau correspond plus au monde des profondeurs qu'à celui de la surface. Critiquer cette musique comme étant insipide, sans saveur, sans rebondissement, traduit en réalité l'incompréhension même du concept de l'ambient, ou de la musique pour installation. L'exercice de style de Jarre n'est aucunement indigne d'intérêt, il est même plutôt réussi. Particulièrement apaisant et coloré, il est recommandé de l'écouter, le soir, qui reste le moment le plus approprié, avant de s'endormir...

Note réelle : 3.5/5.

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   (2 chroniques)



- Jean-Michel Jarre (claviers)
- The Amoco Renegades (steel drums)
- Guy Delacroix (basse)
- Christophe Deschamps (batterie)
- Michel Geiss (claviers)
- Dominique Perrier (claviers)


1. Calypso 1
2. Calypso 2
3. Calypso 3 (fin De Siècle)
4. En Attendant Cousteau



             



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