Q.E.2 est l'un des albums les plus sous-estimés de la carrière de Mike. Ni adoré, ni détesté, c'est juste qu'on ne le cite pas ou peu généralement. Pourtant, il est franchement excellent. C'est sans doute l'un des disques où l'on ressent le plus les influences celtiques du génie Vieuxchamp, celui où il commence à faire pas mal mumuse avec le vocodeur aussi en passant.
Ca démarre fort avec "Taurus I" et ses dix minutes de musique à la fois enchanteresse et mordante avec d'un côté la mandoline et de l'autre la batterie sans concession de notre ami Phil Collins. On le retrouve encore plus en forme sur "Sheba", qui révèle mieux le chant de Maggie Reilly, celle-ci prenant la place de Wendy Roberts de manière plus durable. Amusez-vous à trouver un sens aux paroles de ce même titre.
Le reste alterne des morceaux plus ou moins connus comme les retentissants "Mirage", "Conflict" et (surtout) "Q.E.2" et son glorieux final, avec des morceaux plus envoûtants et lyriques d'un point de vue guitaristique comme "Celt" et "Into Wonderland", sans oublier le doux et fragile "Molly" (l'enfant de Mike qui vient alors juste de naître) ainsi que l'excellente reprise d'ABBA ("Arrival").
Le tout s'enchaîne joyeusement et le fait que le propos soit varié (même si on retrouve souvent les rythmes tribaux) permet d'apprécier encore mieux cet excellent album.