Discovery fait partie, comme QE2, des albums post-Incantations et pré-Warner (ce n'est pas un nom d'album, c'est la maison de disques de Mike après Virgin au début des années 90) qui se basent sur un pavé de 10 minutes et une petite série de chansons franchement excellentes.
Pour bien se faire, Mike s'est entouré d'une équipe encore plus resserrée que celle de Crises : outre lui, seuls Simon Phillips (batterie), Maggie Reilly et Barry Palmer (chant) ont été conviés dans ce chalet-studio placé très haut sur les montagnes du Lac Léman. Mike nous présente son nouveau chanteur, Barry Palmer, qui, bien que la voix manque parfois un peu de justesse (sur "Saved by a Bell" notamment) possède un timbre particulier et puissant, indissociable de cet album, alors que Maggie Reilly joue avec sa voix plus posée. Chacun apporte sa touche selon les chansons : "To France", "Crystal Gazing", "Talk About your Life" - qui reprend le thème de "To France" - pour Maggie, le reste pour Barry, à l'exception de l'entraînant "Tricks of the Light" où les deux se rejoignent. La guitare rageuse de Mike vient mettre du piment à ces excellentes chansons, notamment "Discovery".
On en vient enfin au gros morceau, le superbe "The Lake", dont le titre est bien évidemment en référence au Lac Léman. Mike a réussi avec brio à retranscrire ses impressions de cette grande étendue d'eau qui vient lécher le pied des montagnes, de manière à la fois très rock, planante, éthérée. Avec comme pour le reste de l'album des sons de Fairlight dont Mike a fait l'acquisition. J'en connais qui ont choisi ce morceau pour lorsqu'ils arriveront au paradis, s'ils sont accueillis en musique, ce qui n'est pas une mauvaise idée.
L'un des meilleurs disques d'OLDFIELD !

Note réelle : 4,5/5