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Giorgio MORODER - Music From Battlestar Galactica & Other Original Composition (1978)
Par NANAR le 29 Juillet 2023          Consultée 652 fois

L’emballage est trompeur. Cet album-ci N’EST PAS la bande originale de la série Battlestar Galactica, scénarisée par Glen Larson, diffusée sur la chaîne américaine ABC de septembre 1978 à avril 1979, l’amorce d’une franchise tentaculaire, au même titre que Star Wars ou Star Trek. Il existe une bande originale, écrite par Stu Phillips et Glan Larson lui-même, publiée dès 1978 par le label MCA Records, mais c’est bel et bien l’interprétation qu’en fait Giorgio Moroder, reconnaissable à sa pochette bien dégueulasse, qui sera traitée dans la présente chronique.

L’instrumentation marque contre toute attente un nouveau pas en arrière. Les programmations électroniques des trois précédents albums sont totalement mises de côté au profit de la section rythmique de la Munich Machine ainsi que des cuivres et cordes, dirigées par Fritz Sonnleitner, un vieux de la vieille qui a réalisé des arrangements de musique classique avant de s’orienter vers le rock et la variété à partir des années 1970 avec des noms comme Michael HOLM, SILVER CONVENTION mais aussi POPOL VOH et AMON DÜÜL II (comme quoi). Les synthétiseurs se limitent ici à des effets sonores et quelques nappes.

La musique originale de Battlestar Galactica consiste en de la musique classique moderne orchestrale, avec des relents de John WILLIAMS, pas ce qui se fait de plus marquant dans le genre. Au beau milieu, on trouve "It’s Love, Love, Love", une chanson composée par John Tartaglia et interprétée avec le trio féminin The Space Angels formé pour l’occasion. Il n’est guère étonnant que ce single clinquant mais sympathique ait été sélectionné par Giorgio MORODER pour son album.

Sur la première face, figurent un medley de cinq des thèmes de la série, revisités à la sauce Disco (bien caramélisée donc), ainsi que "Transmitter", du cru de Harold Falt, claviériste de la Munich Machine! Le thème principal de "Battlestar Galactica" ouvre et ferme la suite avec l’orchestre au grand complet. "Exploration" alterne synthétiseurs et violons quand "Destruction of Peace" et "Adama’s Theme" bénéficient de la plus grande présence des synthétiseurs, ça change des arrangements orchestraux plan-plan des versions originales. Le fameux "It’s Love, Love, Love" ne diffère guère ici de la version avec les Space Angels. "Transmitter" qui s’intègre sans difficulté aux reprises environnantes propose un étroit dialogue entre les synthétiseurs et l’orchestre. Malgré cette grande diversité de compositeurs, cette "Music From Battlestar Galactica" se tient bien.

Comme le suggère le titre complet de l’album, "Evolution" est une composition du cru de Giorgio MORODER. Entièrement instrumentale, dominée par la base guitares-basse-batterie, cette suite enchaîne plusieurs thèmes peu mélodiques. Le premier, assez bref, est basé sur quelques accords de guitare saturée, une transition fort atypique pour du Giorgio MORODER. Le thème suivant est beaucoup plus familier, répétant et étoffant une unique phrase musicale. Le troisième thème aurait pu faire un single, avec sa mélodie sucrée et sa structure couplet-refrain. Changement de ton avec la guitare acoustique qui ouvre le quatrième thème, très erratique entre les traits de guitare et les effets de synthé. Le cinquième thème se situe dans la même tonalité mais est marqué par un ostinato de synthétiseurs, proche de A Whiter Shade Of Pale (1978), puis les guitares du thème introductif font leur réapparition et la suite se conclut sur un solo de guitare.

Les deux faces sont à la fois très particulières chez Giorgio MORODER et fort différentes l’une de l’autre. Cet album reste donc résolument à part, conséquence possible de l’absence de Pete Bellotte des crédits, mais n’en est pas moins un bon complément à la discographie du transalpin.

3 ½ sur 5

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- Giorgio Moroder (idées farfelues)
- Harold Falt (claviers, synthétiseurs sur 1)
- Edith Prock (chœurs sur 1)
- Gitta Walther (chœurs sur 1)
- Lucy O’neale (chœurs sur 1)
- Geertjan 'jerry Rix' Lacunes (chœurs sur 1)
- Mats Björklund (guitare)
- Les Hurdle (basse sur 1)
- Keith Forsey (batterie, percussions)
- Fritz Sonnleitner (arrangement cordes sur 1)
- Günther Moll (guitare sur 2)
- Stefan Wissnet (programmation synthétiseurs sur 2)


1. Battlestar Galactica
2. Evolution



             



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