Recherche avancée       Liste groupes



      
DISCO / GLAM ROCK  |  B.O FILM/SERIE

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Hans Edler
- Style + Membre : Philip Oakey & Giorgio Moroder, Giorgio Moroder / H. Falterme , Donna Summer , Dino Solera , Harold Faltermeyer

Giorgio MORODER - Foxes (1980)
Par NANAR le 1er Novembre 2023          Consultée 287 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Après une carrière dans la publicité, le réalisateur Adrian Lyne fait carrière aux États-Unis, à commencer par le film Foxes en 1980, mais c’est avec Flashdance (1983) et 9½ Weeks qu’il connaît ses plus grands succès. Giorgio MORODER compose la majorité de la musique du film, signant ainsi sa deuxième bande originale après Midnight Express en 1978.
Les bandes originales de film impliquent souvent des compositions hétérogènes, parfois interprétées successivement par plusieurs chanteurs différents. Foxes se distingue cependant des deux bandes originales suivantes de Giorgio MORODER, American Gigolo (1980) et Cat People (1982), constituées d’une chanson-phare et d’une majorité d’instrumentaux. Avec Foxes, Giorgio MORODER inaugure un mode opératoire particulier pour ses bandes originales : un mélange de chansons et d’instrumentaux de son cru, ainsi que des compositions extérieures. Il en sera ainsi de la majorité de ses bandes originales entre 1983 et 1988.

Ainsi, "20th Century Foxes" (ça ne s’invente pas, d’ailleurs c’était le titre provisoire du film) et "Virginia" sont intégralement écrites et interprétées par le groupe américain de glam rock ANGEL, ayant déjà cinq albums studio et un double live à son actif chez Casablanca Records depuis 1975, même si leurs atours Disco faits de beats et de synthés sont raccord avec le reste de l’album. Tout le reste, instrumental ou non, est composé par Giorgio et réalisé avec l’aide de ses fidèles acolytes Harold FALTERMEYER et Keith FORSEY.

Deux chansons ne sont pas tout à fait inédites. "Fly Too High" de Janis IAN est tout droit sortie de son douzième album studio Night Rains 1979. Une autre chanson de ce disque, "Day By Day", est également composée par Giorgio. "On The Radio" de Donna SUMMER fut publié en single – avec en face B la version instrumentale – et édité la même année sur la double compilation On The Radio: Greatest Hits Volume I & II, avant que la version longue ne soit publiée sur l’album Foxes. En revanche, "Shake It" des BROOKLYN DREAMS, "Bad Love" de CHER et "Greedy Man" de Keith FORSEY sont bel et bien des exclusivités de cet album – en dehors des éventuelles exploitations en singles concomittantes.

Passons enfin aux morceaux en eux-mêmes (N.D. Dominique Faruggia : le poènt chaud sur l’actualité)! Malgré cette impression apparente de patchwork musical, Foxes se révèle globalement cohérent. Les quatre premières chansons ainsi que le long instrumental "Valley Of The Dolls", remplissant le premier disque, sont de la Disco pure et dure, dans la droite continuité des albums avec la Munich Machine. Pas de séquences électroniques, mais du Disco très organique, à l’image de Knights In White Satin (1976) ou Munich Machine Introducing The Midnight Ladies (1977).

Un rétropédalage (encore un!) qui s’avère payant avec "On The Radio", qui repose sur la dualité entre la ballade pop rock et l’instru Disco qui s’emballe. Le chant de Donna SUMMER est très présent, et le chœur qui la double à la tierce sur certains couplets lui donne une texture très particulière. On peut deviner que ce morceau est une version longue de la chanson originale, de par ce long pont vers la minute cinq, avec les cuivres délayés. J’apprécie également beaucoup l’enlevé "Shake It", aux vocaux soul rugueux rappelant Stevie WONDER. Les deux autres chansons m’emballent moins. Le reggae "Fly Too High" est sympathique mais un tantinet poussif et linéaire, quand "Bad Love" commence sur de bonnes bases mais devient redondant et perd son auditeur avant la fin; nous sommes loin des sommets de Giorgio MORODER.
Ensuite, comment passer à côté de la longue suite "Valley Of The Dolls". Basé sur un riff tout simple, ce morceau tient tout à fait la longueur. Les accents électroniques, le Clavinet ou les violons s’intègrent parfaitement à la rythmique. Le second thème fait de même avec les cuivres. Le troisième thème et les développements qui suivent sont du même acabit et ne nous lâchent pas une seule seconde, et quelles transitions magistrales avec la reprise lente du thème initial ! Avec cette composition, véritable baroud d’honneur de sa phase Disco, Giorgio MORODER montre une nouvelle fois sa maîtrise de la répétition musicale.

La troisième face de l’album est consacrée aux trois chansons glam-rock, les deux compositions de ANGEL encadrant "Greedy Man" où Keith FORSEY s’en donne à cœur joie. Exit l’orchestre, exit même les synthétiseurs avec "Greedy Man". Voilà donc trois chansons nerveuses et dynamiques, pas décoiffantes d’originalité mais tout de même fort bien troussées. Vient alors la dernière face, qui contient quatre instrumentaux, dont des versions alternatives de "On The Radio", "Fly Too High" et "Valley Of The Dolls". Il ne s’agit pas de bêtes versions sans les voix – comme ce sera le cas pour quelques B.O ultérieures – mais bel et bien de véritables réarrangements.
Introduites par des nappes caractéristiques du Prophet 5 (ce fameux effet Flanger!), "On The Radio" et "Fly Too High" sont métamorphosées en slows au piano – bizarrement, je préfère "Fly Too High" dans cette version lente. Placée en conclusion, la seconde version de "Valley Of The Dolls" surprend par une introduction intégralement jouée aux cordes, avant un déroulement lent du thème principal, agréable même si n’apportant pas grand-chose à l’original. Il reste le fort sympathique "Hollywood Dreams" qui déroule une instrumentation mid-tempo par couches successives sur une structure blues.

Il s’agit à ma connaissance du seul et unique double album de Giorgio MORODER. La longueur du tout peut paraître décourageante, mais il s’agit d’un album à découvrir pour tout amateur du MORODER seventies.

3 ½ sur 5

A lire aussi en FUNK par NANAR :


Giorgio MORODER
A Whiter Shade Of Pale (munich Machine, Avec Chris Bennett) (1978)
Giorgio lave plus blanc que blanc!




Giorgio MORODER
Munich Machine Introducing The Midnite Ladies (the Munich Ma (1977)
Disco on jetpacks


Marquez et partagez





 
   NANAR

 
  N/A



- Giorgio Moroder (compositions & arrangements)
- Peter Bellotte (production)
- Harold Faltermeyer (claviers)
- Les Hurdle (basse)
- Keith Forsey (batterie, percussions, chant sur 2.2)
- Alan Estes (percussions)
- Alex Brown (chœurs)
- Lisa Roberts (chœurs)
- Stephanie Spruill (chœurs)
- Denny Christianson (cuivres)
- Gary Herbig (cuivres, saxophone solo sur 1.1)
- Jerry Hey (cuivres)
- Steve Madaio (cuivres, trompette solo sur 1.2)
- Larry Williams (saxophone solo sur 1.5)
- William Reichenbach (trombone)
- George Bohannon (trombone)
- Sid Sharp (arrangement cordes)
- Donna Summer (chant sur 1.1)
- Janis Ian (chant sur 1.2)
- Brooklyn Dreams (1.3)
- Cher (chant sur 1.4)
- Angel (2.1, 2.3)
- Greg Mathieson (claviers sur 2.2)
- Jeff Baxter (guitare sur 2.2)
- Scotty Edwards (basse sur 2.5)


1. On The Radio
2. Fly Too High
3. Shake It
4. Bad Love
5. Valley Of The Dolls

1. Twentieth Century Foxes
2. Greedy Man
3. Virginia
4. On The Radio (instrumental)
5. Hollywood Dreams
6. Fly Too High (instrumental)
7. Valley Of The Dolls (slow Instrumental)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod