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Giorgio MORODER - Body Shine (munich Machine) (1979)
Par NANAR le 4 Août 2023          Consultée 506 fois

Il est décidément difficile de s’y retrouver dans les ramifications de la discographie de Giorgio MORODER. Entre expérimentations, rétropédalages et assemblages qui, parfois, s’entrecroisent dans un même album, il y a de quoi s’arracher les cheveux. Le pire est que le nom Munich Machine, qui apparaît au recto de trois albums, n’aide même pas à y voir plus clair ! Pourtant, de tous les albums de la période 1976-79, Body Shine est le plus à part, plus encore que le précédent Music From Battlestar Galactica. Il s’agit tout simplement d’un album interprété par les membres habituels du Munich Machine, mais composé par le synthésiste Günther Moll et le synthésiste Stefan Wissnet, Giorgio MORODER assurant uniquement la production.

D’autre part, Body Shine se distingue des autres albums par son instrumentation ; il s’agit du seul album où n’interviennent ni l’orchestre ni la lutherie électronique de Giorgio, les synthétiseurs se limitant ici aux interventions de Stefan Wissnet. Music From Battlestar Galactica était caractérisé par la surenchère outrancière de l’orchestre et la boursoufflure de la production. Body Shine montre l’excès inverse. Ainsi amoindrie, la formation délivre une performance bien faible, rachitique et peu dynamique, que les guitares et percussions ne suffisent pas à compenser. À ce titre, l’album commence très mal avec "Party Light" dont l'introduction s’éternise péniblement. La composition elle-même est pauvre et statique, à peine égayée par les chœurs, le pont à la guitare acoustique est malvenu, bref, la sauce ne prend pas.

L’album est curieusement structuré. Chaque face débute par deux morceaux enchaînés. "Party Light" et "Fallen Angel" n’ont pas grand-chose en commun ; le premier est décevant, le second plus enthousiasmant, grâce à une écriture plus solide et une meilleure osmose instrumentale scellée par le chant à la fois sobre et enjôleur de Chris Bennett. D’autre part, le sentimental "Let You Body Shine" au refrain entêtant s’enchaîne mieux à "Reputation", une réussite au même titre que "Fallen Angel". Il s’agit de deux chansons bien distinctes et non d’une suite, mais la transition harmonique est judicieuse et le rythme n’est pas rompu.

Du reste, nous trouvons un "Easy" plutôt anecdotique et deux instrumentaux : le pastiche poussif et peu convaincant "Bolectro" et le sympathique "Space Warrior" mené par la guitare électrique et les synthétiseurs. Mais il manque décidément quelque chose, une étincelle, une force de poigne. Il manque la musicalité de Giorgio MORODER, tout simplement.

2 ½ sur 5

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- Chris Bennett (chant)
- Günther Moll (guitare, basse)
- Stefan Wissnet (synthétiseurs)
- Mats Björklund (guitare)
- Geoff Bastow (guitare)
- Gary Unwin (basse)
- Keith Forsey (batterie, percussions)


1. Party Light
2. Fallen Angel
3. Space Warrior
4. Let Your Body Shine
5. Reputation
6. Easy
7. Bolectro



             



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