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HARD ROCK  |  STUDIO

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2017 Infinite
2020 Whoosh!
2021 Turning To Crime
 

- Style : Thin Lizzy, Electric Sandwich, Uriah Heep, Eloy, Led Zeppelin, Scorpions
- Membre : California Breed, Msg, Flying Colors, Gary Moore , Kansas, Rainbow, Billy Cobham , Tony Iommi , Black Sabbath, Captain Beyond, Who Cares, Blackmore's Night, Ian Gillan , Tommy Heart , Ozzy Osbourne
- Style + Membre : Glenn Hughes , Joe Lynn Turner , Warhorse, Whitesnake
 

 Site Officiel (3669)
 The Deep Purple Appreciation Society (1426)

DEEP PURPLE - Stormbringer (1974)
Par RED ONE le 25 Février 2012          Consultée 6455 fois

Burn fut un succès considérable, une bouffée d'air frais nécessaire et vitale pour un groupe mal en point au sortir d'une année 1973 effroyable. La tournée Burn fut également une sorte d'apothéose, le groupe fraîchement renforcé par l'arrivée de deux individus de choix (Glenn Hughes et David Coverdale) : l'enregistrement du concert donné par DEEP PURPLE au California Jam peut en témoigner. Mes oreilles frissonnent d'ailleurs encore d'un "Mistreated" capable de faire pleurer même le plus insensible des hommes. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf, le groupe retourne en studio quelques mois après la sortie de Burn et c'est ainsi que l'album Stormbringer voit le jour.

Sauf qu'entre-temps, les choses se sont déjà dégradées au sein du Mk3, et ses mois d'existence sont déjà comptés. Ritchie Blackmore n'en peut plus de jouer du funk et aspire déjà à d'autres horizons musicaux. Par ailleurs, Ritchie commence à en avoir assez de ces deux petits nouveaux qui refusent sans arrêt ses suggestions pour le nouvel album, telle cette idée de reprendre "Black Sheep of The Family", un morceau de QUATERMASS. L'idée d'enregistrer un album solo lui trottine déjà derrière l'oreille et il a déjà repéré les candidats idéaux pour l'assister dans cette tâche : en effet, depuis un peu moins d'un an, un jeune groupe américain assure la première partie de DEEP PURPLE, un groupe de blues-rock nommé ELF et dirigé par un certain Ronnie James Dio. L'ébauche du projet RAINBOW naît à cette époque.

Malheureusement, Stormbringer retranscrit parfaitement l'état d'esprit de Ritchie Blackmore à ce moment là. Désabusé, déçu par son propre groupe, Ritchie assure le minimum syndical sur ce disque et, n'en déplaise aux personnes qui tentent de minimiser la chose, cela s'entend. Les soli de Ritchie sont minimalistes, ses interventions anecdotiques, même si toujours aussi brillantes. On se croirait revenu un an plus tôt au temps de Who Do We Think We Are (1973). Par ailleurs, Ritchie initie déjà une pratique abusive qui lui sera souvent reprochée par la suite, à savoir celle de l'auto-plagiat, parfois sur le même album. Ainsi, les riffs d'ouverture de deux chansons de Stormbringer, "You Can't Do It Right" et "High Ball Shooter", semblent n'être que deux variations différentes de la même idée originelle. Cela dit, ça passe quand même.

Stormbringer est-il alors un mauvais album sabordé volontairement par Ritchie Blackmore ? Sabordé, peut-être, mais mauvais, NON, sûrement pas ! Mine de rien, tout cela reste quand même d'excellente qualité, d'un niveau rarement égalé par d'autres groupes de l'époque. Stormbringer poursuit toujours dans cette veine funk et rythm'n'blues qu'initiait Burn quelques mois plus tôt, l'effet de surprise en moins. La chanson-titre, "Stormbringer", est également devenue un classique du groupe et figure en bonne place parmi mes préférées du Mk3. Si Ritchie déclarait déjà plus ou moins forfait, en revanche ce n'est pas le cas de Jon Lord qui visiblement continue de s'amuser toujours autant dans ses effets divers et variés.

En revanche, force est de reconnaître que l'osmose entre les deux chanteurs, Hughes et Coverdale, commence à s'affaiblir : leurs performances respectives sont certes toujours de qualité, mais manquent sincèrement de conviction. Par ailleurs, cette fois c'est Glenn Hughes qui a droit à son morceau pour lui tout seul, "Holy Man". Et là, patatra ! Cette chanson est franchement niaise, même si la voix de Glenn fait parfois des miracles à quelques endroits. Mais Stormbringer reste un bon album pour divers moments de bravoure que l'on peut noter de-ci de-là : en témoignent "The Gypsy", pépite épique envoûtante qui préfigure déjà ce que constituera le son RAINBOW un an plus tard, et surtout la ballade finale, "Soldier of Fortune", qui mériterait une chronique à elle seule, tant elle sied bien à la voix chaude et sensuelle de David Coverdale.

Stormbringer donc est un album en demi-teinte : il y a du très bon ("Stormbringer", "Soldier of Fortune", "Lady Double Dealer", "Hold On"), mais également de l'anecdotique, du passable ("Love Don't Mean A Thing", "Holy Man"). Stormbringer déçoit par ses nombreux aspects bâclés (guitare de Ritchie peu présente, chansons un peu bancales à certains moments) mais le niveau remonte souvent au moment où l'on s'y attend le moins : sons de claviers de Jon Lord franchement réussis, groove impeccable de Ian Paice, rythmiques d'enfer, etc.

Cela au final fait de Stormbringer un bon album de DEEP PURPLE à redécouvrir d'urgence car il fourmille d'idées lumineuses.

La suite de l'histoire confirmera les craintes du public : lassé de tout ce cirque, Ritchie mettra les bouts une fois la tournée Stormbringer achevée et partira fonder RAINBOW en compagnie de Ronnie James Dio. DEEP PURPLE tentera de poursuivre l'aventure sans son membre fondateur principal en engageant le jeune prodige américain Tommy Bolin qui fera des merveilles sur le seul et unique album du Mk4, le génial Come Taste The Band.

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   (3 chroniques)



- David Coverdale (chant)
- Ritchie Blackmore (guitare)
- Glenn Hughes (chant, basse)
- Jon Lord (claviers)
- Ian Paice (batterie)


1. Stormbringer
2. Love Don't Mean A Thing
3. Holy Man
4. Hold On
5. Lady Double Dealer
6. You Can't Do It Right
7. High Ball Shooter
8. The Gipsy
9. Soldier Of Fortune



             



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