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2014 The Official (overseas) ...
  The Official (overseas) ...
2017 Infinite
2020 Whoosh!
2021 Turning To Crime
2024 =1
 

- Style : Thin Lizzy, Electric Sandwich, Uriah Heep, Eloy, Led Zeppelin, Scorpions
- Membre : California Breed, Msg, Flying Colors, Gary Moore , Kansas, Rainbow, Billy Cobham , Tony Iommi , Black Sabbath, Captain Beyond, Who Cares, Blackmore's Night, Ian Gillan , Tommy Heart , Ozzy Osbourne
- Style + Membre : Glenn Hughes , Joe Lynn Turner , Warhorse, Whitesnake
 

 Site Officiel (3954)
 The Deep Purple Appreciation Society (1582)

DEEP PURPLE - Infinite (2017)
Par LONG JOHN SILVER le 3 Mai 2017          Consultée 6140 fois

Commençons par une mise au point tout à fait personnelle au sujet de la disco de DEEP PURPLE : je suis de ceux qui ont été largement déçus par tous les disques du groupe depuis le catastrophique The House of Blue Light. Tous, excepté le miraculeux Now What?!. Même s’il faut reconnaître que Rapture of The Deep possédait déjà quelques belles fulgurances, surtout au travers de son remarquable titre éponyme. Et puis plus rien pendant huit ans, où on s’était habitués à observer (de loin) un tribute band du nom de DEEP PURPLE tourner dans une indifférence polie, même si remplissant convenablement les salles. Cependant, une vague de groupes de vétérans a mis fin à des silences discographiques (très) prolongés, on pense à KISS, ZZ TOP, BLACK SABBATH. DEEP PURPLE a profité du même wagon, choisissant Bob Erzin plutôt que – au hasard – Rick Rubin pour astiquer son blason. Pour un résultat formidable : le groupe y retrouve des ailes, parvient à nous porter sur de longs passages instrumentaux où les solistes que sont Morse (guitare) et Airey (claviers) se montrent aussi volubiles qu’inspirés. Les mélodies fonctionnent, la voix de Gillan se pose sur des ambiances qui vont du rock basique jubilatoire au prog-rock exaltant sans que jamais le disque ne perde en cohérence.

DEEP PURPLE a divisé par deux, cette fois-ci, le temps entre deux sorties successives, délivrant au passage un intitulé (InFinite) évocateur à différents niveaux. Au cours des entretiens accordés, les membres du groupe évoquent (chacun à sa façon) leur manière d’appréhender une course contre la montre où le chronomètre indique qu’on frise le temps additionnel. Steve Morse souffre par ailleurs cruellement de sa main droite, ce qui lui impose une discipline drastique, lui-même ne sait s’il pourra continuer à répéter autant d’efforts à moyen terme. Fini DEEP PURPLE ? Pas fini ? Réponse : inFini. Avec une majuscule – F - placée au milieu comme par la force des choses, si ce n’est que la musique restera. Enregistré dans les mêmes conditions que son prédécesseur, inFinite repose sur des bases identiques à tous les points de vue, ce qui a pour effet de le rendre un poil prévisible. Une reprise de "Roadhouse Blues", chargée en symboles, vient conclure l’opus. Evitons de la comparer aux fiévreuses interprétations qu’en donnait STATUS QUO courant 70’s ainsi qu’à celle hautement toxique captée par BLUE ÖYSTER CULT* au début des 80’s. Sur l’album, le groupe passe son temps à transmettre le flambeau, "Roadhaouse Blues" vient clore la messe comme un hymne apaisé, celui rendu aux années passées sur la route où on échange des sourires entre musiciens sans appuyer sur la pédale, où les solistes s’amusent, où tout le monde se détend. De toute façon, la roue tourne quoi qu’on fasse.

Pour faire de nouveau fonctionner une formule qui a fait ses preuves, il s’agit de s’appuyer sur ses points forts. Les nombreux passages instrumentaux qui émaillaient Now What ?! avaient fait mouche grâce au talent conjugué de Don Airey et de Steve Morse. Autant avertir illico ceux qui sont dans les écoles de musique qu’il leur serait louable d’écouter ce que font ces deux-là quand on leur laisse longtemps la parole. InFinite est serti de leurs interventions toutes plus inspirées les unes que les autres. A aucun moment, il n’est question de poudre aux yeux, aucun des deux ne met inutilement en avant sa virtuosité, seulement le plaisir de servir la musique. De fait, les instants les plus contemplatifs ou majestueux, sinon les plus prog, emportent l’adhésion ("All I Got Is You", "The Surprising", "Birds of Prey"). Les atmosphères déployées sont assises sur un tandem Paice (batterie)/Glover(basse), toujours aussi impressionnant quoique plus discret qu’à l’accoutumée. Le sombre "Time For Bedlam" sonne l’ouverture avec ses refrains tellement caractéristiques ("I see you in hell… "), mixe les accords de puissance du hard-rock 70’s, les licks à la Blackmore avec les sons prog/rock-rock des claviers de la même époque. Et y parvient efficacement avec conviction et prestance ! Ensuite "Hip Boots" reproduit l’effet au moins aussi bien. Il est plus difficile en revanche de réellement s’enthousiasmer pour "Johnny’s Band" en dépit d’un groove funk/rock qu’on imagine tout droit tiré de l’excellent Come Taste The Band ! Idem pour la néanmoins roborative "One Night In Vegas" qui narre l’histoire amusante d’un musicien se réveillant un lendemain de débauche à Las Vegas et découvrant qu’il vient de se marier avec une inconnue**. Bien évidemment, ces deux titres font l’objet des superbes parties instrumentales tissées par les musiciens, ce qui leur porte une valeur ajoutée incontestable. "Get Me Out Of Here" à la fois heavy et syncopé possède force et autorité, oui mais. Si on apprécie la sincérité, on aurait aimé plus d’étincelles, on est difficile. "On Top of The World" reste dans les clous de ce que fait DEEP PURPLE quand on dit qu’il fait du DEEP PURPLE. Oui mais (encore). Tout le monde ne possède pas pareil line-up et pardon d’insister sur le boulot de Airey et Morse.

Now What ?! avait pour lui de contenir un bon gros lot de titres assez mémorables, InFinite ne surprend pas vraiment de ce point de vue. Que restera t-il de tout cela ? Est-ce vraiment le dernier disque du groupe ? Don Airey explique dans le documentaire qui accompagne les versions CD+DVD*** qu’il pensait déjà que Now What ?! n’aurait pas de suite. DEEP PURPLE se place maintenant au-dessus de la mêlée, cherche à rester digne tout en célébrant un monument – le sien - représentant 50 ans dans l’histoire du rock. Avec un disque solide et honorable : Long live rock’n’roll, disait Ritchie.

* Avec la participation de Robbie Krieger, guitariste des DOORS (ETL 1982)
** L’anecdote est vraie, d’ailleurs les auteurs précisent que le couple est toujours en activité, donc ne s’est pas séparé pour « raisons artistiques », comme quoi…
*** Sans oublier les éditions plus onéreuses avec tout un tas de trucs dedans

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   LONG JOHN SILVER

 
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   (2 chroniques)



- Ian Gillan (chant)
- Ian Paice (batterie)
- Roger Glover (basse)
- Steve Morse (guitare)
- Don Airey (claviers)


1. Time For Bedlam
2. Hip Boots
3. All I Got Is You
4. One Night In Vegas
5. Get Me Outta Here
6. The Surprising
7. Johnny's Band
8. On Top Of The World
9. Birds Of Prey
10. Roadhouse Blues



             



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