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HARD ROCK  |  STUDIO

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  The Official (overseas) ...
2017 Infinite
2020 Whoosh!
2021 Turning To Crime
2024 =1
 

- Style : Thin Lizzy, Electric Sandwich, Uriah Heep, Eloy, Led Zeppelin, Scorpions
- Membre : California Breed, Msg, Flying Colors, Gary Moore , Kansas, Rainbow, Billy Cobham , Tony Iommi , Black Sabbath, Captain Beyond, Who Cares, Blackmore's Night, Ian Gillan , Tommy Heart , Ozzy Osbourne
- Style + Membre : Glenn Hughes , Joe Lynn Turner , Warhorse, Whitesnake
 

 Site Officiel (3954)
 The Deep Purple Appreciation Society (1582)

DEEP PURPLE - Abandon (1998)
Par RED ONE le 20 Décembre 2014          Consultée 3626 fois

La cure de jouvence subie par DEEP PURPLE après le recrutement de Steve Morse en remplacement de Ritchie Blackmore fut salutaire. Evidemment, tout le monde n'a pas aimé, mais il fallait continuer à aller de l'avant et imposer durablement le Mk7 aux yeux du monde entier. Dans cette optique, il n'est pas surprenant que DEEP PURPLE sorte un nouvel album seulement deux ans après Purpendicular. Les choses sont-elles cependant les mêmes qu'en 1996 ? Pas exactement.
Purpendicular était l'album de la résurrection. Abandon, c'est plutôt celui de la rédemption. À moins qu'il ne s'agisse aussi de celui du testament, mais ça nous nous y pencherons un peu plus tard. Difficile de juger cela avec certitude. Beaucoup plus brut et plus 'sale' que ne l'était Purpendicular, il nous montre un DEEP PURPLE au meilleur de sa forme rock. Visiblement revigoré par le succès de l'opus précédent qui constituait une prise de risques non négligeable en raison du changement de guitariste, DEEP PURPLE n'hésite pas ici à durcir un peu les choses et à ressortir les grosses guitares qui font mal.

Dès la piste d'introduction, "Any Ful Kno That", on en prend plein les oreilles : DEEP PURPLE sonne gras, puissant, presque heavy metal. Evidemment, le groove rythm'n'blues teinté de soul est toujours là, plus que jamais renforcé par la hargne vintage des claviers de Jon Lord. Mais pas de chichis ici, l'aspect A.O.R. pépère que pouvait parfois renvoyer Purpendicular laisse place à quelque chose de foncièrement plus velu. DEEP PURPLE lorgnerait presque du côté d'un JUDAS PRIEST sur "Whatsername", les claviers en plus. Vraiment remarquable. La puissance heavy du Pourpre se fait également magistrale sur la ballade "Don't Make Me Happy", summum de groove bluesy. Idem de "Jack Ruby", nouveau joyau d'un heavy rock/blues de toute beauté. "She Was" envoie un groove colossal où les claviers de Jon Lord sont remarquablement utilisés et où la voix de Gillan se fait sensuelle et presque provocante. Que dire enfin de "'69", méchant titre de heavy/hard-rock couillu, comme DEEP PURPLE n'en a que rarement produit dans sa carrière ? Et ces claviers cristallins !

Il y a bien quelques morceaux un peu faiblards, comme "Almost Human" (assez répétitif), "Evil Louie" (un peu convenu), ou bien "Watching The Sky" qui emprunte de vieilles recettes à LED ZEPPELIN, mais rien de bien méchant, on connaît la passion de Steve Morse pour le Zep'... "Seventh Heaven" envoie certes une patate de tous les diables, la guitare de Steve Morse se met à rugir à n'en plus finir, peut-être un peu trop d'ailleurs. Le titre se révèle là encore assez répétitif et poussif. On est bien plus convaincus par "Fingers To The Bone", sympathique ballade dans la plus pure tradition classic rock, qui reprend quelques petites choses déjà entendues sur Purpendicular. On passe toutefois "Bludsucker", réenregistrement assez inutile du classique "Bloodsucker" (présent sur In Rock), qui n'apporte pas grand-chose hormis une guitare et une production un peu plus moderne mais pas vraiment pertinente.
Plus que jamais, Steve Morse impose sa marque de fabrique dans le répertoire du groupe. Abandon fleure ainsi bon la production à l'américaine, mettant considérablement en valeur les guitares de Steve Morse (au détriment de la basse de Roger Glover, parfois assez absente), ce que certains fans de la première heure n'hésitent pas à dénigrer.

Bien plus compact et solide que son prédécesseur Violet, on pourrait reprocher à Abandon d'être un peu moins varié, de moins expérimenter, de monter le son inutilement. Toutes ses idées ne sont pas toujours pertinentes. Parfois, l'album donne un peu l'impression de tourner en rond en envoyant seulement du gros son pour masquer le léger manque d'inspiration. Mais, il reste avant tout un album qui rassure. Après un disque rafraîchissant mais un poil trop expérimental comme l'était Purpendicular deux ans plus tôt, il faisait bon de voir enfin le Pourpre revenir à des choses plus carrées et plus burnées. De fait, il fait souvent plaisir à entendre et certains titres sont de vrais bons moments d'un hard-rock comme seul le Pourpre sait nous en distiller. En cela, il est un complément idéal à Purpendicular.

Abandon est cependant un disque historique : il s'agit en réalité du dernier enregistrement studio de DEEP PURPLE enregistré en compagnie de Jon Lord. Épuisé par plus de 30 années de tournées incessantes, Jon Lord décide de quitter le groupe en 2002, au sortir de la dernière tournée, laissant Ian Paice seul et unique membre fondateur du groupe encore présent. Remplacé sans problème par son disciple Don Airey (ex-RAINBOW), Jon Lord se consacre alors essentiellement à sa carrière de compositeur.
Ce deuxième et dernier album du Mk7 nous donne donc un aperçu du testament musical d'un Jon Lord qui, à l'aube de sa retraite, continue d'enregistrer des morceaux furieusement heavy. Rien que pour ça, cet album vaut la peine d'être écouté. Bravo et merci !

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   (2 chroniques)



- Ian Gillan (chant)
- Steve Morse (guitare)
- Roger Glover (basse)
- Jon Lord (claviers)
- Ian Paice (batterie)


1. Any Fule Kno That
2. Almost Human
3. Don't Make Me Happy
4. Seventh Heaven
5. Watching The Sky
6. Fingers To The Bone
7. Jack Ruby
8. She Was
9. Whatsername
10. '69
11. Evil Louie
12. Bludsucker



             



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