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2021 Turning To Crime
 

- Style : Thin Lizzy, Electric Sandwich, Uriah Heep, Eloy, Led Zeppelin, Scorpions
- Membre : California Breed, Msg, Flying Colors, Gary Moore , Kansas, Rainbow, Billy Cobham , Tony Iommi , Black Sabbath, Captain Beyond, Who Cares, Blackmore's Night, Ian Gillan , Tommy Heart , Ozzy Osbourne
- Style + Membre : Glenn Hughes , Joe Lynn Turner , Warhorse, Whitesnake
 

 Site Officiel (3574)
 The Deep Purple Appreciation Society (1386)

DEEP PURPLE - Slaves And Masters (1990)
Par RED ONE le 18 Octobre 2012          Consultée 6009 fois

Dans la très riche discographie de DEEP PURPLE, Slaves And Masters est bien souvent l'album que tout le monde oublie ou voudrait oublier. Pourquoi donc ? Pour la bonne raison que son contenu est parfois considéré (à tort, évidemment) comme n'ayant pas grand-chose à voir avec DEEP PURPLE. La mention qui revient le plus souvent pour le qualifier est la suivante : Slaves And Masters est le meilleur album de RAINBOW enregistré par DEEP PURPLE. RAINBOW ?! Oui, l'étonnement est légitime car si vous vous rappelez bien, RAINBOW s'était séparé en 1983 afin de permettre la reformation de DEEP PURPLE. Or, la situation de DEEP PURPLE en 1989 étant ce qu'elle est, ce n'est pas du tout illogique. Petite explication.

En 1989, malgré la tournée de promotion de The House of Blue Light, l'album est un échec commercial en partie dû à l'orientation volontairement radio/hard FM prise par DEEP PURPLE à cette époque. Ritchie Blackmore, retombé dans son éternelle rivalité avec Ian Gillan, se sent vexé par cet échec qu'il lui attribue directement, et en profite pour le virer du groupe. Si ce nouveau split du Mk2 aurait très bien pu signer de nouveau la fin du groupe, comme lors du split du Mk4 en 1976, il n'en sera heureusement rien, puisque DEEP PURPLE se charge bien vite de trouver un nouveau remplaçant à Gillan. Les candidats sont nombreux : Jimi Jamison (SURVIVOR), Doug Pinnick (KING'S X), Brian Howe (BAD COMPANY). En définitive, Ritchie Blackmore impose Joe Lynn Turner, dernier chanteur en date de RAINBOW, avec lequel il n'avait pas travaillé depuis 6 ans. L'arrivée totalement imprévue de Turner donne alors naissance au DEEP PURPLE Mk5.

Et c'est ainsi que le rapprochement avec RAINBOW s'effectue. Avez-vous vu qui compose le line-up du Mk5 ? Nous avons en effet, en plus de Jon Lord aux claviers et de Ian Paice à la batterie, Joe Lynn Turner au chant, Ritchie Blackmore à la guitare et Roger Glover à la basse. Autrement dit, trois membres du dernier line-up de RAINBOW en date avant sa séparation en 1983. Ce n'est pas une injure de déclarer que Slaves And Masters, unique album studio du DEEP PURPLE Mk5, reprend pour beaucoup les affaires là où RAINBOW les avait laissées en 1983 avec l'album Bent Out of Shape.

Mais il serait réducteur de déclarer que cet album n'est pas intéressant pour autant : "King of Dreams", la chanson d'introduction, est ainsi un titre hard FM très intéressant, doté d'une ligne de basse épique franchement bonne, même si, dès le refrain, on comprend que Joe Lynn Turner fait sa petite cuisine vocale habituelle et n'arrivera pas à égaler la furie de Ian Gillan ni la puissance de David Coverdale. Sa performance globale demeure toutefois appréciable.

La suite se révèle, au fur et à mesure des écoutes, plus étonnante qu'il n'y parait, éloignant l'album de l'échec artistique que beaucoup voudraient lui attribuer : il suffit d'écouter le catchy et accrocheur "The Cut Runs Deep" aux relents heavy metal assez majestueux et où Blackmore brille particulièrement. Il en va de même de "Fire In The Basement" dont les arrangements rythm'n'blues ressemblent de façon étonnante à ce que DEEP PURPLE faisait déjà dans les années 1970.

Le reste du disque commence déjà à perdre en qualité : "Truth Hurts", jolie ballade hard-rock où la performance générale du groupe est appréciable, ne vole cependant pas très haut. "Breakfast In Bed" est un morceau assez étonnant, où Jon Lord essaie de nouvelles choses inédites, mais la chanson, bien qu'enrobée du son classique de DEEP PURPLE, se révèle un peu ennuyeuse à la longue. Le moins bon reste à venir : "Love Conquers All", titre de hard FM sirupeux rappelant les pires compositions de SCORPIONS, peine à sonner comme une vraie chanson de DEEP PURPLE.

La fin compense heureusement ce gros ventre mou : "Fortuneteller" est ainsi un titre assez sympa, aux arrangements fort bien trouvés, dans la lignée d'un "Perfect Strangers" (même si en un peu moins bien). Le résolument hard FM "Too Much Is Not Enough", furieux à souhait et bien que non dénué d'une touche pop évidente, reprend les choses en main. Ca se laisse déguster. Le titre heavy "Wicked Ways" qui clôt enfin l'album avec maestria nous rassure sur le potentiel créatif du groupe. Mais, il arrive trop tard pour sauver Slaves And Masters de son caractère un peu bancal.

Réellement affaibli par deux ou trois chansons très franchement dispensables, l'album subit un véritable four. Toutefois, la tournée promotionnelle qui en découle, assez réussie, voit les critiques louer les performances live du Mk5 qui n'hésitait pas à ressortir de l'oubli des titres du Mk3 (comme "Burn" par exemple), ce que n'aurait jamais accepté Ian Gillan quelques années plus tôt. Malgré toute leur sympathie pour Joe Lynn Turner, le reste du groupe (à l'exception de Ritchie Blackmore, évidemment) pense que l'expérience ne doit pas continuer et que Ian Gillan doit réintégrer DEEP PURPLE. Alors que les sessions d'écriture de l'album suivant sont déjà bien entamées, Joe Lynn Turner quitte donc DEEP PURPLE durant l'année 1992.

Reste qu'au final Slaves And Masters est un album qui mériterait meilleure considération. Il est vrai qu'il ne recèle aucun titre suffisamment fort pour rester dans les annales et que son contenu fortement imbibé d'A.O.R. et de rock FM ne peut que rebuter plus d'un fan de la période 'classique' du groupe. S'inscrivant néanmoins sans mal dans la continuité directe de Perfect Strangers et de The House of Blue Light, il prépare bel et bien la voie au superbe et ultime album du Mk2 que constituera trois années plus tard The Battle Rages On (1993).

À redécouvrir, pour l'histoire. Vous pouvez cependant zapper "Love Conquers All".

Note réelle : 2,5/5.

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   (2 chroniques)



- Joe Lynn Turner (chant)
- Ritchie Blackmore (guitare)
- Roger Glover (basse)
- Jon Lord (claviers)
- Ian Paice (batterie)


1. King Of Dreams
2. The Cut Runs Deep
3. Fire In The Basement
4. Fortuneteller
5. Truth Hurts
6. Love Conquers All
7. Breakfast In Bed
8. Too Much Is Not Enough
9. Wicked Ways



             



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