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HARD ROCK  |  STUDIO

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ALICE COOPER - Billion Dollar Babies (1973)
Par LONG JOHN SILVER le 17 Février 2015          Consultée 3689 fois

1973 voit la publication du (déjà) sixième disque du ALICE COOPER BAND ; soit un combo de types jeunes aux cheveux bien longs, habillés de fanfreluches féminines, arborant boucles d’oreilles et maquillage, mais qui sut jadis tenir tête aux rednecks et aux bikers venus aux concerts pour en découdre, puis découvrant la cité des anges s'employa à vider les clubs remplis de hippies.
Plus personne pour les traiter de pédés désormais, leur musique fait peur et leurs textes font scandale. Les adultes les détestent, les politiciens qui les montrent du doigt ainsi que les ligues de Vertu ou de défense de je ne sais quoi endossent alors pleinement leur rôle de boussole qui montre le sud. Les jeunes adorent. C’est la gloire.
Les bien-pensants dénoncent LE Diable quand il ne s’agit que d’une de ces théâtralisations habilement mises en scène, mais le sens de la nuance - et de l’humour pourtant prégnant dans les disques - n’étant pas son point fort, tout ce petit monde va se charger d’en faire une promotion aussi gratuite qu’efficace au point que Vincent/Alice se chargera d’envoyer des fleurs à l’une de cette ligue de vertu pour la remercier de son soutien. Car ce que détestent par dessus tout ces gens-là, c’est qu’on leur montre le produit de leur incurie, de leurs petites (et grosses) lâchetés, de leur totale absence de principes (dès lors qu’il est question de leurs intérêts) comme étant le sujet d’inspiration principal des horreurs évoquées par les textes et ambiances macabres de la maison Cooper.
L’école vient d’en prendre plein la gueule, d’autres institutions vont se voir retirer leur vernis. Pas plus tard que tout de suite.

Billion Dollar Babies, tout un programme. Pochette portefeuille en peau de serpent et à l’intérieur les types qui s’affichent en costumes immaculés, présentant une allure de savants allumés mixée avec celle de religieux sectaires, Vincent/Alice tenant un bébé grimé comme lui à la scène, le tout en dominant une montagne de billets verts sur lesquels est inscrit : 'In God We Trust'. Ce nourrisson dont on cache le sexe par une feuille de vigne biblique décorée du Dollar omnipotent est le monstre qu’on est en train de créer.
La représentation commence, l’envers du décor du rêve américain occupe les planches, les freaks entrent en scène mais ils ne sont que le reflet de ceux qui les observent dans l’ombre.
"Hello Hooray" installe l’ambiance 'grand Guignolesque' désormais familière au public des Coop’. L’orchestration luxuriante apporte puissance et dérision à cette introduction pas vraiment rock’n’roll dans l’âme mais qui propose une entrée idéale pour ce qui va suivre et là on s’accroche à son siège : il va être question de sexe sur un mode bien glauque, de pouvoir, de nécrophilie, de pognon, d’addiction.
Ce petit musée des horreurs étalant au passage, cela à nouveau sous la houlette de Bob Erzin, une musicalité sidérante d’inventivité, gorgée d’humour noir jusque dans le moindre arrangement. ALICE COOPER Band, s’il est à la base un groupe de rock dur n’est en rien enserré par un quelconque carcan et s’autorise aussi quelques emprunts bien sentis ("James Bond Theme" sur "Unfinished Sweet", sorte de 'blues du dentiste' en mode blockbuster).
Si on laisse ici tomber les morceaux plus longs des opus précédents, c’est aussi pour mieux concentrer le propos et pour le diversifier davantage.
Tu veux du classique imparable ? Déjà, je te refile la chanson-titre (un duo avec DONOVAN) au texte bien cru - Y est-il vraiment question d’une poupée gonflable ? Ou alors d'une groupie improbable qu’un statut de star te permet de choper rien qu’en te baissant ? De drogue ? - les guitares s’harmonisent avant de rentrer dans le lard puis de nous esquisser des motifs hispanisants sur un refrain mémorable. Par-dessus, la basse de Dunaway vient ronfler dans les enceintes pour mieux nous achever.
"No More Mister Nice Guy", qui débute par un riff d’anthologie nous dévoilant à nouveau le côté pop de la musique, est parcourue de chœurs haut-perchés du plus bel effet qui illuminent un texte drôlissime d’autodérision. "I Love The Dead" s’inscrit dans la lignée des titres bien malsains pondus par le groupe, avec ses changements de thèmes et de tempo. La prépondérance du piano permet d’introduire des sonorités extrême orientales avant de retrouver une dramaturgie horrifique plus classique mais lorsque l’orchestre libère sa puissance, c’est au tour de la batterie de s’immiscer pour assurer les relances. C’en deviendrait presque joyeux, tant l’humour fait feu de tout bois !
Mais que dire d‘"Elected", relecture de "Reflected", titre que le chanteur enregistre devant une glace pour mieux s’imprégner du rôle de l’homme politique prêt à tous les bobards pour gagner la campagne électorale ? Sonnez cloches, résonnez fanfares, balancez cotillons et serpentins, tout y est pour acclamer le sauveur, celui qui ne nous mentira pas, ne nous trahira pas, nous fera choisir le droit chemin, à moins que ce soit le chemin de droite. On croirait entendre le mari de la chanteuse, plusieurs décennies avant.
Cela dit, ce qui reste vaut bien son pesant d’osselets, "Raped and Freezin" où le chanteur est lui-même victime d’outrages, est un petit rock pépère et roboratif orné d’un final carnavalesque. "Generation Landslide" qui commence avec une guitare acoustique au picking délicat parvient à rester folk malgré un climat qui s’alourdit à mesure qu’ALICE profère des horreurs, lesquelles annoncent l’orchestral "Sick Things", sombre et pesant où ALICE évoque son attirance pour le malsain. "Mary Ann" enfin nous emmène au cabaret, à moins que ce soit dans la cour des miracles d’une ville de foire ?

Après pareille démonstration, on se dit que l’horizon s’est encore élargi pour ce groupe -véritable pendant négatif de ce que furent les BEATLES- à la palette artistique très fournie et aux musiciens désormais rodés aux fracas et aux tumultes de la vie de pop-star. Cependant, tel ne sera pas le cas : tous picolent comme des trous, notamment Glen Buxton, en proie à de graves problèmes de santé au point qu’il ne joue pas beaucoup sur ce disque. Bob Ezrin n’hésite pas à faire appel à des musiciens extérieurs pour boucler les enregistrements (la paire Wagner/Hunter est déjà présente). De même, le management s’intéresse prioritairement à celui qui finira par incarner seul ALICE COOPER au détriment des autres. Les tiraillements se multiplient.
Le chapitre final de l’histoire du ALICE COOPER BAND sera le prochain. L’avant-dernier quant à lui est devenu un classique.

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   LONG JOHN SILVER

 
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Non disponible


1. Hello Hooray
2. Raped And Freezin'
3. Elected
4. Billion Dollar Babies
5. Unfinished Sweet
6. No More Mister Nice Guy
7. Generation Landslide
8. Sick Things
9. Mary Ann
10. I Love The Dead



             



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