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ALICE COOPER - Muscle Of Love (1973)
Par LONG JOHN SILVER le 1er Mars 2015          Consultée 3304 fois

Ce qui frappe d’emblée lorsque retentit l’intro de "Big Apple Dream", ce n’est pas qu’on entende du rock, ce qui est normal s’agissant d’ALICE COOPER, mais qu’on entende du rock normal. Or, on n’attend pas des Coop’ qu’il fassent du rock normal. On préfère mille fois quand ils s’éloignent du genre pour aller piocher dans la pop, le jazz, le pompeux et... que sais-je encore ? On jubile même.
Mais du rock à la papa, non.
Las, "Never been Sold Before" qui suit se veut plus dynamique, mais il y a loin de la coupe de cigüe aux lèvres de l’empoisonnement. Quand on écoute attentivement, on se dit que ces titres ne sont pas infâmants (un comble !) mais on perçoit comme un malaise et le sentiment que tout ce petit monde est au bout du rouleau. Or, il l'est. Même celui des billets diminue avec le train de vie frénétique et les parties qui se déroulent devant les tribunaux. Ramasser la mise devient crucial.

Pause.
(Léger) Retour-et avance- sur actualités.

1973/1974
ALICE COOPER est devenu incontournable depuis que Bob Ezrin a réalisé ses disques, c’est la gloire. Les shows sont dantesques, les foules immenses. MAIS :
Vincent/Alice est le seul à se coltiner les interviews-les autres préfèrent euh…récupérer-. Parallèlement à ça, il mène une vie mondaine bien remplie ; entre bitures en compagnie du gratin du rock (LENNON, MOON, NILSSON…) et happening, sa rencontre avec le peintre DALI accouchant à ce titre d’une création des mains du maestro. Alice/Vincent est devenu une star, les autres sont devenus ses musiciens.
Redistribution des cartes.
Les musiciens justement, aspirent à revenir à quelque chose de moins gigantesque, de plus basique, quand Alice n’en n’a jamais assez. Encore faudrait-il déjà qu’ils soient tous soudés, la paire d’artificiers Bruce/Buxton ne se supportant plus, d’autant que ce dernier est à la dérive. Les rancoeurs vont bon train.
Pour venir égayer l’atmosphère, le premier label du groupe se rappelle à ses bons souvenirs en se voyant accorder par la justice de confortables émoluments sur tous ses albums parus auparavant, c’est un paquet de pognon qui s’envole.
Et Bob Ezrin a préféré lâcher l’affaire. Rude constat. On s’apprête à se coucher sur ce disque. On a tort. On sait bluffer à la taverne d’ALICE COOPER.

Retour à une chronique normale.

La partie reprend.
Parce que le cauchemar s’achève au moment où il commence (si, si ), ce qui va suivre contient parmi les titres les plus enthousiasmants de la disco des Coop’. Pas moins.
A commencer par "Hard Hearted Alice", un morceau à tiroir (j’ai pas dit progressif) initié par un orgue délicat qui ouvre sur une complainte éthérée avant que Vincent ne cède la place à Alice (Who else ?). La tension qui s’installe, le son qui monte, une rythmique vaudou (théâtre d’un duel de guitares qui en dit mille fois plus que la disco complète de………...*), des nappes de chœurs qui enluminent un texte glauque comme il sied. c’est du grand art. "Crazy Little Chid" permet à ALICE d’effectuer un numéro 'Nouvelle Orléans' ayant dû grandement inspirer Mike Patton. On est bien sur le registre théâtral face à un remarquable comédien constamment sur le fil du rasoir, entre chiens et loups.
S’illustre ensuite une distribution qu’on préfère généralement recevoir dans sa main plutôt que dans celle d’un autre.
"Working Up a Swamp", un rock suffisamment bien enjoué et emballé pour emporter le pot, déjà ça se tente, mais quand c’est "Muscle of Love" (mais à quoi fait-on allusion ?) qui rentre, on soulève son chapeau : le riff est irrésistible, la ligne de basse en rut majeur et l’ambiance t’allument d’un coup de pied circulaire dans la tronche.
De même, on est en droit de s’arroger, en son âme et conscience, l’autorisation légitime de décréter que "The Man With the Golden Gun" est la meilleure chanson d’un film de James Bond ex-aequo avec "Live And Let Die"**, soit une superproduction ébouriffante en parfaite osmose avec son sujet (ouf !). Non moins rutilante, la ballade Stonienne "Teenage Lament '74" parcourue de chœurs féminins prestigieux (Liza Minelli, Ronnie Spector, les Pointer Sisters) vient compléter ce qu’on peut qualifier de brelan d’as. La concurrence peut redouter une nouvelle branlée.

Malheureusement, "Woman Machine", la dernière carte, est vraiment en carton. En carton pâte même. On retrouve la trace des STONES en mode 'potes avec le diable', en plus soul. Ca s’étire mollement comme si le coup de pompe du début ressurgissait. En dépit d’une débauche d’accessoires, le cœur n’y est pas et on s’emmerde. ALICE COOPER Band rate sa sortie, Muscle Of Love craint à ses extrémités. C’est ballot.
Cependant, si le disque rencontre un accueil moins enthousiaste qu’à l’accoutumée à sa sortie en 1974, ses deux singles ("Muscle Of Love" et "Teenage Lament '74") font un carton, remportant la mise haut-la-main.

Mais vu du tapis, la revue des effectifs laisse perplexe. Glen Buxton, de plus en plus miné par les addictions, n’est plus vraiment là. Michael Bruce a des démangeaisons, des envies de défausse, juste le temps d’un disque en solo. ALICE se dit alors que cela lui offre l'opportunité de surenchérir comme il le souhaite.
Oui, ALICE. Vincent Furnier vient d’acquérir le droit de s’appeler ALICE COOPER devant l’état civil et cela le plus légalement du monde.
C’est la carte d’identité qui prend la main. Elle ne la lâchera plus.


*écris le nom du guitariste de ton choix sur les pointillés

** Ceux qui avanceraient que "The Man With The Golden Gun" ne saurait prétendre à pareille distinction, arguant du fait qu’elle n’a en fait pas été retenue pour accompagner le générique du film éponyme, sont de pure mauvaise foi : c’est l’intention qui compte, pas la beauté intérieure.

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Non disponible


1. Big Apple Dream
2. Never Been Sold Before
3. Hard Hearted Alice
4. Crazy Little Child
5. Working On A Swamp
6. Muscle Of Love
7. The Man With The Golden Gun
8. Teenage Lament '74
9. Woman Machine



             



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