Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Membre : Ted Nugent
- Style + Membre : The Jeff Beck Group

Rod STEWART - Atlantic Crossing (1975)
Par ERWIN le 18 Mars 2016          Consultée 2742 fois

La pochette de Atlantic crossing, le sixième opus du Mod, fourmille de petits détails sympas. Evidemment il s'agit d'une date importante dans la carrière de Rod STEWART. Ce géant impavide qui ne regarde même pas ou il pose les pieds dans cette Manhattan fictionnaire, tout perturbé qu'il est par le précieux liquide houblonneux qui s'échappe de la bouteille qu'il ramène vers la terre de l'oncle Sam - le seul truc qu'il amène avec lui finalement, on pourrait croire que l'écharpe symbolise l'amour du... Celtic Glasgow ! Bref, Rod, dans sa tenue de rock star footeux suprême, débarque aux USA. D'ailleurs z'avez vu, il marche sur les eaux le coquin ! Va-y-avoir de l'ambiance dans les after à Los Angeles, puisque son alter ego intello David BOWIE a débarqué lui aussi dans la cité du vice, quelques temps auparavant. De quoi booster les importations de cocaïne depuis la Colombie !

Rod s'installe donc aux states, mais oui messieurs dames, on y paye moins d'impots ! Il n'emporte pas avec lui dans ses bagages les FACES, même pas Ron... C'est une nouvelle vie qui commence.

Mais il n'y a pas de quoi se moquer messieurs ! Voyez plutôt ce que contient ce joli objet, rien moins qu'une des plus jolies chansons de l'histoire. Si, si, j'en vois qui secouent la tête en maugréant dans le fond de la salle, Monsieur Long John, je vous ai parfaitement reconnu ! Bref, un des hymnes du Celtic Glasgow - un "pays" footbalistique de 9 millions d'habitants - est sans doute la chanson la plus connue de notre artiste blondin. "Sailing" c'est ce petit air tout mignon, croquignolesque, dont on a aussitôt envie de reprendre la mélodie en coeur. La vidéo nous montre un Rod terriblement cabotin au milieu du port de Big Apple, grimé en matelot d'opérette. Historique non ? Qui n'a jamais fredonné cette mélodie ?

Le single suivant "This old heart of mine", reprise du CRAZY HORSE est un slow aux orchestrations inhabituelles chez Rod... Et voila l'influence soul/RnB américaine. Bien entendu, on s'éloigne des ambiances du pub. C'est calibré pour les boites de nuit et les midinettes... On comprend le message... D'autant mieux que ça continue dans le genre avec le "I don't want to talk about it" des ISLEY BROTHERS, bien sirupeux et finalement peu original... Halala... Ces deux titres ne sont pas moches loin s'en faut, mais ils démontrent les nouvelles ambitions du chanteur, plus mainstream... Plus commerciales, eh oui ! Il y a deux autres slows : le totalement inconsistant "It's not the spotlight", et "Still love", un poil plus convaincant. Ca fait beaucoup !

Dieu merci, il reste quelques titres pour bouger : sur "All in the name of rock'n'roll", il invite -presque - à la fois la gratte d'Angus YOUNG et le piano de Jerry Lee LEWIS, et on l'entend singer le chant de Bon SCOTT, voila qui est singulier ! C'est en tout cas un hard rock'n'roll fort réussi, composé par ses soins. Le chouette "Three time looser" sera le dernier morceau partagé avec les FACES en tournée, puisque Rod va claquer la porte à la fin de l'année. Un titre bien sympa dans la lignée des albums précédents, entre rock, folk et blues. "Stone cold sober" sonne presque Tom PETTY, l'influence ricaine prend déjà aux tripes notre anglais. c'est assez raw cependant, il reste encore de la sauvagerie en Rod, c'est rassurant.

Enfin, "All right for an hour" le voit évoluer dans un registre mixant reggae et rock, puis les intonations de "Drift away" nous rapprochent du country rock.

Bref, on n'est pas bien plus avancé en fait. Si ce n'était pour la présence lumineuse de "Sailing" et les quelques morceaux bien rock plus haut signalés, on n'en aurait pas vraiment pour notre argent. L'infléchissement d'une bonne moitié des titres vers une pop mainstream très calibré ne pousse pas à l'optimisme pour l'avenir. On va tout de même faire confiance à l'artiste, qui semble savoir ce qu'il fait. Le produit reste toutefois un classique avec sa couverture fabuleuse ! Oui, c'est un pas de géant - c'est le cas de le dire !-, mais vers le bling bling, le strass et les paillettes.

A lire aussi en ROCK par ERWIN :


DOGS
Shout (1985)
Numéro 1 du rock français




Anneke VAN GIERSBERGEN
Feel Alive (2011)
Extase


Marquez et partagez





 
   ERWIN

 
  N/A



Non disponible


1. Three Time Looser
2. All Right For An Hour
3. All In The Name Of Rock'n'roll
4. Drift Away
5. Stone Cold Sober
6. I Don't Want To Talk About It
7. It's Not The Spotlight
8. This Old Heart Of Mine
9. Still Love You
10. Sailing



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod