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Rod STEWART - The Great American Songbook Ii (2003)
Par ERWIN le 28 Avril 2018          Consultée 1646 fois

Voyez donc la bobine de notre Rod préféré sur la pochette de l'opus du succès. C'est qu'il y a du dollar à la pelle et notre roi des mods est suffisamment bling bling pour sniffer l'odeur alléchante. Alors ce sont des palettes entières de ce Great american songbook qui vont couler au travers des foyers de la middle class américaine. Il faut aussi avouer que le produit est superbe. Malgré son âge, l'angliche présente toujours le même sourire de coquin dragueur et, finalement, un costard négligemment posé sur l'icône, une cravate de travers, et bien ça le fait !

Les versions originales de « Time after time », qui ouvre l'opus, sont celles de Sarah VAUGHAN et du petit Frank SINATRA. Difficile de se tromper quand on s'immisce dans ce milieu, Rod le sait et joue de son organe rauque avec suffisamment de maestria pour tromper son monde. Du coup, c'est pas mal bien sûr ! C'est bien gaulé, avec une production maousse de derrière les fagots pour enrober les sucreries dans un peu d'ouate et le tour est joué. Mais n'attendez pas ici de versions définitives, et encore moins de surprises, gageons que tout le disque sera ainsi, vous pouvez compter sur moi si jamais un titre échappe à la règle.

Nous avons deux duos : la pote CHER est de la partie avec « Bewitched, bothered & bewildered », vieux standard de Broadway de Vivienne SEGAL. Normal, me direz-vous, il y a quelques bifetons à se faire. La belle brune - ? - se devait d'être de la partie ! Le résultat est d'un sirupeux à se casser la tête contre des murs de coton ! QUEEN LATIFAH est aussi de la fiesta. Sur l'éponyme « As time goes by » tirée du classique Casablanca. Rod minaude, fait son dragueur et la QUEEN se défend pas mal, en tout cas mieux que le Mod.

Le Rod nous pille CHAPLIN avec le « Smile » des temps modernes que ce dernier avait piqué déjà à la Tosca de PUCCINI. Bon, c'est joli mais ne survit pas face à l'originale créée par Nat King COLE. Je ne me souviens guère que de la version de DION sur « Where or when ». Quoi de commun entre l'Italien de Brooklyn et l'Ecossais de Glasgow ? Bah rien, mais il n'empêche que l'atmosphère est jolie, pas de doutes. Toutes proportions gardées, comparez donc avec la version de Georges MICHAEL sur son « Songs from the last century », le smooth n'est clairement pas le même.

Il y a même du Duke ELLINGTON « Don't get around much anymore » avec une certaine bonhommie et une jolie clarinette, Rod fait son intéressant, presque comme s'il était le créateur du tube, dis donc ! Les orchestrations renvoient les amateurs de Andy WILLIAMS au jardin d'enfant ! C'est très bien foutu ! Et la voix du Mod le fait bien, si si il faut l'admettre. C'est la démarche qui craint un peu.

« Till there was you » ? Quelle blague ! Nous avons tous oublié l'originale de Shirley JONES, mais vous vous souviendrez peut-être de la reprise des BEATLES. Mais oui, ce bon Rod a des idées, ne le croyez pas systématiquement assis sur un trone, son stout à la main, plein de bagouzes en or, avec deux mannequins à ses pieds en train de mater le dernier match du Celtic Glasgow ! Que nenni ! Une idée à la fois, c'est notre Rod ! On doit le dire, cette version est belle.

Les GERSHWIN sont de la partie avec une « Someone to watch over me » très aseptisée et sans cojones. Puis « Crazy she calls me » nous replonge dans les comédies US de belle extraction mais quel rapport avec Rod ? Pas le moindre, ne tombez pas dans le piège, car c'en est un ! Et voyez donc, le coquin essaye de m'amadouer en reprenant mon cher Gene KELLY dans un Américain à Paris avec « Love is here to stay ». « My heart stood still » présente de jolis atours, et le titre est sans doute moins connu, c'est donc dans ce genre de précarré que Rod s'en sort le mieux, mais ça reste mou du gland.

Près de 4 millions de ce deuxième tome des aventures de Rod STEWART, qui reprend des standards américains, s'écoulent de par le monde, dont la moitié aux Etats-Unis … Comment analyser une telle débauche pour un produit estampillé « Faux » de A à Z ? Il suffit d'une oreille peu compromise pour faire la différence avec ses pairs Georges MICHAEL ou Annie LENNOX. Bien sûr, les billets verts seront toujours de la partie, mais il y a clairement foutage de gueule. Oui-da, c'est mieux que la star ac et autres voice de mes deux, on est d'accord, mais ce n'est pas ce genre de sorties qui va sauver l'art du 21eme siècle. Je mets 2 car il faut bien mettre une note et que le job is done, mais ce n'est pas pour les mélomanes.

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   ERWIN

 
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1. Time After Time
2. I'm In The Mood For Love
3. Don't Get Around Much Anymore
4. Bewitched, Bothered & Bewildered
5. Till There Was You
6. Until The Real Things Comes Along
7. Where Or When
8. Smile
9. My Heart Stood Still
10. Someone To Watch Over Me
11. As Time Goes By
12. I Only Have Eyes For You
13. Crazy She Calls Me
14. Our Love Is Here To Stay



             



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