C'est un petit plaisir véritable que de se replonger dans la féconde de discographie de DEEP PURPLE. Car si le groupe britannique a sorti son lot d'albums cultes et intemporels, il a également accouché d'un bon nombre d'albums enfouis et oubliés au fond de notre inconscient musical commun.

The House Of The Blue Light fait partie de ces albums dont on avait oublié jusqu'à l'existence même. Si "Perfect Strangers" signait un retour en force du quintet, cet opus de DEEP PURPLE se veut une performance globalement sans grand intérêt, marquée par une surproduction et une volonté affichée d'accoucher d'un tube, l'ensemble portant lui portant préjudice. Pis, cet album est sans doute le seul du groupe qui voit Richie Blackmore accoucher de deux solos tout bonnement imbitables. Il y a celui, inécoutable, du piètre "The Unwritten Law", morceau à peine sauvé par un refrain sympathique. Et celui de "Strangeways", témoignage d'un groupe à l'agonie.

The House Of The Blue Light se voit donc marqué par la présence de petites bouses sans intérêt : on pense à "Call of The Wild" et ses choeurs sucrés, ou encore "Black & White", qui aurait pu être LE tube de l'album, mettant en retrait les claviers au profit des guitares et des percussions. Pas de bol, son pont et son refrain le transforment, au mieux, en un mauvais morceau de Michael Jackson

Les quelques moments de bravoure se font d'autant plus apprécier : on retiendra l'énergie communicative de "Mad Dog" à plutôt bien survécu, et parvient toujours à nous transporter. L'excellent "The Spanish Archer", et surtout le titre final, "Dead or Alive", chef-d'oeuvre qui se sera fait attendre. A l'exception de ces trois titres, le reste n'est que futilité.