Après avoir totalement réussi sa première expérience en la matière près de dix ans plus tôt avec A Midsummer Night's Dream, Steve réitère le "duo" guitare classique-orchestre pour un nouvel album instrumental. Après le choix d'illustration sonore de l'oeuvre de William SHAKESPEARE, le guitariste s'attaque à la mythologie grecque avec le mythe d'Orphée. L'orchestre en question est cette fois une formation réduite très justement baptisée The Underworld Orchestra, car les aventures du malheureux Orphée l'ont conduit aux enfers, et c'est précisément là que la musique souhaite nous conduire.
Cette dernière est en effet aux antipodes de la luminosité de A Midsummer Night's Dream, allant reprendre quelques thèmes musicaux écrits par Steve et utilisés en 2004 pour le documentaire Outwriting Hitler, consacré à la vie de l'ancien dictateur, rien de bien joyeux donc.
Mais c'est aussi ce qui fait la force de ce nouveau disque "classique", à ranger parmi les meilleurs productions de la musique contemporaine. Celle-ci reste, bien que très dense, plutôt facile d'accès, Steve jouant avec des tons voire des modes simples et donc pas vraiment de dissonances comme on peut en trouver dans d'autres oeuvres du même genre.
Les meilleurs thèmes se situent précisément au début, au milieu, et à la fin du disque. Non pas que le reste joue le rôle de remplissage, mais un titre comme "Under the World" se révèlera nettement moins accrocheur que celui de "Charon's Call" - bien que très noir, on dira percutant dans ce cas -, "That Vast Life" qui s'étend sur dix minutes, "Lyra" (absolument magique !)...
En bref encore un excellent disque, pour le moins passionnant comme tous les disques classiques passés de l'artiste qui prouve une nouvelle fois qu'il n'est pas "seulement" l'un des plus grands guitaristes de rock de l'histoire de la musique.

Note réelle : 4,5/5