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- Style : Bernard Benoit
- Membre : Genesis, Squackett, Gtr, Quiet World

Steve HACKETT - A Midsummer Night's Dream (1997)
Par MARCO STIVELL le 31 Décembre 2010          Consultée 5226 fois

On peut croire que les sessions de Genesis Revisited ont été fructueuses, en ce qui concerne Steve HACKETT et son utilisation du Royal Philharmonic Orchestra, bien que celle-ci ait été très "mesurée". Il (Steve) peut tout de même en être (plus ou moins) fier pour les morceaux concernés, "Watcher of the Skies" notamment, mais ce nouvel album va prouver qu’il pouvait faire encore mieux. En effet, s'accompagner d'un orchestre n'est pas un luxe qu'il pourra s'offrir souvent, alors autant battre le fer tant qu'il est chaud et en profiter. Ceci dit, nous allons voir que là encore cette utilisation reste limitée.

Comme on s’y attend avec un tel titre, du moins pour les connaisseurs, A Midsummer Night’s Dream, adaptation musicale du livre du même nom (Songe d’une nuit d’été) de William Shakespeare, est un disque purement classique. Oui bon si vous voulez, un album de Grande Musique, mais même si les influences de Steve sont plutôt orientées vers la musique baroque ou les compositeurs de la fin du XIXème comme Erik Satie (on y reviendra), le genre classique est sans doute celui qui définit le mieux la musique de cet album. Le squelette sera défini ensuite, mais pour la "peau", la recette est simple : une guitare à cordes nylon et un orchestre, avec la flûte de brother John de temps en temps en renfort. La guitare conduit l’orchestre, mais l’inverse se présente aussi en de rares occasions.

Le résultat est tout à fait luxueux, que ce soit dans les airs, les arrangements, la production… Prenons le plus simple et "complet" en citant les morceaux avec guitare et orchestre ensemble, que ce soit "The Palace of Theseus" (accent sur la guitare), "In the Beached Margent of the Sea" (accent sur l’orchestre), "Starlight", les très riches montées de "A Form in Wax" (le climax émotionnel étant la note de hautbois) et "Between the Cold Moon & the Earth", à en donner des frissons… Aussi magique que le livre, forcément. Un thème simple et mémorable est répété tout au long de l’album et de différentes manières. On le rencontre en ouverture, sur "Set Your Heart at Rest", "Helena", "Peaseblossom" ainsi que sur "Celebration" qui est un joyeux florilège, reprenant ce thème au même titre que celui de "Between the Cold Moon & the Earth". Il y a aussi une mélodie lumineuse moins tape-à-l'oreille au premier abord, présente en intro de "The Lunatic" et de "Lysander & Demetrius", vraiment magnifique. Un peu comme tous ces morceaux d'ailleurs, plutôt doux dans l'ensemble et propice à la rêverie à tout moment.

Mais sur un versant moins "évident", il y a avant tout les morceaux de guitare seule. La plupart des pièces de la première moitié du disque le sont, le reste est assez éparpillé. Ils restent clairement réussis chacun dans leur style, le jeu de picking de Steve s’adaptant mieux que jamais, peut-être pas autant que sur Bay of Kings mais au moins aussi bien que sur Momentum. Parmi eux, on reconnaît quelques bribes de thèmes souvent joués en concert auparavant, comme celui de "Beja Flor" ("By Paved Fountain"), "Bacchus" ("Puck"), ou encore un clin d’œil à Genesis avec la reprise du thème asiatisant de "Arrival", présente sur The Lamb Lies down on Broadway (la partie "Cobweb" du douzième morceau, une digne représentation des fils de l’araignée ainsi que le titre l'indique). Il y a aussi et surtout "End of Day" ("All is Mended"), qui nous était présenté tout juste un an avant sur le live There Are Many Sides to the Night et qui comme les autres "inédits" (qui maintenant ne le sont plus) trouve idéalement sa place ici. A propos de ce dernier détail, c'est surtout pour lui, "All is Mended", que cela marche le mieux, étant placé en final après le réjouissant "Celebration".

Et puis il y a aussi un tout petit nombre de moments moins captivants, mais il ne suffisent pas à rabaisser le niveau et ternir la beauté de l’ensemble. J’ai fait des remarques sur la "luminosité" de certains thèmes, cela s’applique en réalité à quasiment tout le disque, et c'est le détail qui reste sans conteste le plus frappant. L'ambiance féérique se fait également perceptible grâce aux thèmes et à la force des nappes de cordes. Mais par rapport à une telle œuvre littéraire, on ne pouvait s’attendre à moins. Sûr que maître Shakespeare peut "dormir" tranquille en voyant combien son travail peut influencer d'autres artistes. Il est certain que tout amateur de musique savante se doit de jeter une oreille sur cet album.

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   MARCO STIVELL

 
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- Steve Hackett : Guitare Classique
- John Hackett : Flûte
- Roger King : Orgue
- Le Royal Philharmonic Orchestra


1. The Palace Of Theseus
2. A Form In Wax
3. By Paved Fountain
4. Titania
5. Set Your Heart At Rest
6. Oberon
7. Within This Wood
8. In The Beached Margent Of The Sea
9. Between The Cold Moon & The Earth
10. Puck
11. Helena
12. Peaseblossom, Cobweb, Moth & Mustardseed
13. Mountains Turned Into Clouds
14. The Lunatic, The Lover & The Poet
15. Starlight
16. Lysander & Demetrius
17. Celebration
18. All Is Mended



             



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