Pour le profane, Man On The Rocks semble être un album de choix. Visiblement peu représentatif de l'univers de Mike OLDFIELD, habituellement plus éthéré, plus instrumental, plus planant, ce nouvel album du bonhommeoutrageusement accessible vogue vers des sonorités rock 70's qui offrent un spectre immensément riche de mélodies à découvrir et à apprécier.

L'immédiateté folk-rock de "Sailing" se voit renforcée par la conviction placée dans la prestation du chanteur Luke Spiller, dont certaines intonations ne sont pas sans rappeler Chris de Burgh, en atteste "Dreaming In The Wind", proche de l'univers musical du troubadour britannique.

C'est bien simple, tous les morceaux ont quelque chose à offrir : une montée en puissance, une intensité brute, de splendides lignes de guitare, des cuivres imposants. Chaque pièce y va de sa patte et réussit à faire mouche. On retient principalement les sonorités celtiques de la splendide "Moonshine", le long développement des titres à la fois folk, rock et progressifs que sont "Man on the Rocks" et "Castaway", la violence mesurée de "Nuclear", quelque part entre Cat Stevens et David BOWIE (sans doute LA grande réussite de cet album) ou encore le rock bluesy, façon sudiste, de "Irene".

Tous ceux qui, comme votre serviteur, n'apprécient que modérément le Mike OLDFIELD des Tubular Bells ou Voyager devraient jeter une oreille sur cet album surprenant, constitué de véritables morceaux rock progressifs inspirés et fort convaincants.