Soyons joie, soyons bonheur, Mike OLDFIELD a sorti un nouvel album ! Cela faisait six ans que les fans de l'homme de Reading attendaient un successeur au mitigé Music of the Spheres, et n'en pouvaient plus de se coltiner des compiles inutiles, sans parler de Tubular Beats. Et finalement, voici le fameux 24ème album du musicien qui, après s'être appelé Telecaster pendant la phase de construction, a été baptisé Man on the Rocks.

Les signes avant-coureurs de l'album faisaient quand même peur. Un album rempli de chansons et avec un jeune premier au chant ne pouvait que rappeler le terrifiant Earth Moving, mais il n'en est rien, heureusement. De même, hélas, Man on the Rocks n'est pas non plus le grand retour à magnifier qu'on aurait aimé voir. L'album ne présente en effet rien qui pourrait vraiment marquer les esprits ou faire se dire Ah oui, si Mike OLDFIELD n'avait pas sorti son album, il y aurait eu un manque !.
Toutefois, si Man on the Rocks n'est pas appelé à être mémorable, il contient au moins des chansons intéressantes : "Sailing" n'est pas un mauvais single, même si le premier contact n'est pas facile. "Moonshine" entraîne de manière positive, et "Chariots" surprend à sortir la guitare électrique féroce. Mais le reste est mornement écoutable. Rien de transcendant ni d'exaspérant, si ce n'est "Irene" dont je ne m'explique pas l'existence, OLDFIELD fait du OLDFIELD en mode pilote automatique. Les musiciens convoqués jouent bien, le chanteur Luke Spiller est un choix pertinent, et la production est agréable, mais ce n'est pas suffisant pour sortir de véritables tueries qui feront date.

Un cru aussi sympa qu'anecdotique, donc. Il aurait été débile de demander à l'ami Mike de sortir le grand jeu comme lors de l'âge d'or, mais tout de même, un peu plus d'ambition musicale n'aurait pas nui à l'album.

Note réelle : 2,5/5