On reproche à certains albums d'être ce qu'ils sont, d'exister même, et on intenterait presque un procès à leur auteur qui a sûrement pris du plaisir à les confectionner. Platinum (et nombre de ceux qui vont suivre) est de ceux-là. Sorti en 1979, surfant sur la vague disco de l'époque, cet album plutôt enjoué et "saturday night fever" a pris tout le monde à revers, comprendre tout le monde qui était passé à côté de Exposed, le premier live de Mike qui contenait déjà "Guilty", dans la même veine.
La première face de l'ancien vinyle contient la Platinum Suite, un excellent morceau de vingt minutes partagé en quatre parties dont une reprise pour le final. Hommage évident au disco, ce morceau très bien construit est un vrai délice pour les oreilles avec ses cuivres festifs et ses voix complètement délirantes. Sans oublier le merveilleux final.
La seconde face est souvent encore plus décriée que la première, bien que contenant le flottant et intéressant "Woodhenge", l'hilarant "Punkadiddle" (mélange de rythmique punk et de celtique) et deux très belles chansons dont une reprise magique encore (malgré quelques sons bizarres pour les deux) superbement interprétées par Wendy Roberts que, même si elle possède une voix 'classique', je mets à égalité avec Maggie Reilly. D'ailleurs, toutes les deux feront partie de la tournée de promotion de l'album.
Certes, loin d'être le meilleur OLDFIELD, Platinum n'en est pas moins aussi reluisant que sa pochette.

Note réelle : 3,5/5