Crises est souvent considéré comme un album bancal de Mike, au même titre que ceux parmi les siens qui triomphent sur la face 'prog' et dévoilent leurs faiblesses au moment des chansons. Faiblesses ? Je n'en vois qu'une : la voix de Mike sur la fin du premier tiers de "Crises" ("Crises crises, you can't get away"). Et une autre chose que je ne pardonnerai jamais à cet album : m'avoir laissé croire pendant longtemps que le guitariste crédité "Ant" n'est PAS le Anthony Phillips de GENESIS (dont Ant est le surnom officiel), mais un ancien membre homonyme de 10CC. Grrrr !
A part ça, Crises est un super album. Le long morceau, qui compile ce que Mike sait faire de mieux, rock et musique planante empreinte d'un esprit folk, même quand ce sont les synthés qui prédominent. Le meilleur reste les deux mis ensemble comme sur la partie The watcher and the tower, waiting hour by hour.
Concernant les chansons, si la palme revient au méga-tube "Moonlight Shadow" question qualité, le répétitif "Foreign Affair" qui contient également une prestation de Maggie Reilly vaut tout à fait le coup, de même que "In High Places" avec Jon Anderson ou le plus mordant "Shadow on the Wall" avec la voix rocailleuse de Roger Chapman. N'oublions pas non plus la petite parenthèse flamenco "Taurus III".