Recherche avancée       Liste groupes



      
FOLK  |  LIVE

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Bob Dylan , Joni Mitchell , Tracy Chapman

Joan BAEZ - Diamonds & Rust In The Bullring (1988)
Par DERWIJES le 23 Janvier 2019          Consultée 1368 fois

Après ses albums ratés à la fin des années 70, les USA semblent jeter Joan BAEZ aux oubliettes. Dans les années qui suivent, elle donne de moins en moins de concert au pays de l'Oncle Sam et n'a même plus de contrat pour pouvoir y diffuser ses disques. Elle se tourne alors vers l'Europe qui le lui rend bien, ses concerts n'y désemplissant pas. Après avoir sorti un album live satisfaisant d'une grosse tournée (Live Europe '83) et un nouvel album studio, le premier en presque 10 ans, plutôt prometteur, Joan Baez repart de nouveau sur les routes et s'éloigne de nouveau des studios pendant presque tout le reste de la décennie.

Lorsqu'elle revient dans les bacs, c'est avec un nouveau live...de nouveau européen. Sauf que celui-ci n'est pas issu d'une tournée géante mais de concerts donnés dans l'arène de Bilbao en Espagne. Ne vous laissez pas tromper par le titre : Diamonds & Rust in the Bullring n'est pas une performance complète de l'album éponyme (et c'est bien dommage) mais se compose de douze titres hétéroclites, que l'on peut séparer en deux parties, entre les chansons chantées en anglais, celles en espagnol et une autre en basque.
Ce n'est pas une surprise, entre Joan Baez est l'Espagne, c'est une longue histoire d'amour. En fait, cela peut s'étendre aux pays hispanophones dans leur intégralité, mais plus particulièrement l'Amérique Latine. D'origine mexicaine par son père, elle est très populaire en Amérique du Sud, rappelons-nous de son album Gracias A La Vida qui y fut un best-seller alors qu'il ne se vendit que difficilement au Nord. Elle inclut d'ailleurs depuis ses tout débuts une chanson en espagnol dans presque tous ses disques, langue qu'elle parle couramment. Le set est d'ailleurs clairement séparé, commençant avec les chansons anglophones et finissant avec celles en espagnol.

Remarquons tout de suite la qualité excellente du son : l'enthousiasme des fans est bien audible, et la musique n'en pâtit pas. Cette qualité est d'autant plus remarquable que l'album fut produit par Gold Castle Records, un petit label qui ne disposait pas des moyens des plus grands. Malheureusement, cette qualité sonore n'empêche pas ce live d'être l'un des moins intéressants de Joan Baez. Attention, relativisons : pour les standards habituels d'un live, c'est un bon live. Mais par rapport aux autres lives de Joan Baez...Celui-ci paraît faiblard. Surtout la partie anglaise, sur laquelle Joan semble peu inspirée. A l'exception d'une reprise de Leonard COHEN, « Famous Blue Raincoat » sur laquelle elle est à l'aise comme si elle était chez elle, et un dialogue a capella façon gospel avec le public sur « Sweet Chariot », ces six chansons donnent l'impression d'être là plus par nécessité que par choix, un sentiment particulièrement visible sur « Diamonds and Rust », que Joan chante sans grande conviction.

Heureusement, elle montre plus d'enthousiasme sur la partie espagnole. Ressortant des chansons déjà présentes sur ses albums studios, elle y va de bon cœur, et le public avec elle. Elle invite même la grande chanteuse argentine Mercedes SOSA pour un duo sur « Gracias A La Vida », sans conteste LE moment fort du concert. Elle reprend aussi le hit de STING « They Dance Alone (Gueca Solo) » en le retraduisant intégralement dans la langue de Cervantès. Le résultat final, « Ellas Danzan (Cueca Sola) » est moins convaincant que l'original mais Joan donne le meilleur d'elle-même. L'enthousiasme du public pour la chanson basque traditionnelle « Txoria Txori » est contagieux mais sans cela, le morceau ne déménage pas des masses et reste plutôt plat.

Décevant, ce Diamonds & Rust in the Bullring ? Un peu. Je lui préfère son prédécesseur Live Europe '83 que je trouve plus habité. Même la voix de Joan, toujours aussi magnifique, n'empêche pas l'ennui de s'installer sur la première partie de la setlist, la faute à des performances mollassonnes. Malgré un réveil bien nécessaire sur la deuxième partie, le mal est fait. Un disque intéressant toutefois pour les Baezphiles les plus ardus qui sauront y trouver leurs bonheur.

A lire aussi en FOLK par DERWIJES :


Joan BAEZ
Joan Baez (1960)
Au commencement




Tracy CHAPMAN
Our Bright Future (2008)
L'album de l'espoir


Marquez et partagez





 
   DERWIJES

 
  N/A



- Joan Baez (guitare, chant)
- John Acosta (violoncelle)
- Begnat Amorena (batterie)
- Laythan Armor (synthétiseurs)
- Cesar Cancino (piano, arrangements)
- Jean Marie Ecay (guitare)
- Jose Agustin Guereu (basse)
- Costel Restea (violoncelle)
- Mercedes Sosa (chant sur 'gracias a la vida')
- L. A. Mass Choir (choeur sur 'let it be')
- Donald Taylor (conducteur de la chorale)


1. Diamonds & Rust
2. Ain't Gonna Let Nobody Turn Me Around
3. No Woman, No Cry
4. Famous Blue Raincoat
5. Swing Low, Sweet Chariot
6. Let It Be
7. El Preso Numero Nueve
8. Llego Con Tres Heridas
9. Txoria Txori
10. Ellas Danzan Solas (cueca Sola)
11. Gracias A La Vida
12. No Nos Moveran



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod