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Wolfgang Amadeus MOZART - Concerto Pour Piano N°20 (perahia) (1785)
Par CHIPSTOUILLE le 22 Mai 2014          Consultée 4867 fois

Quand on consulte une biographie de Wolfgang Amadeus MOZART, de nombreuses raisons expliquent que le concerto pour piano n°20 soit la première œuvre d’une nouvelle période. Ses dernières œuvres précédemment composées furent les deux derniers quatuors dédiés à HAYDN, qu’il mit plusieurs années à composer. Avec ceux-ci MOZART acquiert une maîtrise du contrepoint classique, qu’il a définitivement fini d’intégrer à sa propre musique. L’autre événement qui constitue un tournant dans la vie du jeune viennois à la fin de l’année 1784 est son entrée dans la Franc-maçonnerie. Il y aurait des pages à écrire sur le sujet, nous nous contenterons de résumer l’affaire en précisant qu’il s’agissait pour MOZART d’accéder à un réseau social d’élites bourgeoises et nobles étendu, ainsi que d'accroître ses relations dans le domaine artistique. La Franc-Maçonnerie tentait, malgré des courants très divergeants, d’embrasser l’esprit des lumières de par une certaine ouverture d’esprit.

A cette époque MOZART connaît sa période la plus couronnée de succès, harassé par le travail en ce début d’année 1785, enchaînant les concerts, emportant l’adhésion du public. Les dates portées sur les partitions et catalogues montrent qu'il composa ce concerto n°20 en parallèle du plus célèbre encore n°21. Deux œuvres complémentaires qui culminent au sommet d’une série repoussant à chaque itération les limites de la qualité musicale. Si les concertos précédents ont démontré de fort jolies choses (par exemples le superbe adagio du n°18 ou encore le 3e mouvement du n°15) le concerto n°20 fait partie des chefs-d’œuvre incontestables du génie. La bonne nouvelle c’est que les 3 ou 4 suivants peuvent se vanter d’égaler voire de surpasser (1) le niveau ici atteint.

Dans l’ensemble, le concerto n°20 se distingue de par son aspect tragique. On ne renoue pas avec les ambitions du Sturm Und Drang ici, on les dépasse. Le premier mouvement, exclusivement orchestral durant quelques minutes impose d’emblée une tension dramatique. La forme sonate de HAYDN nous avait habitué à de telles péripéties lors du développement central des mouvements, mais rarement une telle tension s’était sentie dès les premières notes d’une œuvre classique. MOZART impose dès l’entrée en matière un climat digne d’une tragédie grecque. Le héros n’a pas même fait son apparition que les complots se trament et les augures sont néfastes. Pourtant, c’est un piano poète et gracieux qui sublime cette œuvre, sans pour autant qu'il ne manque de répartie. Les épisodes déchirants et symphoniques s’enchainent à de longues épreuves solitaires. MOZART et son piano survolent la masse orageuse, une tête brûlée qui aime la prise de risque, s’engouffrant dans les nuages noirs avec des attaques en piqué qui le font disparaître, portant le suspense à son comble. Notre héros ailé reparaît toujours avec plus d’audace, confiant, s’accordant avec la trame de fond pour mieux s’en départir. Les cadences feront le jeu des confidences, avec, selon leur auteur, un sens plus ou moins aiguisé du héros affecté par son milieu. Malgré tout, c’est l’orchestre qui finit ici par avoir le dernier mot.

L’adagio en comparaison est magnifique de sérénité. Ici le héros est résolu à la fatalité qui l’accable, se remémorant ses péripéties sans pouvoir rien y changer. Une épreuve de l’intime, qui ronge de l’intérieur, ou le piano est roi, tel qu'on l'entendrait dans une sonate, avec pour toile de fond plus discrète des soubresauts orchestraux jouant le rôle de rappels à la souffrance. Le pilote d’avion est ici privé de ses ailes. C’est Napoléon exilé sur l’île d’Elbe aspirant à son retour, Edmond Dantès rongé par les questionnements dans sa prison, c’est Seznec condamné au bagne à perpétuité… Rien ne succède mieux aux élans dramatiques que ce mouvement à la fois calme, profond et pourtant cynique. Et ce n’est certainement pas un hasard si Milos Forman l’a choisit pour conclure son Amadeus.

Le dernier mouvement est plus ambivalent. Cette conclusion en plusieurs actes, enchaînant les moments de bravoures s’adressant à l’adversité finit par avoir des allures de victoire avec ses élans de joie. Pourtant il laisse en bouche une touche d’amertume certaine. Notre héros victorieux a souffert de son épreuve, et qui sait ce qui l’attend ? 100 jours de gloire éphémère pour un exil plus lointain et plus définitif aux mains de ses ennemis jurés? Une vie entière consacrée à la vengeance pour manquer de voir de peu sombrer ses proches dans cette folie aveuglante ? Une famille perdue pour moitié et un fatal accident de voiture en guise de conclusion ? Notre pilote se serait-il sacrifié tel un kamikaze japonais ?

Il y a plusieurs raisons qui expliquent pourquoi le nom de MOZART s’est imposé au fil des années comme synonyme de génie. La vérité est bien que certains de ses accomplissements sont autant de preuves irréfutables qu’il était capable de la perfection. Le concerto pour piano n°20 fait partie des quelques œuvres de sa plume qui culminent au panthéon des plus belles choses jamais composées. Bien des interprètes se sont essayés, chacun avec leur touche personnelle, à sublimer ce concerto. Murray Perahia, poète aérien, est peut-être celui qui a inspiré ces métaphores de voyage dans un ciel orageux…

(1) L’espace d’un mouvement. Personnellement, dans la globalité c’est bien ce concerto n°20 qui a ma préférence.

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- English Chamber Orchestra
- Murray Perahia (piano, direction)


- concerto Pour Piano Et Orchestre N°20 En Ré Mine
1. Allegro
2. Romance
3. Rondo. Allegro Assai
- concerto Pour Piano Et Orchestre N°21 En Ut Maje
4. Allegro Maestoso
5. Andante
6. Allegro Vivace Assai



             



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