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MUSIQUE CLASSIQUE  |  OEUVRE

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Wolfgang Amadeus MOZART - Symphonie N°33 (harnoncourt) (1779)
Par CHIPSTOUILLE le 4 Novembre 2014          Consultée 3049 fois

Pourquoi, pourquoi diantre insister ? Non laissez tomber, MOZART n’est pas un grand symphoniste. Quelques échantillons vous y feront croire dur comme fer, essentiellement les trilogies de 1773-1774 et 1788, et puis la symphonie Prague (n°38) bien entendu, des exceptions parmi les 50 et quelques symphonies identifiées de sa plume… Le reste est presque à oublier. La symphonie n°33 dont on ne connait pas les circonstances exactes de la composition, au même titre que la n°32 écrites cette année 1779 ne présente que peu d’intérêt. Il suffit d’écouter la symphonie concertante à cordes qui leur est contemporaine pour s’en convaincre, MOZART n’a pas franchement insufflé tout le talent dont il savait alors faire preuve dans cette œuvre.

Elle se démarque, pourtant, du reste de la production d’alors, de par une certaine allégresse, particulièrement notable dans le premier mouvement. Une sorte de frivolité, voire presque de l’humour, que n’aurait pas renié un Joseph HAYDN. Une sensation un peu légère peut-être pour réellement concurrencer le taulier. Le jeune MOZART se veut plus séducteur que dans la décevante symphonie n°32. Quelques pics d’intensité viennent même parfois raviver la petite flamme ici vacillante mais belle et bien présente.

Si l'on en croit les biographes, la symphonie n°33 serait une ultime tentative de la part du Salzbourgeois pour tenter de se faire accepter parmi les siens. Sans aller tout à fait caresser les simplicités de la galanterie d’alors dans le sens du poil, MOZART s’y avère presque consensuel. Si le premier mouvement nous ferait presque croire à une certaine bonhommie accueillante, il lâche vite prise et, malgré quelques jolies idées, ne parvient pas tout à fait à convaincre. Ce qui n’est rien face à l’andante, une purge, soporifique au plus haut point, et qui vous fera relâcher toute attention que vous seriez parvenu à conserver sur le premier mouvement, qui, après coup n’était « pas si mal ». Dans sa version originale en 3 mouvements, la symphonie était dénuée de menuet. C’est assurément l’Allegro Assai qui était alors le plus intéressant des mouvements. Rythmé, avec toujours cet entrain jovial, il secoue l’ensemble qui s’était complètement assoupit, sans toutefois réussir l’exploit de nous convaincre. En fait, si Joseph HAYDN n’avait pas fait beaucoup mieux dans cet esprit, on pourrait presque faire quelque éloge de cette symphonie. Hélas le père de la symphonie, dans ce genre humoristique, a bel et bien dominé MOZART (mais suis-je la personne la plus objective au monde pour affirmer ceci ?)

Ce n’est que 3 ans plus tard, une fois installé à Vienne, que Wolfgang décida d’achever son œuvre de par l’écriture d’un menuet. Plus incisif dans son propos, presque dramatique par instant, il en devient instantanément le point culminant de la version finale. Il reste cependant dans la lignée des trois mouvements initiaux, léger et allant dans le sens de la marche. Ce n’est que rarement qu’il s’en prend à votre émoi, même s’il le fait bien, et avec une certaine énergie.

Hélas, nous sommes loin, encore très loin de trésors cachés tels que l’adagio du concerto pour piano n°18. Il n’y a, bien sûr, rien de véritablement condamnable ici. Cela reste du MOZART, quelqu’un qui sait écrire de la musique. Mais quand on connait quelques trésors enfouis, que ce soit chez ROSETTI, VANHAL, Carl Philip Emmanuel BACH ou bien sûr Joseph HAYDN (même Michael son frère s’en sort mieux, finalement) on ne peut que regretter que MOZART accapare parfois tout l’espace. Rares seront, de toutes façons, les néophytes à s’aventurer dans les couloirs vides de cette symphonie n°33… Peut-être l’aurez-vous écoutée en piochant au hasard dans cette intégrale de chez Brillant Classic qui fut le succès d’un noël il y a de ça quelques années. Voici l’œuvre type qui aura du vous convaincre que l’intégrale de MOZART ne contenait pas que des chefs d’œuvres. Bien au contraire.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Royal Concertgebouw Orchestra
- Nikolaus Harnoncourt (direction)


- symphonie N°32 En Sol Majeur, K. 318
1. Allegro Spiritoso
2. Andante
3. Tempo Primo
- symphonie N°33 En Si Bémol Majeur, K. 319
4. Allegro Assai
5. Andante Moderato
6. Menuetto
7. Finale: Allegro Assai
- symphonie N°34 En Do Majeur, K. 338
8. Allegro Vivace
9. Andante Di Molto (più Tosto Allegretto)
10. Allegro



             



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