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Wolfgang Amadeus MOZART - Concerto Pour Piano N°18 (uchida, Tate) (1784)
Par CHIPSTOUILLE le 8 Juillet 2016          Consultée 2169 fois

Lorsque Leopold MOZART adresse une lettre à sa fille Nannerl le 14 Février 1785, évoquant le concerto pour piano « pour la Paradies », il écrit : « j’eus le plaisir d’entendre si parfaitement tous les divers instruments que les larmes m’en vinrent aux yeux de plaisir ». Et l’Empereur de rajouter « Bravo MOZART ! ». La stratégie de MOZART, dont il s’enquérait dans les écrits du début de l’année 1784, est payante. Personne n’a jamais écrit de concertos tels qu’il en écrit alors, pas même KOZELUCH, maître de Maria Theresa Von Paradies, jeune pianiste aveugle à qui le concerto était dédié.

Pourtant, si tout semble sourire au jeune MOZART, chose que les premier et dernier mouvements de son concerto semblent confirmer, c’est un véritable drame qui entaille l’œuvre dans son « andante un poco sostenuto à variations en sol ». Si toute thèse sur l’apitoiement de MOZART envers la jeune pianiste semble avoir été écartée de longue date (1), la véritable raison de cet élan de dramaturgie semble aussi mystérieuse que la disparition des correspondances à la même époque. Rappelons une fois de plus qu’il existe toujours une petite incertitude quant à l’identité du concerto dédié à cette artiste.

Et s’il nous racontait tout simplement son été, ce cher MOZART ? 1784 est l’année de l’insouciance où tout semble lui réussir. Tout du moins MOZART semble-t-il en être persuadé. S’il n’arrive toujours pas à concrétiser ses projets d’opera, en témoignent les pages d’écriture orphelines de Lo Sposo Deluso ou d’Il Regno Delle Amazoni, toujours garde-t-il dans son cercle d’amis de nombreux interprètes que l’on retrouvera 2 ans plus tard à la première des Noces de Figaro. Le jeune homme projette également de déménager dans un appartement plus grand, en vue possible d’y donner des concerts. Malgré tous les projets, en véritable hédoniste, il profite des jours ensoleillés à jouer au billard et boire du punch dont il est friand. Le catalogue d’œuvre qu’il a commencé à tenir à jour cette même année semble pourtant se vider en ce même été. Un ralentissement qui semble être causé par une maladie foudroyante lors du mois d’août, à laquelle il survivra cette fois-ci.

Lorsque l’on connaît la suite de l’histoire, on sait à quel point une maladie fulgurante pouvait avoir raison de lui. On l’oublie, aujourd’hui, même si les antibiotiques ne sont pas automatiques, souvent, la maladie va et vient, et ne semble n’avoir qu’une emprise passagère sur nos vies. Ce n’était pas le cas en 1784, et si la vie pouvait sourire à un artiste de talent, elle pouvait lui être ôtée du jour au lendemain. D’autres voient ici une possible déception amoureuse qui pourrait être masquée par cette disparition de correspondance. MOZART semble s’être en effet alors rapproché de Theresa Von Trattner, tout aussi soudainement qu’il s’en est éloigné dans les mois qui suivirent. On le connaissait libertin.

A défaut de certitudes, il nous reste ce témoin étonnant de la résolution de MOZART à écrire des concertos pour piano en série. Et si la lumière rayonnante de soirées d’été passées en bonne compagnie, galante ou non, enjolive la gaieté sincère qui parcourt le premier des trois mouvements, cet andante fait de lamentations, presque macabre par instants, résonne comme une âme à l’agonie. Ce deuxième mouvement est le véritable témoin d’un MOZART qui passe peu à peu à la postérité. Nombreux critiques s’extasient en constatant que MOZART amenait tout droit à BEETHOVEN dès sa 25e symphonie, ou qu’il fut le seul à égaler BACH dans sa messe en ut. Pourtant, c’est peut-être véritablement ici, dans cet andante étonnamment méconnu, qu’il finit par concrétiser l’expression de son génie propre, celui qui égale déjà celui des romances des grands concertos à venir. Une porte vers le sublime qu’il ouvre véritablement ici.

L’allegro vivace final, aussi festif que mature, adulte, semble balayer ces émotions contraires d’un revers de la main. Car outre les épisodes sans conséquence que sa vie venait à lui offrir, en ce début de mois de Septembre, Constance donne naissance à leur deuxième enfant, Karl, premier des deux qui survivront à la petite enfance. Et si le dernier mouvement de ce concerto n’était que la prise de conscience d’un jeune père se réveillant au soir d’un été plein de frivolité mais néanmoins riche en rebondissements ? Les larmes qui semblent étreindre l’andante ne se sont-elles pas tout simplement changées en celles d’un père fier de sa progéniture ? Sont-elles les mêmes qui donneront à Leopold, après tant d’années d’incertitudes, tant de satisfaction ?

(1) On notera tout de même que cette dédicace n’est pas un cas isolé dans la vie du compositeur. MOZART a écrit deux œuvres pour harmonica de verre en 1791 pour Marianne Kirchgassner, également aveugle. Pas plus qu’un cas isolé tout court, puisque HAYDN dédiait également son concerto pour clavier n°11 de 1780 à Maria Theresa Von Paradies.

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Marzipan et paprika.


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   CHIPSTOUILLE

 
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- English Chamber Orchestra
- Mitsuko Uchida (piano)
- Jeffrey Tate (direction)


- concerto Pour Piano N°18 En Si K. 456
1. Allegro Vivace
2. Andante Un Poco Sotenuto
3. Allegro Vivace



             



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