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Wolfgang Amadeus MOZART - Concerto Pour 2 Pianos N°10 (argerich, Rabinovitch) (1779)
Par CHIPSTOUILLE le 21 Février 2022          Consultée 771 fois

Nous l’avions évoquée très subrepticement à l’occasion d’autres chroniques, MOZART avait une grande sœur, Anna Maria dite Nannerl, de 5 ans sont aînée. Son destin témoigne de la différence de traitement que l’on pouvait (peut ?) accorder aux garçons et aux filles. Elle fut, tout comme son frère, enfant prodige, bien que le clavecin ne lui fût enseigné qu’à partir de 7 ans. Dès lors, elle connut une carrière de pianiste qui est même passée par la composition. Mais devant un Wolfgang fier d’annoncer au public qu’il jouait une partition de sa sœur, leur père Leopold se serait fâché. De ses rares créations, il ne nous reste rien aujourd’hui qui aurait échappé à la sévérité paternelle (puis maritale? Allez savoir !).

Au tout début de l’année 1779, malgré le décès de leur mère auprès de Wolfgang à Paris l’année précédente, l’amour fraternel était intact. En témoigne cet unique Concerto pour deux pianos du génie. De son périple à l’Ouest, Wolfgang avait acquis quelques compétences, en particulier dans l’art de la symphonie concertante, ainsi que dans celui du concerto pour 2 instruments. A Mannheim même, il débuta fin 1778 l’écriture d’un concerto pour piano et violon qui ne fut malheureusement jamais achevé. Contrairement au triple Concerto n°7 de 1776, le double Concerto pour piano de 1779 place véritablement ses 2 instruments concertants sur le même piédestal. Wolfgang aimait sa sœur, la respectait comme son égal, et lui témoignait là de par ce jeu à quatre mains sur deux claviers, toute son admiration.

Le Concerto n°10, relativement isolé dans la production de MOZART, est donc à rapprocher du Concerto pour flûte et harpe ou des deux symphonies concertantes composées ces mêmes années. On trouve là encore un mélange entre styles savant et galant, comme leur géniteur en attestait dans une lettre à son père. L’œuvre présente donc une sorte de compromis qui ne se hisse pas tout à fait au niveau des meilleures concertos pour piano de MOZART.

Le premier thème de son premier mouvement peut faire penser à celui du 25ème. Le même que l’on estime être à l’origine de La marseillaise. S’il faut être attentif dans le 25ème pour déceler comment Rouget de Lisle a probablement été influencé, l'analogie est encore moins évidente ici. Le mouvement lent ressemble aux Allegros discursifs qui introduisent longuement les concertos. Nous nous sommes ici quelque peu éloigné du sommet atteint avec le Concerto n°9. Pas de panique, MOZART y brille tout de même plus que dans ses symphonies. On ne pourra d'ailleurs peut-être pas en dire autant du concerto suivant.

Le dernier mouvement est celui qui marque le plus des trois. Son premier thème est viril et chantant. Les élans dramatiques portés par les notes de 2 pianos tombent comme autant de gouttes de pluie dans la tempête. Son développement nous emporte très loin. A quatre mains expertes, on frôle parfois l'art de la fugue. Même si l’on sait pourtant que MOZART avant son arrivée à Vienne ne l'avait pas encore découvert (1) et encore moins maîtrisé.

Les duos de grands interprètes se sont succédés pour exécuter cette œuvre singulière, parfois injustement oubliée : Daniel Barenboim et Vladimir Ashkenazy, Martha Argerich et Alexandre Rabinovitch, Murray Perahia et Radu Lupu, et j’en oublie beaucoup. Pour les versions filmées, on préfère celles où les regards des pianistes trouvent l’occasion de se croiser. On comprend moins comment, lorsque les pianos sont côte à côte, la complicité qui semble nécessaire pour interpréter cette œuvre parvient à être trouvée.

Très proches durant leurs jeunes années, au point d’inventer leur propre langage, le frère et la sœur ont fini par se brouiller après le départ du cadet pour Vienne. Son mariage non autorisé avec Constance ne fit qu’empirer les choses. Les deux belles-sœurs en effet, ne pouvaient pas se sentir. Y avait-il là de la jalousie ? Nannerl aurait-elle pu en vouloir à Wolfgang d’avoir irrité son père ? En a-t-elle subi les conséquences ? Nannerl se maria un an après Wolfgang avec un magistrat de 15 ans son aîné. Il est possible que cette décision ait dû être précipitée (les ainés étant supposés se marier en premier...). Ou bien peut-être en aurait-elle tout simplement voulu à Wolfgang de l’avoir abandonnée derrière lui à Salzbourg ? Tout ceci pourrait expliquer pourquoi MOZART n’a jamais composé d’autres concertos pour 2 pianos. C’est à la même époque que la forme du concerto pour instrument unique semble s’être imposée à la postérité. Serait-ce là encore une conséquence débile de l’inégalité des sexes et du patriarcat ? Compte tenu de l’influence considérable que les concertos de MOZART ont eu sur ceux du XIXe siècle, il me semble qu'il y a là une éventualité à envisager.

(1) Quoique, d'après quelques unes de mes lectures récentes, les deux livres du Clavier bien tempéré de BACH auraient eu un certain succès, notament en Autriche après le décès de leur auteur. MOZART n'aurait donc pas entièrement découvert le Kappelmeister après son emménagement à Vienne. Il existe cependant une différence notable entre les oeuvres pour instrument seul et celles pour un ensemble. En particulier quand il est question de fugue ! (qui nécessite 4 mélodies jouées simultanément, rappelons-le)

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- Martha Argerich (piano)
- Alexandre Rabinovitch (piano)
- Jörg Faerber (direction)
- Württembergisches Kammerorchester Heilbr


- concerto Pour 2 Pianos N°10 En Mi Bémol Majeur
1. Allegretto
2. Andante
3. Rondo - Allegro



             



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