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Wolfgang Amadeus MOZART - Concerto Pour Piano N°22 (perahia) (1785)
Par CHIPSTOUILLE le 31 Mai 2016          Consultée 2166 fois

Le concerto pour piano n°22 de MOZART semble bien isolé. En effet, les quatre concertos qui le précèdent puis lui succèdent semblent tels deux couples inséparables auxquels ce dernier tient la chandelle. Aujourd’hui, c’est avant tout le succès et la célébrité des concertos n°21 et 23, deux incontournables pour toute compilation paresseuse, qui semblent, plus que pour toute autre oeuvre, ranger l’épisode médian dans une autre catégorie. Jean et Brigitte Massin évoquent pourtant, en associant les deux suivants au numéro 22, une « trilogie de l’hiver 1785-86». Comme si chez MOZART, des symphonies de l’hiver 1773-74 à celles de l’été 1788 en passant par la trilogie Da Ponte (1) ou les quatuors milanais, tout était matière de ménage à trois. La symétrie parfaite qui semble exister entre les concertos 20 et 21 d’une part, puis 23 et 24 de l’autre isole malgré lui ce concerto dénigré.

Pourtant, les ingrédients qui font les autres chefs d’œuvre sont tous réunis. Le premier mouvement est une ouverture épique, héroïque, faisant la place à des vents majestueux et conquérants. Comparable à l’ouverture des Noces de Figaro, les plus attentifs y décèleront même des passages y faisant étrangement écho. En effet MOZART, dès l’été 1785, avait débuté l’écriture de son célèbre opéra. A l’image de celui-ci, le mouvement semble cependant trop vouloir en faire. Il en devient malheureusement un peu difficile d’accès. Dès lors que l’un des thèmes reconnaissable reparait, on semble sortir d’un sommeil agité. Les oreilles inattentives ont tôt fait de s’y égarer.

C’est peut-être ce qui a convaincu certains, décidemment déçus, de prétendre que ce concerto constituait un retour au style galant. On ne saurait être plus dans le faux en ce qui concerne l’andante. C’est d’ailleurs l’une des dernières fois que MOZART devait écrire un mouvement lent en mode mineur de sa vie, alors qu’il en fit usage à de nombreuses reprises les 3 années précédentes. Rappelons que l'usage du mode mineur, évoquant la tristesse, est essentiel chez le compositeur. S’il n’y a ici aucun thème inoubliable – le phrasé reconnaissable est si court qu’on parlera ici plus de gimmick - le voyage introspectif proposé marque tout de même par la profondeur qu’il offre à qui voudra s’y abandonner. Si l’on pouvait regretter que MOZART applique la forme sonate à la lettre dans certaines symphonies, ignorant toute forme de variation dans les reprises, ce mouvement lent en est l’exacte antithèse. Obscur, il pose son ambiance mystique au gré de ses variations. L’ensemble s’avère cependant une nouvelle fois peu accessible pour les moins habitués du genre.

Avec 2 premiers mouvements complexes et dépassant chacun les 10 minutes, l’expérience pourrait s’avérer inévitablement roborative. Pourtant, le dernier mouvement est d’une telle évidence qu’il efface à lui-seul cette impression mitigée. La ritournelle est si docile qu’il suffit d’une écoute pour en tomber amoureux. Il paraît invraisemblable que, quelques secondes auparavant, MOZART nous plongeait dans un épisode plein de doutes. Ici c’est l’allégresse et l’insouciance qui prédominent. Le ton est tellement léger qu’il y a à l’évidence du HAYDN chez MOZART. La mélodie à la démarche nonchalante et innocente, reste gravée dans nos âmes d’éternels enfants. Milos Forman nous en gratifiait pour imager au mieux le sommet de la carrière du compositeur, avec ce concert en plein air où tout semblait aller pour le mieux. C'est pourtant à l'époque de son écriture qu'on retrace les premières preuves d'un MOZART quémandant de l'argent à ses connaissances. On a pourtant estimé que le compositeur, dans sa période faste, gagnait l'équivalent actuel d'un salaire de 18000€ par mois.

Mais revenons à notre concerto. Parvenu au bout, l’auditeur pourra s’étonner d’avoir assisté à des épisodes résolument opposés dans leurs intentions. Jean et Brigitte Massin y voient une référence à la franc-maçonnerie, plus particulièrement aux trois étapes de son initiation. La société secrète recueillait le compositeur en son sein, rappelons-le, une année plus tôt. Les musicologues avertis font par ailleurs le rapprochement entre cette architecture tripartite et celle du 9ème concerto dit "Jeunehomme" de 1777. Chacun de ses trois mouvements use, dans le même ordre, des mêmes tonalités. Le parallèle est troublant, mais l’empressement qui rythme le mouvement final du 9ème ne se retrouve nulle part dans l’épisode correspondant du 22ème. En outre, le quidam moyen fera plus facilement le parallèle avec la conclusion tout aussi excellente du concerto n°15 de 1784. Les thèmes sont à l’évidence si proches que toute autre comparaison est finalement affaire de dyptérosodomie.

Il suffit de regarder le verre à moitié plein pour réaliser que le concerto n°22 de MOZART possède des qualités inouïes. Si finalement sa réputation est à jamais bafouée, c’est affaire d’ordre chronologique, de mauvais placement entre quatre chefs d’œuvres intemporels (si l’on se contente d’évoquer les concertos pour piano). En portant le regard plus loin, les plus avertis réaliseront rapidement que le dernier mouvement, au minimum, constitue l'un des sommets du genre. Les pessimistes, ceux qui regardent le verre à moitié vide, cherchent encore l’âme sœur. Mal aimé, bouc émissaire, tête de turc, non vraiment le concerto pour piano n°22 de MOZART semble décidément bien isolé.

(1) Le librettiste des Noces de Figaro, Don Giovanni et Cosi Fan Tutte, les 3 plus célèbres opéras de MOZART après La Flûte Enchantée.

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