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HARD ROCK  |  STUDIO

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1987 Fire Works
1989 Point Blank
1991 Knock Out
2006 Double X
 

- Style : Scorpions, Bon Jovi, Gotthard
- Membre : Tommy Heart , Phantom V, Lessmann / Voss, Annihilator
- Style + Membre : Mad Max

BONFIRE - Glörious (2015)
Par GEGERS le 30 Juin 2015          Consultée 3017 fois

Appelez cela comme vous le souhaitez : rupture, scission, caca nerveux. Le résultat est le même : BONFIRE n'est plus. Le groupe dans sa version historique, cela s'entend. Le duo Ziller / Lessmann, auteur des « Sweet Obsession » et « American Nights », responsables d'un bon paquet d'albums d'excellente qualité en matière de hard rock « US mais à l'européenne », a une nouvelle fois explosé. Si cela s'était déjà produit au début des années 90, la crise entre les deux artistes ne s'était jamais soldée par la sortie d'un album sans le chanteur emblématique du combo. Certes, le chanteur Michael Bormann avait en 1994 enregistré une démo, avant que le groupe ne se reforme finalement avec Lessmann, mais jamais la séparation n'avait semblé si définitive.

Claus Lessmann lassé, vraiment ? Si l'on en croit Hans Ziller, c'est le cas. Étrange, lorsqu'on sait que le chanteur fait désormais partie d'un nouveau groupe, également composé de l'ex-Scorpions Francis Buchholz et du guitariste/producteur/chanteur de Mad Max, Michael Voss. Reste que Ziller, accompagné du batteur rescapé Harry Reischmann, a mis sur pied une toute nouvelle incarnation du groupe, qui ressemble fort à celle de son side-project Ez' Livin', puisqu'elle comprend notamment le chanteur David Reece (oui, celui d'Accept) et le bassiste Ronnie Parks. Le second guitariste est Frank Pané, dont le principal fait d'armes est d'avoir fondé Burn, tribute-band à Deep Purple et Rainbow...

S'il est vrai qu'un changement était nécessaire, après quelques albums studio en roue libre et de nombreux albums live loin d'être indispensables, il est difficile d'imaginer BONFIRE sans la voix éraillée de son chanteur emblématique, responsable de l'identité « hard-bluesy » du combo. De fait, le nouveau visage du groupe se fait plus européen mais également, ce qui est paradoxal, plus nostalgique. David Reece fait le job, force est de reconnaître que sa voix puissante, si elle n'a pas la chaleur de celle de son prédécesseur, sert parfaitement la musique du groupe, qui lorgne vers l'époque dorée Fireworks/Point Blank. Les riffs, les mélodies, l'ambiance générale de ce Glörious surprenant évoquent résolument les années 80. Plus direct et énergique que les albums parus à la fin des années 2000, l'opus démarre en trombe avec un « 21 Guns Salute (Goes Boom) » qui met tout le monde d'accord. Amputé d'un de ses deux membres fondateurs, BONFIRE reste compétent et capable de proposer une musique de qualité. Le speedé « Nothin' at All » vient confirmer que les espoirs restent de mise. La production d'Alessandro Del Vecchio, simple et directe, vient rajouter à cette ambiance « revival » qui sied fort bien à l'album. Si certains titres peuvent sembler un poil pompeux (c'est le cas du grandiloquent morceau-titre), l'ensemble tient fort bien la route, et l'enlevé « Supernatural Disguise », tout comme le countrysant « Remember », ou encore la poignante ballade « Fallin' outta Love » offre des moments intenses et délectables tels que BONFIRE ne nous en avait pas proposé depuis un moment.

La fin de l'album se fait moins emballante. Le mid-tempo « Lies » prend des allures de redite tandis que l'énergie du titre final, « Free Wind Desperado », semble forcée et peu naturelle. De même, l'ajout de nouvelles versions des classiques « Sweet Obsession » et « American Nights » n'apporte rien à l'ensemble, et nous fait au contraire regretter le départ de Claus Lessmann, alors que David Reece s'était donné de la peine pour tenter de nous le faire oublier. Enfin, une reprise des Beatles, « With a Little Help from My Friends », vient clôturer l'ensemble sur une note mitigée, le morceau s'éternisant inutilement.

Reste un retour à la fois surprenant et rassurant, qui prouve que le talent de Hans Ziller est resté intact. Etait-il bridé par son comparse ? Toujours est-il que si l'ombre de Claus Lessmann plane sur l'ensemble de l'album, ce dernier se fait inspiré et réussi, malgré un enthousiasme parfois mal maîtrisé. Un album-transition, en espérant des retrouvailles prochaines ?

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   GEGERS

 
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- David Reece (chant)
- Hans Ziller (guitare)
- Ronnie Parkes (basse)
- Harry Reischmann (batterie)
- Frank Pane (guitare)


1. 21 Guns Salute (goes Boom)
2. Nothin`at All
3. Can't Break Away
4. Remember
5. Fallin` Outta Love
6. Glorious
7. Supernatural Disguise
8. Shooting Star
9. Lies
10. Put Out The Flames
11. Free Wind Desperado
12. Sweet Obsession
13. American Nights
14. With A Little Help From My Friends



             



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