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HARD ROCK  |  STUDIO

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1987 Fire Works
1989 Point Blank
1991 Knock Out
2006 Double X
 

- Style : Scorpions, Bon Jovi, Gotthard
- Membre : Tommy Heart , Phantom V, Lessmann / Voss, Annihilator
- Style + Membre : Mad Max

BONFIRE - Legends (2018)
Par GEGERS le 8 Novembre 2018          Consultée 2054 fois

La musique est quand même un art étrange, où pour signaler son amour pour un artiste, d'autres artistes reprennent ses œuvres telles qu'elles. Que ce soit en peinture, en cinéma, en littérature ou pourquoi pas en architecture, les influences s'infusent et se diffusent, et il semble impensable de recracher à l'identique une oeuvre déjà accomplie. En musique, faire une reprise est facile et l'exercice, élevé au rang d'art à part entière par certains mercenaires qui préfèrent cachetonner à reprendre les travaux des autres qu'à galérer devant une portée vide, est très répandu. Pour autant, les bonnes reprises, celles qui transfigurent l'oeuvre originale, sont rares. "Hurt", de NINE INCH NAILS, par Johnny CASH. "Voyage, Voyage", de DESIRELESS, par Alexandre POULIN. Reprendre, c'est revisiter.

BONFIRE le sait, avec plus de 35 ans de carrière au cul. Faire une reprise est un exercice casse-gueule. Mais le groupe, qui ces dernières années a poussé le vice jusqu'à reprendre son propre répertoire (le double-album Pearls, en 2016) semble n'avoir plus aucune estime de soi puisqu'il propose ce nouveau double-album, Legends, bourré jusqu'à la gueule de reprises issues pour l'essentiel de la scène hard rock européenne des années 70 et 80. Plus que comme un projet artistique à part entière, cet album est présenté comme le compagnon de la tournée Bonfire And Friends, qui va voir le groupe sillonner les routes d'Allemagne en novembre, accompagné d'un package d'artistes prestigieux tels que Geoff Tate (QUEENSRYCHE), Joe Lynn Turner (DEEP PURPLE, RAINBOW), Dave Bickler (SURVIVOR), Robin Beck, Phil Mogg (UFO), Bobby Kimball (TOTO), Johnny Gioeli (Hardline, Axel Rudi PELL) ou encore James Christian (HOUSE OF LORDS). Legends présente ainsi nombre de morceaux issus du répertoire des artistes précités, et interprétés par le line-up actuel de BONFIRE. L'inutilité de la chose est décourageante.

Sans se donner la peine de revisiter ou même d'adapter, ne serait-ce qu'un peu, les tubes auxquels semble décidé de se frotter le groupe allemand, BONFIRE balance ses reprises sans passion et surtout sans aucune ambition artistique. Il faut dire que, repenser et enregistrer 32 morceaux, quelques mois seulement après avoir accouché d'un nouvel album studio, aurait certainement été trop exigeant. Le groupe se contente ainsi de mettre son nom sur ces titres, dont l'interprétation se révèle parfois hasardeuse, à l'image de l'introductif "Africa" (TOTO), qui voit le chanteur Alexx Stahl à la peine sur les passages les plus aigus. Tout est lissé, nivelé par le bas. "Rebellion", excellent titre de GRAVE DIGGER, et "Eye Of The Tiger", mega-tube de SURVIVOR, souffrent d'une mise en son similaire, d'une transformation en une sorte de hard rock générique qui ne procure aucun plaisir, ne provoque aucune émotion. La palme revient sans doute à "Hallelujah" (Leonard COHEN) massacré sans aucune subtilité. Rageant. Ne prenant aucun risque, le groupe parvient parfois à frapper juste : "Child In Time" (on aurait tout de même préféré que le groupe reprenne un titre de DEEP PURPLE sur lequel à chanté Joe Lynn Turner), "Hot Cherie" (Hardline) ou "Rock Bottom" (UFO) ne sont ni désagréables ni honteux, mais cela reste peu, bien peu, face à cette masse informe, ce patchwork musical sans but ni orientation, qui à vouloir ratisser trop large laisse tout le monde sur le côté.

En live, ce sera bien entendu une autre affaire, puisque les chanteurs originaux des titres ici repris seront présents sur scène pour les interpréter avec le groupe. Mais Legends, enregistré à la va-vite sans se poser de question, est une purge dénuée de tout intérêt. Si le coeur vous en dit, allez soutenir ce beau package en concert, mais n'investissez pas un centime dans cette arnaque artistique qui génère au mieux une indifférence polie, au pire un dégoût qui nous fait douter des intentions d'un BONFIRE qui ces dernières années semble bouffer à tous les râteliers, perdant un peu de son âme au passage. A fuir.

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   GEGERS

 
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- Alexx Stahl (chant)
- Frank Pane (guitares)
- Hans Ziller (guitares)
- Ronnie Parkes (basse)
- Tim Breideband (batterie)


1. Cd1
2. Africa
3. Hold The Line
4. Rosanna
5. Man On The Silver Mountain
6. I Surrender
7. Stone Cold
8. Death Alley Driver
9. Black Masquerade
10. Burning Heart
11. Eye Of Tiger
12. Caught In The Game
13. Doctor Doctor
14. Lights Out
15. Rock Bottom
16. Child In Time

- cd2
1. Jet City Woman
2. Silent Lucidity
3. Eyes Of A Stranger
4. Tears In The Rain
5. The First Time
6. Save Up All Your Tears
7. Hot Cherie
8. Dr. Love
9. Hallelujah
10. Rebellion
11. Heavy Metal Breakdown
12. Love Don't Lie
13. I Wanna Be Loved
14. King Of Dreams
15. Frei Wie Die Geier
16. Erinnerung
17. Alt Wie Ein Baum



             



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