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HARD ROCK  |  STUDIO

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1987 Fire Works
1989 Point Blank
1991 Knock Out
2006 Double X
 

- Style : Scorpions, Bon Jovi, Gotthard
- Membre : Tommy Heart , Phantom V, Lessmann / Voss, Annihilator
- Style + Membre : Mad Max

BONFIRE - Fistful Of Fire (2020)
Par GEGERS le 15 Avril 2020          Consultée 1234 fois

Si on met de côté l’ignoble Legends, double-album indigeste constitué de reprises sans âme, le BONFIRE post-Claus Lessmann a finalement plutôt bonne mine. Il est évident que Hans Ziller a atteint ce qui semble avoir été un but depuis longtemps pour lui, devenir seul maître à bord de l’institution allemande qui célèbre en 2020 ses 35 années d’existence. Si en partant, Claus Lessmann a emporté avec lui tout un pan de l’âme du groupe, et notamment les influences blues qui rendaient plus chaleureuse sa musique, Hans Ziller a, en contrepartie, musclé son jeu et orienté le hard rock du groupe vers des ambiances plus mordantes et agressives, se rapprochant par moment d’un heavy metal mélodique, genre déjà pratiqué auparavant, mais avec parcimonie, par BONFIRE (l’excellent morceau "Day 911", sur l’album Double X, est à ranger dans cette catégorie).

Désormais accompagnés du batteur André Hilgers (Rage, Axxis), les vétérans proposent de remettre les points sur les I en présentant Fistful Of Fire comme l’album le plus heavy du groupe. Cela reste à prouver, et ces velléités belliqueuses, c’est à craindre, vont s’accomplir au détriment de la subtilité et de la grande variété des ambiances habituellement proposées par les Allemands sur leurs albums. Et c’est vrai, ce nouvel album frappe fort. Mais dans quel but, est-on tenté de se demander ?

Aéré par quelques titres instrumentaux bienvenus, cet opus se met des bâtons dans les roues d’entrée puisque c’est au très moyen "Gotta get away" que revient la tâche de lancer les hostilités. Oui, le tempo est enlevé et le groupe énergique, mais il ne se passe rien à l’écoute de ce titre standard qui n’a ni les riffs ni les mélodies taillés pour marquer les esprits. Il faut, pour être séduit sans réserve, faire preuve de patience. Alors que le groupe se targue de vouloir aller vite et fort, voici qui est contradictoire. "Ride The Blade", avec son refrain résolument orienté années 80, vient enfin pimenter un peu les débats. Il y a là de la grandeur, de l’audace, et pas simplement une énergie vaine à l’image de celle que l’on peut entendre sur "Fire and Ice". Oui, le riff est heavy et le groupe carré, mais lorsque les mélodies ne sont pas marquantes, un comble lorsqu’on pratique un genre musical qui fait de l’immédiateté et de la force des mélodies un précepte, alors la déception est nécessairement au rendez-vous.

Allez, passons sur l’indigeste ballade "When an Old Man Cries" (la beauté pure de "Who’s Fooling Who" et de "You Make Me Feel" semble bien loin) pour nous concentrer sur le véritable tube de cet album qu’est "Rock’n’roll Survivors", doté d’un riff résolument décoiffant et imparable. On retrouve là tout le talent de Hans Ziller qui reste, lorsqu’il n’est pas occupé à cracher sur ses anciens camarades de jeu, un compositeur de grande classe. Un peu plus loin, "Gloryland" s’inscrit dans la droite lignée des groupes heavy/speed actuels, et se fait particulièrement efficace, agrémenté d’un solo très aventureux. Si quelques intonations plus FM persistent (sur le morceau titre "Fistful of Fire" notamment, porté par des claviers 80’s), c’est désormais plus du côté de JUDAS PRIEST que de Lynyrd SKYNYRD que BONFIRE va chercher ses influences.

Le résultat de cet album agressif est néanmoins mitigé. Une moitié voit le groupe proposer des morceaux certes belliqueux, mais résolument percutants et remarquablement construits. En revanche, BONFIRE frappe trop souvent dans le vide, martelant l’enclume sans raison valable si ce n’est celle de démontrer que, malgré les cheveux gris de ses membres, les Allemands en ont encore sous le capot. Pas aidé par une ballade sans saveur, Fistful of Fire peine à s’imposer au même titre que ses prédécesseurs. A trop vouloir en faire, le groupe semble parfois se perdre en route. L’album le moins réussi depuis l’arrivée au chat l’Alexx Stahl.

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   GEGERS

 
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- Alexx Stahl (chant)
- Andre` Hilgers (batterie)
- Frank Pane (guitare)
- Hans Ziller (guitare)
- Ronnie Parkes (basse)


1. The Joker
2. Gotta Get Away
3. The Devil Made Me Do It
4. Ride The Blade
5. When An Old Man Cries
6. Rock'n'roll Survivors
7. Fire And Ice
8. Warrior
9. Fire Etude
10. Breaking Out
11. Fistful Of Fire
12. The Surge
13. Gloryland
14. When An Old Man Cries (acoustic Version)



             



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