Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD ROCK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1987 Fire Works
1989 Point Blank
1991 Knock Out
2006 Double X
 

- Style : Scorpions, Bon Jovi, Gotthard
- Membre : Tommy Heart , Phantom V, Lessmann / Voss, Annihilator
- Style + Membre : Mad Max

BONFIRE - Fuel To The Flames (1999)
Par GEGERS le 24 Novembre 2017          Consultée 1297 fois

En matière de musique rock, les années 90 n'ont été faciles pour personne et n'ont pas été tendres avec ces groupes de hard rock "classiques" qui, s'ils attiraient les foules dans le courant des années 80, ont le plus souvent connu une véritable traversée du désert durant la décennie suivante. La conjecture, diront les uns, la faute au grunge et au rock alternatif, diront les autres. Toujours est-il que, finalement, BONFIRE aura eu le nez creux en s'accordant une pause (forcée) durant la première moitié de cette décennie. Cela lui aura au moins permis d'éviter une longue et inévitable chute (Axxis et SCORPIONS notamment, sont passés par là). Le groupe s'exonère de devoir toucher le fond pour rebondir et renaître de ses cendres. Mieux, une fois Claus Meine et Hans Ziller rabibochés, il a à coeur de revenir à une véritable entité constituée de cinq membres, ce qu'il fait sur le modeste et sympathique Rebel Soul publié en 1997.

Publié deux ans plus tard, Fuel To The Flames est considéré comme l'album marquant véritablement le come-back du groupe allemand, et son retour vers un hard rock plus mordant, se rapprochant ainsi de celui qui l'a rendu célèbre. Il est vrai que le septième album de la formation s'éloigne des velléités rock sudiste de son prédécesseur (certaines influences subsistent tout de même, en témoigne un "Rebel Pride" convenu ou la reprise de "Sweet Home Alabama" des Lynyrd Skynyrd), et il est vrai que le groupe se fait ici plus enlevé, proposant plus de titres résolument rock et moins de ballades. "Can't Stop Rocking", qui clôture l'album, se fait par exemple un hard rock énergique survolté, sur lequel quelques passages à la double-pédale témoignent de l'envie d'en découdre du groupe. Globalement, Fuel To The Flames propose donc des ambiances similaires à celles qui ont permis à BONFIRE de percer dans le courant des années 80 : "Daytona Nights", c'est l'Amérique et ses routes interminables, ses "choppers" de rebelles sur le retour. C'est surtout un riff à la fois efficace et agressif, auquel s'associe un refrain imparable. Un retour en grande forme. "Don't go Changing Me" qui lui succède est du même tonneau tandis que "Proud of My Country", qui clôture ce triptyque gagnant, se fait un rock plus calme, un poil country, agrémenté de paroles intéressantes, liées à la condition de jeune homme dans l'Allemagne d'après-guerre.

Le problème de cet album est qu'il est trop long. 14 titres pour une heure de musique, c'est bien trop pour le genre. Il nous faut ainsi trancher dans le gras, surtout dans la deuxième moitié d'album qui propose plusieurs titres anecdotiques, essentiellement des mid-tempo. "Break Down the Walls" qui se veut plus sombre et agressif, façon "S.D.I.", ne provoque qu'un indifférence polie, tout comme "Life After Love", qui peut rappeler l'univers de leur compatriote DORO. Enfin, et si "Heat in the Glow" constitue pour sa part un des meilleurs morceaux du groupe composé durant les années 90, la ballade "If it Wasn't for you" se fait pour sa part totalement dénuée d'intérêt, proposant des mélodies déjà trop entendues.

La performance de BONFIRE est appréciable sur ce Fuel To The Flames qui, il est vrai, marque le retour du groupe au hard rock qui a fait sa renommée, et qui propose sont lot de titres de grande qualité. Par ailleurs handicapé par sa longueur et la présence de morceaux dispensables, il peine néanmoins a frapper aussi fort qu'il aurait voulu et n'est pas l'album définitif qu'il aurait sans doute aimé devenir. Voici néanmoins un bel effort de groupe qui témoigne d'un hard rock encore bien vivace en cette fin de décennie 90 compliquée pour le genre. Un bon cru dans la discographie du groupe allemand.

3,5/5

A lire aussi en HARD ROCK par GEGERS :


Uli Jon ROTH
Tokyo Tapes Revisited (2016)
Autopsie d'un chef-d'œuvre.




GOTTHARD
Live & Bangin' (2015)
A la recherche du temps perdu


Marquez et partagez





 
   GEGERS

 
  N/A



- Claus Lessmann (chant)
- Hans Ziller (guitare)
- Chris Lausmann (guitare, claviers)
- Uwe Köhler (basse)
- Jürgen Wiehler (batterie)


1. Daytona Nights
2. Don't Go Changing Me
3. Proud Of My Country
4. Sweet Home Alabama
5. Rebel Pride
6. Goodnight Amanda
7. Ode An Die Freude
8. Thumbs Up For Europe
9. Bandit Of Love
10. Break Down The Walls
11. Heat In The Glow
12. Life After Love
13. If It Wasn't For You
14. Can't Stop Rockin'



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod