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HARD ROCK  |  LIVE

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1987 Fire Works
1989 Point Blank
1991 Knock Out
2006 Double X
 

- Style : Scorpions, Bon Jovi, Gotthard
- Membre : Tommy Heart , Phantom V, Lessmann / Voss, Annihilator
- Style + Membre : Mad Max

BONFIRE - Live On Holy Ground - Wacken 2018 (2019)
Par GEGERS le 6 Juin 2019          Consultée 1854 fois

BONFIRE nous a déjà fait il y a 6 ans le coup de l'album live capté au Wacken. Un show tronqué, au public malhonnêtement gonflé, pas vraiment un show ni un album majeurs dans la carrière du groupe, qui a depuis bien changé. Une partie de son âme envolée avec le départ de Claus Lessmann en 2015, BONFIRE est aujourd'hui surtout et avant tout constitué d'une équipe de mercenaires rassemblés autour du guitariste originel Hans Ziller. La valse des chanteurs et des musiciens (la dernière arrivée en date étant celle du batteur André Hilgers, ex-RAGE, ex-AXXIS) confirme une certaine décrépitude au sein de cette pourtant mythique formation germanique qui connaît une fin de carrière en demi-teinte. En studio, le groupe parvient à donner le change, les deux récents albums enregistrés en compagnie du chanteur Alexx Stahl tenant fort bien la route. En live, c'est une autre paire de manches.

BONFIRE nous refait le coup du Wacken, donc. Pourtant, le groupe aurait pu fort bien s'abstenir. Lors de l'édition 2018 de ce festival emblématique, le combo s'est produit une petite quarantaine de minutes, de minuit à une heure du matin, le dernier soir. Proposer le show aux fans, au format mp3, pourquoi pas, mais cela valait-il vraiment la peine de faire une sortie au format CD, vinyle et DVD ? Certainement pas. L'avantage, c'est que le concert est présenté dans son intégralité (rires). 9 morceaux, une introduction, on pèse et on emballe. La setlist est anémique. Hans Ziller semble avoir tellement foi en son nouveau chanteur qu'il décide de mettre sur pied une setlist best-of qui pioche UNIQUEMENT dans les deux premiers albums, Don't Touch The Light (2 extraits) et Fireworks (6 extraits). Allez, reconnaissons que le groupe fait l'effort d'aller chercher le tube "Sword and Stone", initialement composé pour KISS par Desmond Child et Paul Stanley. L'intention est honorable, mais rien ne semble tourner rond. L'interprétation musicale est clinique, sans âme, des claviers ostensibles et des choeurs imposants masquant l'essence-même du hard rock des Allemands, un temps présentés comme les potentiels successeurs de SCORPIONS. Mais c'est surtout au niveau du chant que le bât blesse. Malgré ses compétences évidentes, Alexx Stahl semble bien peu à son aise, désireux de montrer l'étendue de ses capacités mais oubliant au passage d'insuffler de la vie et de l'émotion dans ses lignes de chant. Là où Claus Lessmann apportait du blues, de la vie, on a ici avant tout et surtout l'impression d'écouter un tribute-band, certes maître de son propos, mais bien loin de l'artiste original auquel il rend hommage.

Le bricolage fait pour gonfler artificiellement la participation du public (décidément, c'est une manie), n'arrange rien. D'autant plus que, à côté de cela, Hans Ziller laisse traîner quelques problèmes techniques au lieu de les corriger en studio pour paraître plus "authentique" (l'introduction de "Champion"). Le sentiment prédominant est la gêne, l'incompréhension quant à ce qu'est devenu l'un des meilleurs groupes de hard rock allemand, en atteste cette setlist musclée qui témoigne de l'âge d'or du groupe. Pour compléter ces bien maigres quarante minutes, le groupe ajoute une poignée de titres bien inutiles : des versions radio-edit des morceaux "Praying 4 a Miracle" et de la reprise "Locomotive Breath", et des versions fraîchement réenregistrées des morceaux "American Nights" et "Sweet Obsession", tous deux extraits de Fireworks. Une nouvelle fois, dans quel but ? Le groupe l'avait déjà fait en 2016 avec le chanteur David Reece sur l'album Pearls. Les groupes devraient le savoir : ce genre d'exercice n'apporte strictement aucune plus-value, si ce n'est faire regretter aux auditeurs l'éventuel départ d'un membre important du groupe. Et ce que l'on retient de ces relectures, c'est qu'on peut faire sonner les guitares de manière "moderne", utiliser tous les choristes du monde, rien ne remplacera le timbre rugueux et riche de Claus Lessmann. Si on n'en est tout de même pas à souhaiter la fin du groupe, le retour du chanteur salement licencié semble néanmoins un pré-requis pour que BONFIRE ait un avenir, tout du moins en live. Cet album ? Une escroquerie à éviter.

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   GEGERS

 
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- Hans Ziller (guitare)
- Alexx Stahl (chant)
- Ronnie Parkes (basse)
- Frank Pané (guitare)
- André Hilgers (batterie)


1. In The Beginning
2. Ready 4 Reaction
3. Never Mind
4. Don't Touch The Light
5. American Nights
6. Give It A Try
7. Sword And Stone
8. Sdi
9. Sweet Obsession
10. Champion
11. Praying 4 A Miracle
12. Locomotive Breath
13. American Nights (2019)
14. Sweet Obsession (2019)



             



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