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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Style : Bernard Benoit
- Membre : Genesis, Squackett, Gtr, Quiet World

Steve HACKETT - At The Edge Of Light (2019)
Par BAKER le 22 Septembre 2019          Consultée 840 fois

Ca devient de plus en plus difficile de dire du bien, ou du mal, de Steve HACKETT. En fait, ça devient carrément impossible, depuis Wolflight, d'en parler. Un Steve HACKETT post-Shrouded Horizon, c'est comme bouffer du homard chez les De Rugy : c'est bon, c'est très bon, et en plus vous en bectez double ration vu que votre hôte y est allergique (quelle générosité ! quelle abnégation !). C'est bon, c'est délicieux, c'est raffiné, c'est subtil, c'est goûtu, c'est... beuarffffffffffvomiiiiiiiiiiii

Pardon. Bref, au bout d'un moment, de bonnes grosses pâtes au beurre bien huilées, bien dégoûlinantes et un peu cramées en-dessous, ça fait un bien fou. Or, Steve HACKETT a été pendant 30 ans un artiste qui savait naviguer entre le Suprême de Volaille à la Truffe au Miel, et le kebab grec-frites (avec plein de frites). At The Edge Of Light est donc le quatrième album de suite qui propose une musique très soignée, très belle, intelligente, subtile, accessible, grandiose, spectaculaire, variée, absolument TOUT ce qu'on aime dans la musique...

...Sauf qu'on se fait très délicatement chier. Ecouter Steve HACKETT de nos jours, ça me rappelle un certain gouvernement, que je ne citerai pas évidemment : "Regardez ! Je suis versatile, je suis tolérant, je suis ouvert d'esprit ! MAIS VOUS AVEZ PAS VU A QUEL POINT JE SUIS OUVERT D'ESPRIT, BANDE DE CRETINS OBSEQUIEUX ???" Bref, Steve fait les choses très bien, extrêmement bien, mais le final laisse exsangue, las, avec un mal de crâne. L'album passe son temps entre les facilités navrantes et les coups de génie où là, franchement, on ne peut que s'incliner.

TIens, à l'heure où l'intelligentsia Parisienne s'émeut du combat Booba / Kaaris, on va faire un p'tit round coq / lourd-léger. A ma gauche, "Descent". Un instrumental que... que... que sincèrement, vous écoutez n'importe quel fichier MIDI des archives honteuses de Robert PRINCE, vous avez mieux. Je me demande à quel moment de la journée Steve HACKETT, un de nos meilleurs compositeurs contemporains de ces 40 dernières années, et je ne plaisante pas, s'est dit "tiens, Descent, c'est une bonne idée originale et percutante qui mérite un enregistrement officiel". A ma droite, "Under the Eye of the Sun". Une chanson prog avec un bordel faramineux dedans, comme d'habitude depuis au moins 7 albums. Et c'est du déjà entendu, de l'auto-pompe, mais avec une conviction, une bonne humeur, telles qu'on succombe facilement. Harmonies vocales magnifiques, pont mystique, c'est bon.

Et l'album dans sa majorité est pas mal fait, c'est bien ce qui gêne. Difficile de faire la fine bouche, devant l'opulence des arrangements, la précision du son, les trouvailles, les mélodies. Mais tout semble passé derrière un voile opaque. Le rock western d' "Underground Railroad", l'orchestre pompier de "Beasts in our Time", la jolie mélodie de "Golden Wings", ça n'apporte que peu. Certes tout n'est pas raté, comme la très optimiste "Hungry Heart" avec son solo stratosphérique, ou le final "Peace" qui voit HACKETT jouer les Voui Are Zeu Oueurld. Le disque n'est pas nul. Il est, en revanche, un peu pompant.

Et c'est dommage. C'est dommage parce que le savoir-faire est toujours là. C'est dommage parce qu'on a envie d'aimer, de décortiquer, de savourer le 5.1 qui, s'il n'est pas encore parfait (le son est trop sourd), montre de réels et gros progrès dans ce domaine (il faut dire qu'avec le médiocre Wolflight, on partait de loin...et je vous rassure, en 5.1, "Descent" est toujours aussi étronesque). Mais rien n'y fait, l'ennui poli prend le pas sur l'émerveillement. HACKETT commence à sérieusement s'enfermer dans sa zone de confort, et il faudrait lui rappeler que c'est justement le refus de stagner qui l'avait fait rentrer dans GENESIS. Petite annonce-preuve à l'appui.

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   MARCO STIVELL

 
   BAKER

 
   (2 chroniques)



- Steve Hackett (guitares, chant, dobro, basse, harmonica)
- Roger King (claviers, programmations, arrangements orch)
- Amanda Lehmann (choeurs)
- Rob Townsend (saxophone ténor, flûte, doudouk, clarinette b)
- Christine Townsend (violon, alto)
- John Hackett (flûte)
- Dick Driver (contrebasse)
- Gary O'toole, Simon Phillips (batterie)
- Gulli Briem, Nick D'virgilio (batterie)
- Jonas Reingold (basse)
- Malik Mansurov (tar)
- Sheema Mukherjee (sitar)
- Paul Stillwell (didgeridoo)
- Durga Mcbroom, Lorelei Mcbroom (choeur gospel)


1. Fallen Walls And Pedestals
2. Beasts In Our Time
3. Under The Eye Of The Sun
4. Underground Railroad
5. Those Golden Wings
6. Shadow And Flame
7. Hungry Years
8. Descent
9. Conflict
10. Peace



             



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