Si Stormbringer aura toujours ma préférence, il faut reconnaître en Burn un album de haute volée, témoignage d'un groupe plein de vie après un remaniement d'effectif pourtant conséquent. Déroutants ou rassurants, les nouveaux ingrédients apportés par le sang neuf Coverdale et Hughes permettent d'offrir à DEEP PURPLE un nouveau souffle de vie.

On retrouve donc de l'énorme, du grandiloquent, du gigantesque. Bref du DEEP PURPLE dans le texte. Le formidable titre "Burn" témoigne à lui seul d'une véritable envie d'en découdre, et s'impose rapidement comme le moteur d'un album qui peine à conserver ce niveau de qualité, malgré les excellents "Lay down stay down", "You fool no one" ou "Mistreated".

Les influences soul et funk, dues principalement à Hughes, apportent en effet de la nouveauté au groupe, mais ne donnent pas forcément naissance à des titres imparables. Mi-figue, mi-raisin, "Sail away" joue sur plusieurs tableaux alors que "What's going on Here" s'étend inutilement en longueur. Mais DEEP PURPLE, groupe de grande classe, accouche au final d'un album fort recommandable. Légèrement inférieur au suivant, cependant.