En 1980, YES décide de remplacer Jon Anderson et Rick Wakeman par les BUGGLES. Fin de la blague.

Ou début d'un volet vraiment mal-aimé dans la discographie de YES. Aucune hésitation ne doit être prise en compte pour qualifier toutes ces personnes, ces pseudo-fans qui ont écarté Drama parce que « il manque Jon ». On a le droit de détester, haïr, chier sur Drama. Mais le détester parce qu'il manque Anderson, c'est montrer qu'on a un beau creux à la place du cerveau.

Et puis bon, Drama, ça reste un album de très haut niveau. Je n'ai pas forcément grand-chose de plus à dire par rapport à la chronique principale, tant tout y est dit avec justesse. À la rigueur, l'interlude "White Car" est un peu ennuyeux, mais là, c'est chercher la petite bête. On peut aussi rajouter que "Does it really happen?" semble reprendre une ligne de basse utilisée par la suite sur "Mind Drive", une démo du groupe XYZ devenue une longue suite progressive de YES en 1997.

En revanche, on peut digresser un peu sur l'après-Drama. YES a été assez courageux pour se défendre sur scène jusqu'en 1981, en vain. Les fans étaient décidément trop cons pour admettre un YES sans Anderson, surtout quand ce dernier a déclaré ne pas trop aimer Drama – ce qui est son droit. Mais à leur décharge, il faut admettre, pour avoir écouté certains enregistrements live de l'époque, que Horn avait effectivement un mal de chien à proposer des performances convaincantes sur les grands classiques. Et non seulement le combo YES + BUGGLES s'est fait enfoncer par un Yesshows au timing cruel, mais en plus il aura fallu attendre la reformation de 2008 pour que Drama soit de nouveau audible sur scène. Un album cruellement mal-aimé, vous dis-je !