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ROCK PROGRESSIF  |  VHS/DVD/BLURAY

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1969 Yes
2021 The Quest
2023 Mirror To The Sky
 

- Style : 5uu's, Nektar, Emerson, Lake & Palmer, Kansas
- Membre : Squackett, Chris Squire , Rick Wakeman , Asia, The Moody Blues , Uk, Yoso, Jon Anderson , Gtr, King Crimson, Jon & Vangelis
 

 Site Officiel (2149)
 Billboard : Owner Of A Lonely Heart (1079)

YES - An Evening Of Yes Music Plus (1993)
Par WALTERSMOKE le 22 Janvier 2019          Consultée 2824 fois

Si l'on considère la parenthèse A.B.W.H comme partie intégrante de l'histoire de YES, alors An Evening of Yes Music Plus est le 4ème album live du groupe ainsi que la 3ème sortie vidéo officielle. Paru en 1993, il témoigne de cette étrange période durant laquelle deux factions de YES ont coexisté : d'un côté, le YES officiel qui, avouons-le, se la touchait sans déboucher sur quelque chose de concret, et de l'autre A.B.W.H, pour Anderson Bruford Wakeman Howe, un spin-off censé se rapprocher du YES historique, du temps où il faisait du rock progressif et non du rock FM. Dans les faits, la musique est certes plus progressive chez A.B.W.H, mais sans être flagrant non plus, et ce n'est pas Union (1991) qui dira le contraire.

Enregistré en septembre 1989 en Californie, An Evening of Yes Music Plus est typiquement le genre de live qui mérite d'être apprécié sur tous les plans, audio comme vidéo. Mieux, les fans de YES en recherche d'interprétations live ébouriffantes ont tout intérêt à ne pas snober cet opus-là, malgré l'absence logique de Chris Squire. Et malgré la présence d'instruments 'douteux', aussi.

An Evening of Yes Music Plus est un live lucide, les compositions les plus anecdotiques ayant été évacuées au profit des titres les plus emblématiques ET réussis. Du côté du YES historique, on se farcit l'habituelle litanie des grands classiques ("Roundabout", "Starship Trooper", etc.), mais se pointe également un oiseau plus rare, à savoir "Close to the Edge". Pour l'anecdote, c'est la première fois que Bill Bruford interprète en concert ce morceau puisqu'il avait déjà quitté YES avant la sortie de l'album du même nom.

Mais avant d'attaquer tout cela, A.B.W.H lâche la purée dès le début, avec une succession de passages solo. Au sein d'une foule en délire, c'est un Jon Anderson un poil mégalomane qui rejoint la scène tout en interprétant un medley composé de "Time and a Word", "Owner of a Lonely Heart" et "Teakbois" – on note que c'est le guitariste additionnel Milton McDonald qui accompagne Jon et non Steve Howe. Ce dernier, très en forme durant le concert, montre qu'il n'est pas un guitariste timide et prostré derrière son instrument, et ce dès son solo. Enfin, il y a Rick Wakeman, sobre dans son comportement, qui délivre un solo des plus affolants de technicité, à même d’écœurer plus d'un claviériste.

Après un "Long Distance Runaround" suivi d'un solo passionnant de Bruford, les choses sérieuses commencent. Alternant avec aisance nouvelles compositions et grands classiques, le quatuor, enrichi de ses 3 musiciens additionnels, délivre une musique investie, convaincue. Et convaincu, ça, Jon Anderson l'est. Le chanteur n'est peut-être pas de ceux qui racontent leur vie entre deux chansons, mais l'intensité qu'il transmet dans son interprétation et sa gestuelle scénique sont explicites. Du côté des guitares, l'exercice apparaît par moments plus limité : si les deux interprètes sont indispensables sur les extraits de A.B.W.H (l'album), l'intérêt est moindre sur les vieux classiques – ce qui n'empêche pas McDonald de jouer un solo plutôt solide dans le dernier tiers de "I've Seen All Good People", au passage la meilleure version en concert du morceau.

Enfin, je dis ça... tout dépend de la résilience de l'auteur face aux instruments d'époque. Autant les guitares et la basse ronde et professionnelle bien que classique de Jeff Berlin (qui remplace alors Tony Levin malade) passent crème, autant les claviers et la batterie, c'est une autre paire de manches. Toujours à la pointe de la modernité, Wakeman se dote ici d'une palette de claviers qui ne sonnent pas vieillots, mais n'en restent pas moins datés pour autant. Et entendre ce bon vieux Roland D-50 sur "Close to the Edge" peut faire peur. Dans le même ordre d'idées, quiconque a écouté le KING CRIMSON des années 80 connaît l'amour de Bruford pour les pads et autres percussions électroniques. YES n'est pas épargné par le phénomène, même si l'on est bien sûr encore loin des effroyables sons de certains groupes de synthpop.

La réalisation est assez classique, même si l'on sent que l'équipe de tournage se fait plaisir avec notamment une Louma qui aime tourner au-dessus de Bruford et de Wakeman. Ces derniers, ainsi que Howe et Anderson, sont tout logiquement suffisamment mis en valeur, mais les musiciens additionnels beaucoup moins pour leur part. Alors qu'ils jouent déjà la plupart du temps dans l'ombre, les caméramen – et ils sont nombreux – les ignorent. Le montage est également hésitant, certains micro-plans se focalisant sur du vide, tandis que sur "I've seen all Good People", on tente d'anticiper les GoPro avec une caméra attachée à une baguette de Bruford, mais le résultat donne la nausée.
"Starship Trooper", joué en rappel (magistralement soit dit au passage), donne l'étrange sensation que Steve Howe est possédé, vu la manière dont il bouge – à moins que ce ne soit juste le fait qu'on n'a pas l'habitude de le voir ainsi.

En tant que vidéo, An Evening of Yes Music Plus reste quand même agréable à regarder, car on voit une demi-douzaine de musiciens heureux de jouer ensemble. Et musicalement, si l'on accepte les sons des années 80, alors il n'y a rien à dire, tant le tout est joué de manière magistrale et riche de bons moments. Meilleur que 9012Live (1985) et surtout bien supérieur à Yessongs (édité en 1983 dans sa version vidéo), voilà sans doute, dans l'histoire de YES, le premier vrai indispensable live, aussi bien audio que vidéo.

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   WALTERSMOKE

 
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- Jon Anderson (chant, claviers sur 'themes')
- Bill Bruford (batterie, percussions)
- Rick Wakeman (claviers)
- Steve Howe (guitares, choeurs)
- +
- Jeff Berlin (basse)
- Milton Mcdonald (guitare, choeurs)
- Julian Colbeck (claviers)


1. Jon Anderson Solo
- time And A Word
- owner Of A Lonely Heart
- teakbois
2. Steve Howe Solo
- clap
- mood For A Day
3. Rick Wakeman Solo
- madrigal
- catherine Parr
- merlin The Magician
4. Long Distance Runaround
- bill Bruford Solo
5. Birthright
6. And You And I
7. I've Seen All Good People
8. Close To The Edge
9. Themes
10. Brother Of Mine
11. The Meeting
12. Heart Of The Sunrise
13. Order Of The Universe
14. Roundabout
15. Starship Trooper



             



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