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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1969 Yes
2021 The Quest
2023 Mirror To The Sky
 

- Style : 5uu's, Nektar, Emerson, Lake & Palmer, Kansas
- Membre : Squackett, Chris Squire , Rick Wakeman , Asia, The Moody Blues , Uk, Yoso, Jon Anderson , Gtr, King Crimson, Jon & Vangelis
 

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YES - Relayer (1974)
Par DAVID le 8 Septembre 2006          Consultée 26088 fois

Rick Wakeman ne semblait plus tellement concerné par les affaires de YES. On pouvait déjà s'en rendre compte avec le double-album Tales From Topographic Oceans qu'il n'apprécie guère. Il y était même un peu en retrait, ce qui en soi constitue même une de ses qualités. Il quitte donc le groupe pour la première fois, entamant ainsi une longue série de va-et-vient dans l'histoire de YES. Son remplaçant Patrick Moraz n'entend pas faire de la figuration. Son jeu influencé par le jazz apporte même énormément de fraîcheur à la musique de YES, un dynamisme et une créativité sans limites. On pouvait pourtant penser que le groupe avait atteint des sommets dans l'ambition et la démesure de Tales From Topographic Oceans. Comment était-il possible d'aller plus loin ?

Il faut avouer que le contexte était très favorable à toutes ces aventures, les maisons de disque n'ayant pas encore la main mise sur l'ensemble du paysage musical. Chaque groupe disposait d'une liberté artistique sans précédent : 1974, bon nombre de groupes de rock progressif étaient alors à leur apogée. C'est l'année des Red, Starless And Bible Black, The Lamb Lies Down On Broadway ou même Burn, Wonderworld dans un autre genre. Certains évoquent déjà la mort du rock. D'autres groupes commençaient à faire parler d'eux et entendaient bien prendre la relève de la vieille garde, parmi lesquels ANGE, ROXY MUSIC, SCORPIONS, UFO, KISS ou QUEEN.

C'est bien simple, YES n'était jamais allé aussi loin dans l'expérimentation, Relayer contenant ni plus ni moins que son meilleur titre : "The Gates of Delirium" ! Oubliés les "Close To The Edge", "The Revealing Science of God" ou "Ritual (Nous Sommes Du Soleil)", "The Gates of Delirium" les surpasse en intensité. Sur ses 22 minutes, tout passe : la steel guitar de Steve Howe utilisée à son maximum (ce gars-là joue de la guitare comme d'un banjo !), les envolées lyriques de Jon Anderson, la basse grondante et groovy de Chris Squire et un joyeux bordel parfaitement organisé et jouissif, retombant toujours sur ses pattes !
La présence de Bill Bruford à la batterie aurait peut-être été préférable, son jeu influencé par le jazz se serait parfaitement accommodé de cette nouvelle formule, là où Alan White adopte un style plus carré, avec moins de folie. Qu'importe, l'absence de Rick Wakeman allège le son, Patrick Moraz n'ayant rien à lui envier en terme de virtuosité, mais il ne verse jamais dans les travers grandioses et pompeux de son illustre prédécesseur. Là où Close To The Edge et Tales From Topographic Oceans contenaient quelques longueurs, "Gates of Delirium" n'ennuie jamais.

Si "Gates of Delirium" demeure la pièce-maîtresse de Relayer, les deux autres n'en sont pas moins dignes d'intérêt. "Sound Chaser" et "To Be Over" ne pouvaient pas être plus radicalement opposés, et c'est ça qui est génial. On a tout et son contraire : l'un est rapide comme l'éclair, (pas le temps de souffler, une véritable "course-poursuite" entre Patrick Moraz et Steve Howe), l'autre est une ballade reprenant la très belle mélodie du thème "Soon" de "Gates of Delirium".
Steve Howe est littéralement déchaîné, son solo sur "Sound Chaser" est explosif, à se demander s'il ne va pas finir par fracasser sa guitare par terre ! Et la pedal steel qu'il utilise sur "To Be Over" donne un effet "guitare hawaïenne" au milieu du morceau, un grand moment également ! On ne peut que regretter que la collaboration entre YES et Patrick Moraz n'ait jamais eu de suite, quel gâchis !
Pour les non-initiés, Relayer paraîtra certainement inécoutable, 'too much' et trop versé dans l'esbroufe technique (mais c'était déjà le cas de Fragile). Il représente simplement ce que YES a fait de mieux, ni plus ni moins.

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   (4 chroniques)



- Jon Anderson (chant)
- Steve Howe (guitare)
- Patrick Moraz (claviers)
- Chris Squire (basse)
- Alan White (batterie)


1. Gates Of Delirium
2. Sound Chaser
3. To Be Over



             



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