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Barbra STREISAND - And Other Musical Instruments (1972)
Par ERWIN le 20 Mai 2023          Consultée 457 fois

Nous sommes dans l’année des trente ans de Barb, j’ai envie de dire 'à peine' vu la taille de la carrière déjà effectuée, mais tel est le lot des seules superstars ! La voici au milieu d’une avalanche d’instruments, un concept qui lui permet de nous resservir une bonne portion de titres connus qui ont fait sa légende au travers de nouvelles versions. Tout ceci pour la bonne cause d’une émission télévisuelle comme les Américains en raffolaient dans les sixties et les seventies. On subodore dès cette introduction que la tache risque de ne pas être facile pour contenter les non afficionados de la chanteuse. Vu la pochette? on sait aussi que l’ambiance sera jazz vocal plus que pop, c'est un petit pas en arrière.

Avec "Piano Pratising", on assiste à l’échauffement de la voix de la diva, un exercice finalement standard mais qu’il est bon pour les néophytes d’entendre, une jolie mise en bouche où Barb se permet de faire la fofolle comme elle l’aime, sa personnalité foudroyant l’auditeur dès le départ.
S’ensuit un exercice de style sur le piano, pas simple ! La courte "I Got Rhythm" nous fait entrer de plein pied dans la giron du jazz vocal avec beaucoup d’à propos, on se dit tiens, c’est mieux que prévu ? La charmante "I Never Has Seen Snow" de Harold Arlen et Truman Capote est très symbolique du great american songbook. Barb a vraiment réinvesti les contrées du classique. SCHUBERT est de la partie avec "Lied : Auf Dem Wasser Zu Singer", avec clavecin et chanté dans la langue de Goethe, mais je ne suis pas trop fan, et les interludes ruinent un peu la chose.

Hélas, voici le tour des classiques : le classique de Funny Girl, "Don’t Rain On My Parade", se voit accompagné de nombreuses percussions, tout ceci ayant aussi un impact visuel évident qu’il faut regarder plus qu’écouter, comme pour une comédie musicale. Sympa mais n’approche pas un seul instant la version originale. La fin se transforme en fanfare écossaise, avec cornemuses et claire claire de rigueur. La reprise de "People" doit plus à une convocation du traditionalisme caucasien qu’autre chose. Pas un souci en soi mais la mise en place du classique est vraiment taillée pour la vision télévisée du disque. Les quelques instants de "Second Hand Rose" volés sont vraiment bien trop courts pour proposer autre chose qu’un souvenir voilé. Les choeurs angéliques de "The Sweetest Sounds" sont vraiment très américains, on imagine la famille lambda du Wisconsin qui mate Bar à la télé et se pâme d’adoration devant la voix de la jeune femme, symbole de la dynamique américaine.

Le "Medley : Johnny one note/Sanba de uma nota so" est une étonnante version de la "One Note Samba" de Tom JOBIM, soit l’une des plus grandes bossas de l’histoire. Des influences indiennes l’émaillent avec une cythare à la SHANKAR, ce qui lui donne une troublante identité. Elle est aussi plus lente. Un petit esprit samba tourne aussi sur la courte "Don’t Ever Leave Me". Le standard de 1937 "By Myself" déploie une ambiance presque science fictionnaire. C’est le grand Alan LERNER qui est à la baguette sur "Come Back To Me", avec à nouveau des expérimentations soniques qui sont plus étranges qu’autre chose. "Glad To Be Unhappy" n’est guère plus convaincante avec ses instruments japonais. On revient dans le domaine de la pop avec "The World Is A Concerto", qui fut en 69 un succès pour Mama CASS. A nouveau, trop d’effets spéciaux ont mal vieilli, voyez par vous-même. Ou pas du tout.

Au final, on reste un brin interdit et confus devant une telle avalanche de transformation sur des classiques qui ont pourtant fait leur preuves. Bien sûr, la voix de Barb n’est jamais prise en défaut sauf lorsqu’elle le décide elle-même, mais nous sommes ici bien loin des grandes heures glorieuses du passé. Nous sommes sauvés de la correctionnelle par quelques instants sympas dont "The Sweetest Sounds" ou "I Never Have Seen Snow". C’est une leçon à retenir, le great american songbook à la télé pour des émissions spéciales, ça ne le fait guère pour des oreilles des années 20. C’est un deux faiblard.

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   ERWIN

 
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Non disponible


1. Piano Practising
2. I Got Rythm
3. Medley : Johnny One Note/sanba De Uma Nota So
4. People
5. Second Hand Rose
6. Don’t Rain On My Parade
7. Don’t Ever Leave Me
8. Monologue
9. By Myself
10. Come Back To Me
11. I Never Has Seen Snow
12. Lied : Auf Dem Wasser Zu Singer
13. The World Is A Concerto
14. The Sweetest Sounds



             



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