Nous en sommes déjà au 257ème opus de la belle New-Yorkaise à la voix magique. Ma foi, pour ses 47 printemps, Barbra propose une photo superbe qui en dit long sur ses talents de séductrice. Ouais en tout cas, moi elle a toujours su me parler, c’est comme ça ! Alors, je vous le donne en mille, cet album est un concept album sur une relation amoureuse. Je sais, c’est le 25ème album de Barbra STREISAND à évoquer cela, mais c’est le premier en concept, voyez-vous. Nous sommes censés suivre l’évolution d’un amour du début à la fin. Je sais, moi aussi, je suis complètement perdu. Mais allons-y, suivons Barb !

"Till I Loved You" est le duo qui l’oppose à son amant du jour, le séducteur impénitent qu’est Don JOHNSON, alors star sans conteste de la série Deux flics à Miami. Pour l’occasion, ce slow larmoyant est un parangon de variété, avec ses orchestrations sirupeuses. Les deux voix se mélangent pas mal, même si la puissance de Barb est difficile à gérer pour la voix fluette de Don, mais ça passe. Un titre sans postérité, peu efficace. Glen Ballard a offert "The Places You Find Love" à notre Barb, à quelques encablures de l’AOR. L’ambiance s'y veut soft rock, avec de fortes consonances variétoche. La production est signée du grand Quincy JONES, ce qui ne rend pas la composition plus attrayante pour autant.

Le couple Bergman a proposé ici trois titres à Barbra : "On My Way To You" dont la musique est de Michel LEGRAND.Comme souvent avec le Français, la voix de Barb y fait merveille, l’orchestration est quasi classique. Si "Why Let It Go" est un sacré prétexte pour Barbra de monter et descendre les octaves avec la facilité déconcertante qu’on lui connaît, le titre a cependant du mal à s’imposer. Une intro en mode synthétisé qui laisse place à de grands espaces à la Neil DIAMOND sur "Two People". Barb a participé à l’écriture de ce titre qui est probablement le meilleur de cette livraison.

Burt BACHARAH est pourvoyeur de trois titres dans cette livraison : "Love Light" et son piano raide dont je ne suis pas fan. Le titre, très mou, manque de caractère. "You And Me For Always" porte le sceau des compos de son géniteur, avec cet esprit B.O si particulier. La mélodie se laisse bien apprivoiser et, par moment, la ressemblance avec Whitney HOUSTON n’est pas à ignorer. Enfin, "One More Time Around" est un brin plus dynamique mais l’ensemble - avec notamment cette satané batterie en carton – sonne tellement eighties que c’en est difficile.

Et toujours ces orchestrations typée seventies sur "All I Ask Of You" où la similitude avec Whitney HOUSTON ou Mariah CAREY se fait carrément ressentir. Toujours de la variété avec "Some Good Things Never Last", puis le refrain de "What Were We Thinking Of" est carrément grand-guignol avec son solo de synthé, le soft rock dans ce qu’il a de moins ragoûtant. J’ai un peu de mal avec cet album qui jouxte par moment la correctionnelle pour son manque flagrant d’originalité. Je ne conseille donc pas son écoute: passez donc sur cette livraison 88 sans vous retourner, si ce n’est sur la photo de Barbra.