Recherche avancée       Liste groupes



      
POP  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 



Barbra STREISAND - Butterfly (1974)
Par ERWIN le 25 Mai 2023          Consultée 325 fois

Franchement, ainsi remplacer une jolie femme pleine de caractère par une motte de beurre assortie d’une mouche, voilà qui laisse interdit, d’autant qu’elle n'a pas l’air bien fraîche, un désaveu de la maison de disque ? Notre chanteuse vient pourtant de sortir son The Way We Were lui ayant assuré un succès mondial colossal. La Columbia veut-elle choisir de saborder sa superstar ? Cela ne ressemble pas à la puissante maison d’édition. D’ailleurs, un bref regard sur les titres présents ont de quoi rassurer les amateurs de pop : Barb a choisi sa voie et continue de reprendre les grands standards de musique populaire, nul doute que sa voix fera à nouveau toute la différence. Nous sommes sur sa seconde livraison 74 et Barb a toujours 32 ans !

Les seventies forment la grosse portion de cet opus, il est donc actuel. Barb s’intéresse à la pop de son temps : est-ce une gageure pour une diva du calibre de Barbra de reprendre le king du reggae ? Bob MARLEY est de la partie avec "Guava Jelly", certainement pas son titre le plus représentatif mais un essai méritant. L’ambiance est rocksteady à souhait, on n’évite pas les écueils. Bien sûr, Barb ne va pas se transformer en fumeuse de ganja du jour au lendemain, mais c’est méritoire. Plus soul, le standard de Bill WITHERS "Grandma’s Hands" devrait permettre à notre diva de donner le meilleur d’elle-même, c’est ce qu’elle fait avec grande maestria, mais seul Bill sait donner le sentiment de la douloureuse perte de l’être aimé et de son souvenir. On est vaguement rock sur "Jubilation", un titre de 72 de l’ex-teen idol Paul ANKA, ça ne déménage pas encore mais au moins le ton est à un peu plus d’énergie et de décibels.

Une cithare introduit la "Simple Man" de Graham NASH, un choix de compositeur excellent en terme de popitude, l’anglais étant passé par les groupes les plus divers. Les CARPENTERS sont de la partie avec "I Won’t Last A Day Without You", on ne fait pas mieux en terme de pop ricaine des seventies, mais tout ceci est tout de même bien transparent. Alors, bien sûr, quand on est confronté à un chef-d’oeuvre de la trempe du "Life On Mars", comment ne pas se ridiculiser ? Barb n’en fait pas des tonnes et essaye de coller à la version du grand David, l’orchestration est quasi calquée sur l’originale, l’hommage est réussi mais impossible de réussir un pari impossible. "Love In the Afternoon" a plutôt mal vieilli avec son synthé très pompier. On suppose qu’à l’époque c’était le dernier cri.

Pour le reste, les sixties sont représentées par le "Crying Time" de Ray CHARLES, un titre un brin trop smooth pour que Barb laisse libre cours à la puissance de sa voix. Nous avons ensuite une fort belle version du "Since I Don’t Have You" des SKYLINERS de 1958, repris plus tard par les GUNS N ROSES. Barbra lui rend justice de manière fort honorable, il faut aussi admettre que la composition se laisse merveilleusement apprivoiser, on évolue entre soul mainstream et doowop, les vocalises de la miss y sont sublimes d’aisance, c'est un grand moment. Eh oui, c’est une armée de classiques pour imposer Barbra STREISANDà la tête des charts de la pop. On achève la ronde en remontant le temps avec le standard de Louis JORDAN "Let The Good Times Roll" de 1946, immense succès bluesy du sortir de la guerre.

Difficile de faire la fine bouche devant l’avalanche de classiques ici présents. il y en a pour tous les goûts et on sent que notre Barbra a vraiment envie de bien faire. Je la sens toutefois moins à l’aise sous des répertoires classiques que pour le great american songbook. Peut-être faudrait-il un choix de titres plus judicieux ? Toujours est-il que s’attaquer à David BOWIE ou Bob MARLEY est tout de même drôlement gonflé. Bien sûr, les versions sont honorables mais ne détrônent pas les originales, si on excepte le merveilleux "Since I Don’t have You". Je reste sur un trois équilibré.

A lire aussi en VARIÉTÉ INTERNATIONALE par ERWIN :


Tom JONES
Delilah (1968)
Lalala ! Delilah ! Laaaa laaaa laaaa Delilah !




Rod STEWART
Swing Fever (2024)
Rod en mode swing


Marquez et partagez





 
   ERWIN

 
  N/A



Non disponible


1. Love In The Aternoon
2. Guava Jelly
3. Grandma’s Hands
4. I Won’t Last A Day Without You
5. Jubilation
6. Simple Man
7. Life On Mars
8. Since I Don’t Have You
9. Crying Time
10. Let The Good Times Roll



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod